Association KAMAL KE DIL
Kamal ke dil "pour le coeur du lotus" : parce que le pauvre peut fleurir dans la vase du monde.

INFORMATIONS SUR L'INDE et STATISTIQUES

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Informations utiles pour un voyage en Inde : le Guide

drapeau indien

STATISTIQUES ET CHIFFRES SUR L'INDE
Les chiffres qui font peur !
sources non certifiées. Veuillez prendre ces chiffres comme des estimations.
voir l'article sur Wikipédia sur la démographie indienne : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_l%27Inde
voir aussi le site de l'INSSE pour la France. http://www.insee.fr

Infos 2005

INDE

FRANCE et outre-mer
Superficie :
(Chine : 9.584.000 km2)
3291.000 km2 552.000 km2 (env. 6 fois la France)
Population :
(Chine : 1.406.723.055 h en 2019)
1.382.992.362 (2e pays le plus peuplé au monde) chiffres de 2019 65 643 756 en 2019
Estimation en 2005 de la pop. en 2025 :
(Chine : 1.476.000.000 h)
1.363.000.000 estimation en 2005. Déjà dépassée en 2019 !!! Estimation 2019 : 1.451.829.001
Il est prévu un arrêt de croissance et même de régression à partir de 2075 à environ 1.665.179.391
66.841.949
Taux de natalité/1000 hab. 25 13,1 en 2006
Taux de mortalité/1000 hab. 8 8,7 en 2006
Mortalité infantile/1000 naiss. 64 3,8 en 2005
Décés annuels 8.939.000 (1er rang mondial) 510.000
Décés annuels d'enfants de moins d'un an 1.733.000 (1er rang mondial) 3
Naissances annuelles
(Chine : 16.022.000)
27.082.000 (1er rang mondial) 771.000
Fécondité (enfants par femme) 3 2,01 en 2010
moins de 15 ans 36% 19%
moins de 20 ans en 2005 45,3% 25,1% en 2006
plus de 64 ans 4% 16,2%
Espérance de vie à la naiss. hommes 61 ans
femmes 63 ans
hommes 77 ans
femmes 84,8 ans
PNB/hab. en 2003 2880 USD 27.640 USD (US dollars)
SIDA (15-49 ans) 0,9% infectés (le plus important après l'Afrique)
0,3% chez les adultes.
0,4%
Accès à l'eau potable 84%
donc plus de 176 millions de personnes n'y ont pas accès.
normalement, toute personne à droit à l'eau potable en France avec redevance.
Taux de chômage 8,9% 9,3% en fév. 2011
Densité 368 h/km2 110 h/km2
Population rurale (2003) 72% 24,5%
Population urbaine (2003) 28% 75,5%
Alphabétisation (2005) hommes 70,2%
femmes 48,3%
pop. totale 59,5%
(un des pays les moins alphabétisé du monde) voir la carte mondiale ici.
hommes 99%
femmes 99%
9% des personnes entre 18 et 65 ans sont en état d'illétrisme.
Temps passé à l'école en moyenne 9 ans en moyenne
En avril 2010, l'instruction scolaire du premier degré est devenue obligatoire pour les enfants de 6 à 14 ans. Les frais sont pris en charge par l'État pour les familles démunies.
69,2% des français possèdent le BAC ou inférieur.
19,9% ont un diplôme supérieur au BAC.
Avortements de foetus filles (préférence pour l'enfant mâle) 500 000 (en 20 ans, 10 millions de filles ne seraient pas nées)
« Élever une fille, c'est comme arroser le jardin d'un voisin » proverbe indien.
IVG en 2004 : 210 664 (dont 11500 mineures)
Equilibre hommes/femmmes 933 femmes pour 1 000 hommes. (Etat de l'Haryana : 861 f./1000 h)
(= 40 millions d'hommes ne trouveront pas d'épouse)
51,4% de femmes et 48,6% d'hommes
Seuil de pauvreté officiel
1,4 milliards d'habitants dans le monde vivent sous le seuil de pauvreté fixé à 1,25 dollar/j.
(1 € env.)
17 roupies (0,29 €uro) par jour en milieu urbain et 12 roupies (0,20 €uro) en milieu rural. Soit 400 millions d'indiens vivent en dessous du seuil.
Si le taux était à 90 roupies (1,50 €uro) par jour on atteindrait plus de 800 millions !

