Association KAMAL KE DIL
Kamal ke dil "pour le coeur du lotus" : parce que le pauvre peut fleurir dans la vase du monde.

SITUATIONS ALARMANTES EN INDE AUJOURD'HUI

Nous voulons faire davantage connaître la situation alarmante de ce pays qu'est l'Inde. Depuis quelques années, des situations inacceptables se produisent au grand jour dans ce grand pays "démocratique" et en plein essor économique. Lois interdisant les conversions, persécutions des chrétiens, avortements ou expériences pharmaceutiques sur des bébés sans réel consentement des parents, génocide des bébés filles dans certains états, esclavage des sous-castes, brutalités et meurtres contre les femmes mariées devenues indésirables, personnes âgées abandonnées dans la rue, enfants handicapés traités comme des chiens, etc, ....
Nous avons quelques articles édités par l'organisation Zénit (http://www.zenit.org), se faisant le rapporteur de la voix du Vatican. Des articles nombreux sortent régulièrement dans les journaux locaux ou nationaux ... mais rien ne change.
Dans cette époque de communication, tout le monde sait, mais rien n'est fait ! Un comble, mais qui, peut-être, est bien le reflet de notre société moderne, indifférente et habituée à la pauvreté et aux malheurs des autres.

Persécutions dans l'Orissa | L'Inde et ses pauvretés


PERSECUTIONS DANS L'ORISSA

L'Etat de l'Orissa, au dessous du Bengale (Calcutta) traverse sa plus grande crise religieuse de ces dernières années. Voilà quelques mois que les chrétiens sont particulièrement visés, suite au meurtre d'un hindou (???). Eglises incendiées, maltraitances, obligation de se convertir à l'hindouisme, etc, dénotent plus d'actes d'intégrisme religieux que de vangeance. L'Inde hindoue est le rêve de beaucoup d'organisations indiennes (le BJP entre autre). Le gouvernement semble très lent à réagir et laisse la situation se détèriorer au grand malheur et à la vie de centaines de chrétiens innocents. Les chrétiens s'occupent en général des écoles et de l'enseignement supérieur, d'hôpitaux et d'oeuvres sociales. Le Sud et Sud/Ouest est particulièrement chrétien suite aux missions jésuites au XVIIe siècle (Goa). Le Nord est plus musulman (d'où la partition en 1947 avec le Pakistan et le Bangladesh). Il y a 80,5% d'hindous en Inde, 2,3% de chrétiens et 13,4% de musulmans pour une population d'environ 1.103.600.000 (en 2005). (voir statistiques en page "Infos et guides")

Articles tirés du site web Zenit.org, voix du Vatican. (chronologie : derniers articles en haut)

