Association KAMAL KE DIL
Kamal ke dil "pour le coeur du lotus" : parce que le pauvre peut fleurir dans la vase du monde.

POURQUOI SEULEMENT CELA ?

        A regarder le peu de nourriture ou de soins qui sont distribués, on se demande pourquoi on ne distribuerai pas plus. Qu'est ce que deux petits samosas ou un oeuf ? Ce n'est ni le prix qui pose un problème (0,05 €) ni les moyens techniques.
Le but n'est pas de monter un centre d'accueil qui ne toucherai que ceux qui acceptent de se déplacer. Ce n'est pas non plus la soupe populaire dans la rue, on ne donnerai pas non plus aux plus nécessiteux qui restent là où ils sont !
Pour l'instant l'association Kamalkedil fourni l'argent nécessaire pour acheter à manger ou composer une trousse de premiers soins. Un budget plus important de dons permettrait de distribuer de vrai repas ambulants, d'assurer tout le côté financier et que le service des volontaires puisse être totalement gratuit (nourriture, logement, transpors, ...). Tout dépend des dons en argent et du nombre de volontaires.
Il est important de souligner que ce service est avant tout un contact et non une assistance. Donner à manger, soigner, fait partie de cet essentiel que l'on donne à ceux qu'on aime, mais le plus important est dans le regard, le temps passé avec eux, même s'il n'est que de quelques secondes. Notre organisation n'a pas pour but de rentabiliser et de couvrir le maximum de personnes et de lieux. Faire petit, peu, mais comme il faut, donner le maximum à chacun, même si cela prend du temps au détriment du nombre. Une personne aujourd'hui fait de 10 à 40 soins par jour (selon les saisons, les cas ou le temps passé), mais un quartier entier est touché par cette présence quotidienne, les familles, les personnes âgées, les femmes et les enfants, les hommes.

Pourquoi seulement cela ? Parce que à vouloir faire plus, souvent, engendre de prévoir de grands projets, une organisation adéquate, une planifiquation, ... on est vite saturé par l'ampleur de la tâche gigantesque de la pauvreté qui se révèle au fur et à mesure qu'on gratte la "pauvreté visible"... Et pendant ce temps-là les plus pauvres meurent de solitude, ... car chaque jour compte, chaque seconde, leur vie s'écoule loin de tous nos préparatifs, nos projets sociaux et nos grandes idées occidentales. Qu'auront-nous fait pour ceux qui n'avaient que quelques heures à vivre ? A l'exemple de Mère Teresa, nous préférons être là pour ceux que l'on considère comme "déjà perdus et qu'il est inutile de soucourir puisqu'ils vont disparaître".

Le but de cette association est de toucher ceux qui sont délaissés. Etre là pour eux, même si c'est avec ... seulement ça
!

J'aimerai vous partager cette très juste description de l'aide apportée aux pauvres, par un Père Dominicain : "Si j'entretiens le pauvre en le nourrissant, mais si je ne lui apporte pas la certitude d'une estime, il demeurera pauvre dans la réalité objective. Mais si je le laisse mourir de faim, cela peut être en grande partie parce qu'il n'existe pas pour moi. A partir du moment où il existe vraiment pour moi, je ne pourrai pas le laisser mourir de faim. Donc la vraie question à se poser est de savoir si le pauvre existe ou n'existe pas pour moi. J'arrive alors à la racine des choses, et le reste viendra comme une conséquence. A partir du moment où le pauvre devient pour moi-même, en un certain sens, où je vis en lui, lorsque son sort devient dramatique, il sera nourri naturellement. S'il ne l'est pas actuellement, c'est parce qu'il n'existe pas suffisamment pour l'ensemble des hommes. S'il est seulement nourri par simple distribution, c'est parce que le pauvre n'est considéré que superficiellement par la plus part des hommes, qui ne pensent pas du tout à ce que doit être la sortie de la pauvreté. La sortie de la pauvreté c'est de pouvoir jouir d'une activité libre, autonome, faire des projets, où on peut construire pour soi-même, ou avoir une famille qui soit sienne, et où on peut utiliser son intelligence, son savoir-faire, sa force, sa santé pour faire vivre et épanouir ceux qu'on aime. C'est cela la sortie de la pauvreté." (Dominique Barthélémy - ofp "Le pauvre choisi comme Seigneur - La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres" Ed. du Cerf 2009)

 

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