7,836 millions (taux à 60%), soit 13% de la pop. en 2008

taux à 24,40 €uros/jour env. (733 €/mois) : 4,216 millions de personnes (7,1 % de la population) en 2006

Pourcentage des Religions en Inde :

Hindoux 80,5%
Sicks 1,9%
Musulmans 13,4%
Bouddhistes 0,8%
Chrétiens 2,3%
Jaïns 0,4%

 

Populations des villes principales (1er nom ancien, 2d nouveau actuel) estimations 2009 :

  • Bombay (Mumbay) : 21 347 412 h (7e rang mondial)
  • Delhi : 13 850 507 h (10e rang mondial)
    Bangalore :
    5 310 318 h
    Calcutta
    (Kolkata) : 5 080 519 h (16e rang mondial)
  • Madras (Chennai) : 4 590 267 h

Quelques chiffres d'autres villes :

  • Bénarès (Varanasi) : 1 200 558 h (28e ville du pays) (voir statistiques sur la page Bénarès)
  • Pondichery : 505.715 h
  • A titre d'information : TOKYO au 1er rang mondial avec 43 200 000 h en 2010, NEW YORK au 2d avec 25 933 312 h, SEOUL au 3e avec 24 472 000 h en 2007, MEXICO au 4e avec 20 347 287 h en 2005,... et PARIS au 23e rang avec 11.367.193 hab. (2 211 297 h Paris intra muros)
  • Voir l'article sur Wikipédia sur les villes de l'Inde : http://fr.wikipedia.org/wiki/Villes_indiennes_d%C3%A9passant_le_million_d%27habitants

 

LA NATION
drapeau indien

  • Tout d'abord : Indien ou hindou ? Les habitants de l'Inde sont appelés "indiens" et les adeptes de la religion hindouiste sont des "hindous" (hindouisme). C'est un mot assez récent pour désigner une religion qui n'avait pas de nom jusqu'alors.
  • Le nom d'"Inde" est assez récent aussi, en référence au fleuve Indus qui se trouve aujourd'hui au Pakistan. Le vrai nom du pays est "Barath". Sur les pièces de monnaie, le nom est "India" en anglais et "Barath" en hindi. On retrouve le nom dans l'Hymne National.
  • La langue officielle est l'Hindi, mais une multitude de langues et patois s'imposent dans ce grand pays qui n'arrive pas à faire une véritable unité. L'anglais n'est utilisé que pour l'administration, la justice et est enseigné dans les écoles supérieures. Ne vous attendez pas à trouver de l'anglais dans les régions reculées ou auprès des gens pauvres ou qui ne sont pas allés à l'école (une grande majorité des indiens de la rue) !!! Les principales langues (normalement 23) sont : - Hindî - Bengalî - Télougou - Marâthî - Tamoul - Ourdou - Gujarâtî - Malayalam - Kannara - Oriya - Panjâbî - Assamais - Kashmiri - Sindhi - Sanskrit - Anglais.
  • Les pays voisins sont quasiment tous en guerre ou avec une dictature forte : Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka (ancien Ceylan), Népal, Bouthan, Chine ( et pauvre Tibet !), Myanmar (ancienne Birmanie). La plus grande tension est avec le Pakistan qui réclame l'état du Cashmire, estimant qu'il aurait du revenir à l'Inde lors de la partition (majorité musulmane), mais les Sicks (ni hindous ni musulmans) ont leur ville sacrée à Amritsar au Cashmire et ne veulent pas être pakistanais. Les deux pays ont la bombe nucléaire.
  • L'Hymne national : Le 24 janvier 1950, la chanson "Jana gana - - de mana", composé par Rabindranath Tagore, a été adoptée par l'Assemblée constituante comme l'hymne national de l'Inde :
Jana-gana-mana-adhinayaka,
jaya heBharata-bhagya-vidhata.
Punjaba-Sindhu-Gujarata-Maratha
Dravida-Utkala-Banga