Inde : Départ d’une mission de paix formée d’hindous et de chrétiens

ROME, Jeudi 4 décembre 2008 (ZENIT.org) - L'évêque chargé de redonner espoir à la population indienne, au cœur de la vague de violence antichrétienne qui s'est abattue sur le pays, espère que la mission de paix qui commence ce jeudi permettra au moins à des milliers de personnes déplacées de retrouver leurs maisons.
Un communiqué de l'œuvre internationale Aide à l'Eglise en Détresse (AED) explique que dans l'Etat d'Orissa, trois mois après que des extrémistes hindous aient tué 500 chrétiens et détruit au moins 4.000 habitations et plus de 100 églises et chapelles dans le district de Kandhamal, des dizaines de milliers de personnes sont encore trop effrayées pour rentrer dans leurs villages.
Dans un entretien accordé à des représentants de l'AED, l'évêque de Cuttack-Bhubaneshwar Mgr Raphael Cheenath, dit espérer que la mission de paix à Kandhamal, conduite par des fonctionnaires indiens, parvienne à convaincre les communautés hindoues de se réconcilier avec leurs voisins chrétiens.
La mission, composée de 150 personnes, dont des enseignants et fonctionnaires d'Orissa et de New Dehli, projette d'aller rencontrer les personnes chez elles pour tenter d'effacer la peur que leur ont transmise des militants hindous en dépeignant les chrétiens comme une menace à leur style de vie et comme des personnes voulant à tout prix les convertir.
Selon l'évêque, la mission offre une lueur d'espoir, d'autant qu'elle est constituée d'hindous et de chrétiens.
« La mission de paix doit être faite, a-t-il affirmé. L'aspect plus prometteur est que cette initiative est partie non de notre communauté, mais d'autres personnes, y compris d'autres groupes religieux ».
Les projets établis par les coordinateurs de la mission se basent sur le fait que 50-60% des hindous à Kandhamal, et ailleurs, sont profondément attristés par ce qui s'est passé et veulent coopérer par n'importe quel moyen pour rapporter la normalité chez eux ».
La crise a éclaté après le meurtre, en août dernier, d'un leader hindou Swami Laxmanananda Saraswati, qui a provoqué une vague de haine contre les catholiques et les protestants.
Contrairement à certaines rumeurs qui affirment que les atrocités ont été une réaction spontanée à la mort du dignitaire hindou, c'est une initiative planifiée avec soin par les extrémistes qui aurait poussé les hindous de Kandhamal à prendre les armes contre leurs voisins.
Jusqu'ici très peu de chrétiens de Kandhamal ont regagné leurs maisons. Les fonctionnaires gouvernementaux les exhortent à quitter les camps de réfugiés.
« Nous voulons désespérément que les gens rentrent chez eux, mais pour cela il faut assurer leur sécurité, a déclaré Mgr Cheenath. Nous demandons à la police de rester dans la région ».

Inde : Lettre émouvante des évêques d’Orissa aux chrétiens persécutés

ROME, Vendredi 7 novembre 2008 (ZENIT.org) - Les six évêques de l'Etat indien d'Orissa ont adressé une longue lettre très émouvante à leurs fidèles pour exprimer leur solidarité et rendre hommage à « ces frères et sœurs qui ont perdu la vie pour leur foi », consoler « tous ceux qui ont été touchés » et exprimer leur proximité « à ceux qui sont restés traumatisés par la violence ».

« Nous nous inclinons humblement devant votre adhésion à la foi et votre confiance en Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur. Nous nous inclinons devant votre volonté au moment d'affronter toute sorte d'humiliation, d'épreuve, voire même de persécution en raison de votre foi », affirment les évêques.

La lettre, diffusée par l'agence Fides, a été lue dans les paroisses, dans les écoles et dans les couvents de la région frappée par les violences contre les chrétiens. Elle est signée par Mgr Thomas Thiruthalil (Balasore), Mgr Raphael Cheenath (Cuttack-Bhubaneswar), Mgr Alphonse Bilung (Rourkela), Mgr John Barwa (coadjuteur de Rourkela), Mgr Lucas Kerketta (Sambalpur) et Mgr Sarat Chandra Naik (Berhampur).

Les évêques affirment qu'ils feront « tout leur possible » pour « garantir la réhabilitation de ceux qui ont perdu leur maison, leurs biens, églises et institutions », pour « soutenir ceux dont les droits ont été violés et obtenir que justice soit faite pour leurs souffrances ».

Ils expriment par ailleurs leur « angoisse » face au « retard qu'ont pris tant les gouvernements de chaque Etat que le gouvernement central à répondre aux violences en cours contre les chrétiens d'Orissa. Nous avons le regret de devoir déclarer que ces gouvernements ont misérablement failli à leurs devoirs constitutionnels ».

Les évêques demandent aux gouvernements de « punir les coupables et de réhabiliter les victimes ».

Concernant les causes de la persécution, les évêques rejettent catégoriquement toute insinuation selon laquelle des chrétiens seraient impliqués dans l'assassinat de Swami Laxmanananda et affirment que la vraie cause est « le choix préférentiel de l'Eglise pour les pauvres et les personnes marginalisées ».