Vindhya-Himachala-Yamuna-Ganga
Uchchala-Jaladhi-taranga.
Tava shubha name jage, Tava shubha asisa mage,

Gahe tava jaya gatha,
Jana-gana-mangala-dayaka jaya he
Bharata-bhagya-vidhata.
Jaya he, jaya he, jaya he, Jaya, jaya, jaya, jaya he!
carte de l'Inde   Gandhi

L'emblème national de l'Inde est une réplique du châpiteau d'Ashokah, empereur il y a 2200 ans qui unifia l'Inde. Sa religion était pourtant le bouddhisme dont les lions sont une image pour évoquer la diffusion de la Voie du milieu de Bouddha. Un châpiteau est conservé à Sarnath, près de Varanasi dans l'Uttar Pradesh. L'emblème national est le symbole de l'Inde contemporaine de la réaffirmation de son ancien engagement à la paix mondiale et la bonne volonté.

le châpiteau aux lions
Le drapeau indien a été conçu comme un symbole de la liberté. Le drapeau tricolore horizontal est en proportion égale de safran en haut, blanc au milieu et vert foncé en bas. Le safran est synonyme de courage, de sacrifice et d'esprit de renoncement, le blanc pour la pureté et la vérité et le vert pour la foi et la fécondité. La roue centrale est la roue de la Loi du bouddhisme qui se trouvait au-dessus des lions de Sarnath (voir emblème de l'Inde). Curieux de voir qu'un pays hindou qui a chassé le bouddhisme de son pays a pour emblèmes principaux des symboles bouddhistes !
drapeau indien

L'animal national est le Tigre du Bengale, l'oiseau le paon, la fleur le lotus, l'arbre le Banyan, le fruit la mangue, le sport le hockey (bien que le criquet soit omniprésent et sport national évident mais non officiel semble-t-il !)

Le "Père de la Nation" est bien sur le Mahatma Gandhi qui permis l'indépendance grâce à sa politique de la non-violence.
Son effigie est sur tous les billets de banques et toutes les villes possèdent une statue de lui. Son idéologie par contre semble dépassée pour la plus part des indiens.
Le commerce et le progrés à tout prix sont devenus les nouvelles foi, chacun pour soit. L'industrie métallurgique, l'informatique et le spatial sont les fiertés de ce peuple qui connaît aussi un record de pauvreté. L'agriculture reste encore majoritaire mais le principe des grands domaines au détriment des petits propriétaires engendre suicides et ruine de beaucoup de paysans.
Les grandes figures connues de l'Inde sont Mère Teresa, Gandhi, Rabindranath Tagore, Krishnamurti, Indira Ghandi, le Bouddha, l'empereur Ashoka, et bien d'autres ...

Il y a un président mais comme en Allemagne n'a pas de réels pouvoirs. C'est le premier ministre (PM) qui dirige au Congrés. En ce moment et pour le deuxième mandat, c'est Narendra MODI du parti du BJP (parti nationaliste hindou) dont le symbole est le lotus blanc sur fond de drapeau indien.

le tigre
le paon
lanceur indien

 


A savoir absolument pour ne pas être perdu !
Le petit Guide du premier voyageur en Inde

Voici le petit guide humoristique du parfait volontaire en Inde. Beaucoup d'infos (en vrac) mais qui peuvent vous rassurer dans les moments les plus difficiles de votre vie : circuler en bus dans Calcutta, manger avec les doigts ou aller aux wc sans papier toilette, et autres milliers de choses qui ne sont pas tout à fait comme chez nous. Voici donc une introduction à l'Inde que j'ai divisée en trois parties : avant de partir, sur place et retour. Principalement rédigé à partir de Calcutta, Bénarès, Delhi et le reste de l'Inde sont du même genre en gros. Du vécu, de la patience, de l'humour, ça devrait vous aider à survivre.
Prêts au départ ? N'ayez pas peur, ... mais ça va être difficile ! Courage ! Le texte est long !!!