« Par l'éducation, la santé, la promotion des logements et de l'emploi, l'Eglise a réveillé les consciences et aidé les communautés vulnérables. Celles-ci, à leur tour, exigent qu'on reconnaisse leurs droits. Ce qui ne plaît pas au régime, ce dernier pensant que les pauvres veulent défier leur position ».

Les évêques indiens affirment que l'Eglise ira de l'avant dans son œuvre sociale. « Comme Jésus, nous prions pour les auteurs de ces crimes », et nous prions pour tous les chrétiens afin que « nous sortions de ce moment de crise et puissions continuer à vivre notre vie chrétienne dans ce pays ».

Ils en profitent enfin pour remercier « personnes, organisations, institutions, moyens de communication et organisations non gouvernementales, académiciens, politiciens, citoyens conscients et personnes de toutes conditions sociales », ainsi que des « représentants d'autres religions » qui les ont soutenus, pour donner un peu de réconfort à ces chrétiens qui souffrent de persécution.

« La Vierge Marie guide chacun de nos pas, si bien que nous pouvons répondre sérieusement, avec courage et sagesse à la violence contre nous ! », concluent les évêques dans leur lettre.

Le texte complet peut-être consulté à l'adresse: www.fides.org/eng/documents/Orissa_Bishops_Pastoral_Letter.doc

Inde : Au moins 500 chrétiens tués en Orissa
Selon le gouvernement il n’y aurait officiellement que 31 victimes.

ROME, Mercredi 5 novembre 2008 (ZENIT.org) - Le nombre des victimes de la vague de violence antichrétienne qui a frappé récemment l'Etat indien d'Orissa s'élève à 500, affirme un représentant du gouvernement local qui signale avoir donné l'autorisation d'incinérer quelques 200 corps.

L'homme, qui souhaite garder l'anonymat, informe l'agence AsiaNews.it, a transmis ces chiffres à un groupe du Parti communiste de l'Inde marxiste-léniniste (Cpi - Ml), qui a réalisé une visite-enquête dans le district de Kandhamal. Selon le gouvernement, les victimes officielles des violences seraient une trentaine.

Les 15 et 16 octobre, le Cpi- Ml s'est rendu dans les villages détruits et dans les camps de réfugiés, rencontrant et interrogeant également des magistrats et des policiers. Le compte-rendu de cette visite-enquête a été publié sur le numéro de novembre de la revue « Liberation », l'organe du parti communiste indien.

« Outre les affirmations concernant le nombre réel de morts, le compte-rendu affirme qu'il y a aussi une différence entre ce que dit le Gouvernement et ce qui se passe réellement dans les camps de réfugiés », rapporte l'agence de l'Institut pontifical des missions étrangères (PIME).

En effet, selon le gouvernement, les 15 camps de réfugiés (qui accueillent 12.641 personnes), auraient de la nourriture en abondance, des médecins, des médicaments et des écoles pour les enfants. Or, en visitant certains camps, le groupe a constaté que les rations alimentaires sont insuffisantes, qu'ils manquent de médicaments et que les femmes enceintes n'ont aucune assistance. Les chrétiens qui y vivent sont quant à eux terrifiés et « craignent pour leur vie s'ils devaient oser rentrer dans leurs villages ».

« Les groupes fondamentalistes veulent renvoyer les forces de police mandatées par le gouvernement central, et s'organisent en groupes armés, menaçant tous ceux qui ne se convertissent pas à l'hindouisme, rappelle AsiaNews. Pour leur part, les responsables des camps de réfugiés poussent les réfugiés à regagner leurs villages, leur assurant que la vie y a repris son cours normal ».

Dans son rapport, le Cpi-Ml affirme que ce pogrom contre les chrétiens a été organisé depuis longtemps par le Vishwa Hindu Parishad et le Bajrang Dal, raison pour laquelle il demande à ce que le gouvernement central proclame leur mise au ban et les mettent hors-la-loi.