Clic ici pour Varanasi-Bénarès, India Prévisions météos

Raccourcis menu : Avant de partir | Sur place | Après le retour

Au fait, Bénarès, c'est où ?
carte de l'Inde petit format - grand format)
Plan de la ville : moyen format - grand format

Page de présentation de la ville ici !

Avant de partir

Vaccinations : aucune n'est obligatoire, mais il est bon d'être à jour. Typhoïde et Hépatite B sont très conseillées.

Santé : Etre en bonne santé. Pollution, fatigue, maladies diverses (malaria, tuberculose, maladies de peau, ...) sont courantes, mais il semble qu'elles ne touchent que les personnes faibles. Il n'est pas à négliger de faire attention néanmoins !
Prévoir une petite pharmacie personnelle : l'"Ercefuryl" est très bien pour stabiliser votre ventre à la nouvelle alimentation, "Smecta", "Arestal" si diarrhées (assez fréquent à cause du changement d'alimentation et les infections diverses très fréquentes), "Vogalène" pour les nausées, Aspirine ou Doliprane pour la fièvre, ... voir avec votre médecin les petites choses essentielles. (Les noms des médicaments sont à titre d'information, il y a aussi des génériques et d'autres produits similaires. Ceux-là ont été testés mais ne sont pas uniques.)
Pansements, désinfectants, "eau salée" pour nettoyer le nez à cause de la pollution, ... Savarine ou assimilé pour le paludisme. Bien que ce soit une zone II, il est conseillé d'en prendre ... si vous la supportez ! Beaucoup de touristes et volontaires n'en prennent pas.
Pour ceux qui portent des lunettes, prévoir la casse !...mais facile de se faire faire de nouvelles paires. Pensez qu'elle sont fabriquées en Inde.

Avion : Vous trouverez des vols de la plus part des grandes villes de France mais avec des tarifs parfois très différents, Paris étant le plus intéressant. Il est parfois préférable, selon où vous êtes, de partir d'un pays voisin (Espagne, Belgique, Suisse, Angleterre, Italie). Les vols de Londres sont assez fréquents à cause de la forte population indienne qui fait souvent le trajet. Il faut parfois prévoir des escales à Amsterdam ou Amman en Jordanie, Dubaï ou autres lieux qui dépaysent ! Vous pouvez choisir d'arriver à Bombay (Mumbai) ou Dehli ou Calcutta. Bénarès se situe en gros entre Dehli et Calcutta, mais Calcutta est un peu moins loin. Les tarifs peuvent être plus intéressants de Dehli ou de Bombay mais vous avez le trajet à faire encore en train (entre 15 et 25 h) ou prendre un autre avion ("domestique") qui vous en coutera encore 100 €uros de plus environ. Le billet raisonnable, aller-retour, se situe autour de 500 et 800 €uros (+ ou -). Les vols à 1000 €uros ou plus sont excessifs et ne correspondent à rien. Un billet à 300 €uros ... est à étudier, est-il fiable et pourquoi est-il si peu honéreux ? Regardez sur Internet les offres, les tarifs changent très vite selon les jours et les saisons (octobre, février ou août sont "pleine saison"). En gros, je trouve pour Paris/Delhi avec escale, des vols toute l'année aux environs de 450 à 500 €. Renseignez-vous bien 2 ou 3 mois à l'avance pour avoir des prix ! Prévoyez une 10ne d'heures de vol.

Pour se rendre à Bénarès vous pouvez prendre un autre avion (domestique) ou prendre le train de nuit. Pour le train il vous faut vous rendre à la station de New Delhi (ne pas confondre à celle de Delhi), pres de Paharganj New market (c'est la rue à touristes et hôtels), au bureau des Foreigns tickets à l'étage. Un ticket de passage et un formulaire à remplir. 600 roupies pour Bénarès/Varanasi (en fait gare de Mandhuadi), on peut avoir des places en sleeper pour le soir même si on y va le matin. Les places en wagon AC, air conditionné, sont le double du prix ! pour un drap en plus et un rideau... et l'air conditionné bien sur. En sleeper normal ce sont des ventilateurs. Depuis Calcutta en gros pareil, mais le service des tickets est en ville. Possible d'aller dans une agence mais moins de garantie de places ou de prix normaux. Commission en supplément bien sur.