Inde : 60 chrétiens assassinés, selon un dernier bilan
Les évêques d’Asie inquiets devant l’inaction du gouvernement

ROME, Jeudi 2 octobre 2008 (ZENIT.org) - Une femme chrétienne a été assassinée mardi dans l'Etat indien d'Orissa, alors que son mari et leurs deux filles ont réussi à prendre la fuite, a fait savoir l'agence « AsiaNews ». Cet assassinat porte à 60 le nombre de chrétiens tués en Inde depuis le début de la vague de violence, le 24 août dernier.
Le dernier meurtre s'est vérifié lorsqu'un groupe d'extrémiste a attaqué au petit matin les habitants de trois villages, mettant le feu aux maisons des chrétiens avec des bombes Molotov, sans que la police n'intervienne. Plusieurs personnes ont été blessées dont un enfant de 8 ans qui se trouve dans de graves conditions.
Selon les chiffres fournis par « AsiaNews », et provenant d'All India Christian Council, ces violences ont fait, outre les morts, plus de 18.000 blessés, détruit 178 églises, brûlé plus de 4.600 maisons et 13 écoles, et endommagé des centres sociaux. Plus de 50.000 chrétiens ont fui leurs villages et se sont réfugiés dans les champs ou dans les forêts.
La vague de violence, loin de s'apaiser, s'aggrave de jour en jour, comme le souligne dans un communiqué le secrétaire général de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie (FABC), Mgr Orlando B. Quevedo, archevêque de Cotabato (Philippines).
Dans son message, écrit au nom des évêques de toute l'Asie, Mgr Quevedo partage son inquiétude face à cette violence visant les catholiques et les chrétiens des autres confessions.
Ce qui est le plus alarmant peut-on lire, est le manque d'action de la part des autorités locales et nationales, auxquelles les évêques demandent de mettre fin aux agressions en condamnant les responsables.
« Quelle image tragique présente aujourd'hui ce pays connu jadis comme un pays de grande harmonie et de tolérance religieuse, et qui est salie par une minorité d'extrémistes », ajoute le message.
Dimanche dernier, quelque 400 personnes ont manifesté à New Delhi pour demander au gouvernement d'entreprendre des actions pour freiner la violence extrémiste. La conférence épiscopale indienne, par l'intermédiaire de son porte-parole, Dominic Emmanuel, a exprimé sa « profonde préoccupation » devant le désintérêt manifeste des autorités face à la situation des chrétiens.
Il y a une semaine, les fondamentalistes ont incendié à Kandhamal la maison des missionnaires de la charité, l'ordre fondé par Mère Teresa de Calcutta.


Inde : des extrémistes hindous attaquent la cathédrale de Jabalpur
Aide à l’Eglise en détresse appelle à une journée de prière le 24 septembre

ROME, Lundi 22 septembre 2008 (ZENIT.org) - La violence antichrétienne continue à flageller l'Inde, où jeudi dernier a été incendiée la cathédrale catholique des Saints-Pierre-et-Paul de Jabalpur (Etat du Madhya Pradesh), rapporte un communiqué de presse de la Conférence épiscopale indienne.

Les responsables de l'attaque seraient des membres du groupe radical hindou « Dharm Raksha Sena », que des témoins oculaires ont vu s'éloigner du lieu du délit. La police n'a pour l'instant procédé à aucune arrestation.

L'Eglise « était devenue, à l'occasion de l'Année saint Paul, un centre de diffusion de la pensée paulinienne, proposant un programme de rencontres, de célébrations et d'activités pastorales consacrées à l'apôtre des nations », rappelle l'agence Fides.

L'édifice, qui a plus de 150 ans, a subi des dommages irréparables, surtout au niveau de l'autel majeur et des vitraux.

Il s'agit de la troisième attaque contre des chrétiens qui a lieu dans cet Etat, après l'agression du gardien de nuit de l'école du couvent du carmel, le 31 août dernier, et l'incendie d'une église à Ratlam.

C'est aussi l'agression la plus grave de ces derniers jours, après les actes de vandalisme contre certaines églises, enregistrés en fin de semaine dernière dans le Karnataka.