Décalage Horaire : Selon si nous sommes en heure d'été ou d'hiver, il vous faudra avancer votre horloge de 3h30 ou 4h30. Ce décalage est valable pour l'ensemble de l'Inde, bien qu'elle soit sur plusieurs fuseaux. 30 mn, me direz-vous, pourquoi ? Mystère de l'orient !

Passeport : A jour et valable la durée de votre séjour.

Visa : s'adresser à VFS, agence unique pour faire faire vos visas. Eh-visas pour 2 mois, Visas de 3, 6 mois, 1 an mais difficile à avoir. Il ne faut pas rester plus de 90 jours dans le pays, donc si vous avez 6 mois prévoyez une sortie au Népal ou Thaïlande.(toujours penser à demander un visa "multiples entrée")
Vous ne pouvez plus vous adresser directement à l'Ambassade de l'Inde à Paris !
Vous pouvez aller directement à VFS à Clichy déposer votre demande avec votre passeport, ou l'envoyer en recommandé. Mais il vous faut avant remplir le formulaire sur Internet ! Il y a des agences VFS à Lyon, Bordeaux et Marseille. Pensez qu'il vous faut deux photos d'identité de format carré. Certains photomatoms de supermarché le prévoit g(Inde et USA). Sinon possible dans les agences VFS. Le visa 6 mois a augmenté considérablement et est passé à 120€ en moyenne (dépend si vous avez un retour courrier).
Cas à prévoir : Si vous avez prévu d'aller en Inde pour 6 mois, par exemple du 25 du mois de janvier et que vous allez chercher votre passeport vers le 20 janvler mais que votre visa à été donné par l'ambassade le 14, sachez que le visa à déja commencé depuis le 14 et il sera valide pour 6 mois, donc jusqu'au 14 juin. Si vous avez votre avion le 20 juin, vous n'avez plus de visa valable pendant 6 jours ! Si vous pensiez pouvoir le faire prolonger ....ce n'est plus possible, sauf cas extrèmes mais non garantis. Les amendes de jours dépassées sont énormes, à éviter absolument.
Si vous vouliez rester plus de 6 mois, il vous faudra sortir du pays et refaire un nouveau visa mais il est possible que ce ne soit pas possible de suite.