De son côté l'Association catholique internationale « Aide à l'Eglise en détresse » (AED), qui se consacre à aider les chrétiens qui vivent dans des situations difficiles de persécution et de pauvreté, a adressé un appel à toute l'Eglise afin que l'on prie pour les chrétiens indiens.

L'association a appelé à une journée de prière, le 24 septembre, fête de Notre-Dame de la « Mercede ».

Le P. Joaquin Alliende, assistant ecclésiastique international et président de l'AED, a expliqué que grâce au contact direct entre l'association et les évêques locaux, on connaît « l'état d'alarme et la peur qui habitent le cœur de nos frères ».

Les chrétiens d'Inde, affirme le prêtre, « sont traités comme des citoyens de deuxième classe. Ils ne se sentent pas protégés. Pour ne pas compromettre les familles chrétiennes, les prêtres ont dû se réfugier dans les bois ».

« Notre prière pour eux est urgente, a-t-il ajouté. Pour éviter d'autres morts, d'autres incendies d'églises, d'autres profanations de lieux saints et des destructions de centres d'assistance aux plus démunis, j'invite chacun à prier pour les chrétiens d'Inde en ce moment de danger ».

ROME, Vendredi 5 septembre 2008 (ZENIT.org) - En Inde, les chrétiens sont actuellement contraints à se convertir à l'hindouisme et à attaquer leurs propres églises, dénonce le père Babu Joseph, porte-parole de la Conférence des évêques catholiques de l'Inde (CBCI).

Dans un communiqué publié sur le site de la Conférence épiscopale, il déclare que les évêques ont été « choqués d'apprendre que les chrétiens d'Orissa, qui ont déjà été victimes de la violence, sont maintenant contraints à devenir hindous et à attaquer leurs propres églises, dans lesquelles ils ont loué le Seigneur pendant si longtemps. Cela est parfaitement inhumain et représente une grave violation des droits de l'homme ».

La situation en Inde reste tendue et les attaques contre les institutions chrétiennes se poursuivent. Lundi 1er septembre, dix lieux de prière ont été détruits dans le village de Kundra, dans la région de Jayapur. Cinq villages ont été attaqués et pillés à Tikabali Block. A Mondasore, une église, un couvent et deux auberges ont été détruits.

« Nous sommes extrêmement préoccupés car en dépit des promesses de Shri Naveen Patnaik, le ministre responsable de l'Etat d'Orissa, au premier ministre Dr. Manmohan Singh, de maîtriser la violence à Kandhamal, nous constatons qu'il n'y a pas eu beaucoup d'amélioration dans les régions de Kandhamal frappées par les émeutes. Même si des forces de sécurité ont été déployées à Kandhamal, les fondamentalistes continuent d'attaquer les chrétiens et leurs institutions en toute liberté », a-t-il dit.

Le P. Babu Joseph précise que les évêques demandent instamment au ministre responsable de l'Etat d'Orissa de prendre des mesures fermes contre les agresseurs « et de défendre les chrétiens, leurs maisons et leurs institutions, qui sont continuellement attaqués par les groupes fondamentalistes ».

« Nous demandons également à l'administration publique d'être vigilante en ce qui concerne les re-conversions forcées car il s'agit d'une grave violation du droit constitutionnel des personnes à vivre dans le pays sans peur », a-t-il ajouté.


L'INDE et ses "PAUVRETES"

Inde : 10 millions de filles avortées en 20 ans

ROME, Mardi 10 janvier 2006 (ZENIT.org) – La revue médicale « The Lancet » publie une étude sur le déficit de naissance de filles en Inde, indique la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org).

Les équipes de Prabhat Jha (université de Toronto, Canada) et de Rajesh Kumar (université de Shandigahr, Inde) ont mené, en 1998, un recensement en Inde sur 1,1 million de ménages. Ils ont étudié le rapport entre naissances masculines et naissances féminines pour plus de 133.700 naissances intervenues en 1997.

Ainsi sur ces 20 dernières années, 10 millions de foetus féminins auraient été victimes d'avortement. Ce chiffre s’élève à 100 millions dans le monde, si l'on ajoute la Chine, l’Afghanistan, le Pakistan et la Corée du Sud, qui sont confrontés au même phénomène.

Depuis 1994, il est interdit en Inde de faire des examens prénataux pour connaître le sexe du foetus et de pratiquer une interruption de grossesse sur ce seul critère mais cette loi « est souvent ignorée » explique les chercheurs.

D'après l'étude, les facteurs ne sont pas religieux mais plutôt socioculturels. Ainsi, l'étude montre que plus le niveau d'éducation de la femme est élevée, plus le sex-ratio est défavorable aux filles. Le déficit peut être deux fois plus élevée chez une femme « éduquée » que chez une femme illettrée.

En Occident il est né, entre 1997 et 2002, 103 à 106 garçons pour 100 filles. En Inde, sur cette même période le sex-ratio est passé de 899 à 892 filles pour 1 000 garçons.

Dans les familles où le premier enfant est une fille, il naît en second 759 filles pour 1 000 garçons. Lorsque les deux premiers enfants sont des filles, le ratio pour le troisième est de 719 filles pour 1 000 garçons. Actuellement en Inde, chez les enfants âgés de zéro à six ans, on dénombre aujourd'hui 927 filles pour 1 000 garçons.

Shirish S.Sheth, du Breach Candy Hospital de Bombay, indique en commentaire de l'étude : « l'infanticide féminin du passé s'est raffiné et est devenu une technique aiguisée sous ces nouveaux atours ».

Il rappelle qu'en 1986, les sociétés d'obstétrique et de gynécologie d'Inde avaient déclaré « le foeticide » féminin « crime contre l'humanité ».

On peut consulter en ligne l'étude « Missing female births in India ».


LOI "ANTI-CONVERSION" en INDE

ROME, Vendredi 23 juin 2006 (ZENIT.org) – « En 1978, l’Arunachal Pradesh a été le premier Etat de l’Inde à promulguer une loi ‘anti-conversion’. Jusqu’à présent, les baptêmes y sont interdits », a affirmé Mgr John Thomas Kattrukudiyil, récemment nommé évêque d’Itanagar, dans le nord-est de l’Inde, lors de sa première visite à l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED).

« Malgré ces obstacles, a-t-il observé, le diocèse de Itanangar compte aujourd’hui près de 100.000 catholiques. Et leur nombre est en train d’augmenter, à tel point que les chrétiens sont même devenus un objectif pour les hommes politiques ».

Interrogé sur les défis et les priorités de l’Eglise dans son diocèse, Mgr Kattrukudiyil a affirmé : « La chose la plus importante est d’avoir des catéchistes bien formés, afin qu’ils puissent être envoyés dans les villages les plus reculés pour aider les gens à maintenir vivante leur foi. Autrement, les catholiques pourraient s’unir aux sectes qui deviennent toujours plus puissantes et cherchent à ‘conduire notre troupeau sur le mauvais chemin’ ».

« D’ici 3 ou 4 ans, tous les villages de mon diocèse devraient être entrés en contact avec l’Eglise. Pour atteindre cet objectif, je souhaite former quelques 150 nouveaux catéchistes », a-t-il expliqué.

La formation des futurs prêtres est la deuxième priorité de l’évêque : « Le diocèse a besoin d’un pré-séminaire actif pour former les jeunes du sud – des Etats du Tamil Nadu et du Kerala, au sacerdoce, à Itanagar. Le célibat est un problème important chez nous car la polygamie est très répandue parmi nos populations. Il faudra donc beaucoup de temps avant que les prêtres locaux puissent être ordonnés », a t-il commenté.

Après avoir souligné la nécessité de construire des églises, des chapelles et des « centres de jeûne », Mgr Kattrukudiyil a ajouté que pour les populations locales « le jeune et la prière sont très importants et que les centres de jeûne doivent être de « véritables centres d’adoration ».

Le diocèse d’Itanagar, érigé en 2003, compte 660.000 habitants. Actuellement, 50 prêtres – diocésains et religieux – servent les fidèles dans 17 paroisses.

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