Le sac à dos : Il est préférable de prendre un sac à dos plutôt qu'une valise (ou des valises !!!). N'emportez que le nécessaire, vous n'allez pas sous les tropiques version bungalows et piscine, plages et hôtel de luxe. Enfin, j'espère, c'est pas le même genre ! C'est toujours les tropiques et les cocotiers, mais la grande ville, la pollution, la chaleur parfois écrasante, le service dans les centres pour malades, handicapés ou orphelins. Les tenues de soirées sont plutôt rares, mais si vous voulez vous habiller correctement pour une sortie culturelle ou aller chez des indiens, prévoyez malgré tout un minimum simple. Pensez que sur place il est facile de trouver de très belles choses, et même des vètements agréables comme chemises, pantalons, robes ... pour très peu cher !
Prenez des affaires légères (sandales passe-partout, bermuda (2 ou 3 suffisent), tee-shirts (2 ou 3 aussi). Déconseillé, le débardeur ! Bien que les hommes dans la rue ont pour costume le "marcel indien", les indiens sont en général essez choqués de voir des femmes un peu trop déshabillées (dos nu ou bras et jambes trop découverts, même si chez nous cela est normal en été. Tenue correcte oblige, à l'extérieur comme à l'intérieur. Un indien en débardeur ce n'est pas un occidental en débardeur ! Pour les femmes, oubliez totalement la tenue sexy ou "déshabillée", le décolleté plongeant et même les épaules nues (bras oui !), robes courtes, mini-jupes, bref tout ce qui peut être provoquant pour un indien qui n'est pas de notre société ! La femme occidentale est très mal considérée par les indiens, ils la considère par principe comme vulgaire, sans moeurs honnêtes, fille facile. (Petit aparté culturel : Mesdames, ne vous étonnez pas d'être bousculé plus que d'habitude par les hommes sur les trottoirs, ou d'avoir des mains baladeuses intentionnées ! Nos flirts et diverses aventures amoureuses nous ont donné dans ces pays là l'image de débauche. Un indien ne sort qu'avec une seule fille et qui deviendra par évidence (si, si !) sa future épouse. Cela n'empêche pas les girls friends, mais en secret et très souvent juste un petit bisou volé de temps en temps. Mais les moeurs changent vite ! Vous voyez donc pourquoi nous passons pour un peuple immoral. De même, les bisous amoureux ne sont pas autorisés en public, à éviter donc si vous ne voulez pas avoir la police qui débarque.)
Pour la mousson (juillet-août- septembre) prévoir un mini-parapluie pour circuler sans être trempé jusqu'aux os en 2 mn !
Pour ce qui est des petites choses à avoir dans vos affaires : une brosse dure pour nettoyer vos pieds le soir (la saleté est particulièrement tenace dans les rues) et une crême surtout pour assouplir la peau du talon, un produit pour désinfecter au cas où vous auriez une coupure (surtout aux mains ou aux pieds), des pansements, des médicaments contre la diarrhée (souvent), le mal au ventre, la fièvre. Tout peut se trouver sur place, et même en mieux et moins cher !
Savons, reminéralisation, ... sont faciles à trouver sur place, à moins que vous ne pouviez vous passer de votre marque préférée (et plus chère sûrement !), papier toilette facile à trouver dans les zones touristiques, mais pensez qu'ils n'en utilisent pas eux-mêmes !!!!
Le duvet est un peu chaud pour le climat, pensez qu'il fait jusqu'à 40° en Mai/Juin la nuit, mais qu'en plein hiver Décembre/Janvier il fait 25° la journée, 10° la nuit, parfois moins. Le mieux est un "sac à viande", simple drap léger. Moi j'ai acheté à Décathlon un drap pour les zones tropicales (pour le camping en fait), et c'était parfait en Novembre. Ne comptez pas toujours sur des draps à l'hôtel ! Vous aurez juste un drap de dessous et une housse d'oreiller (et pas toujours). Prévoyez un réveil, on se lève tôt en Inde, entre 5h30 et 6h.

Argent : certains emportent tout leur argent liquide en €uros, mais à leurs risques et périls. Bien que l'Inde soit peut-être un endroit plus tranquille (disons plutôt "où il y a moins de délinquence") que chez nous, il ne faut pas tenter le diable ! C'est possible aussi de se faire tout voler. Prévoir une carte bancaire si vous aviez besoin de plus d'argent sur place, mais ne comptez pas que sur elle, au cas où elle ne fonctionnerait pas ! Donc à vous de voir, mais prévoyez les imprévus. Si vous devez changer de l'argent, essayez de le faire dans les grands villes comme Delhi ou Calcutta ou Bombay, les petites villes ont des taux moins intéressants. Evitez au maximum les aéroports pour changer, ou alors juste à peine pour prendre un taxi pour le centre ville, changez par exemple pour 1000 roupies maxi. Attention, les prix aéroports sont allucinants !
Sur place vous aurez besoin en gros de 250 à 300 Roupies par jour (5 à 6 €uros, hors prix de la chambre), mais on peut faire moins, ... comme beaucoup plus si vous allez dans des grands hôtels, mangez dans des restos plus chers, faites des courses tous les jours, prenez des transports genres taxis ou rickshaws, etc... (voir rubrique "sur place !")

La question fondamentale ! : Pourquoi partez-vous ? Humanitaire, service, curiosité, tourisme, ras le bol, régler des choses, un peu tout ..., et pourquoi je n'irais pas ?

Sachez que vous serez accueilli en général partout tel que vous êtes (du moment que vous ne faites pas scandale). Mais par expérience, je vous conseillerais :

  • Humanitaire ? il y a d'autres lieux mieux adaptés que les Missionnaires de la Charité ou notre association pour ça ! Vous risquez d'y trouver des attitudes révoltantes, de l'hygiène peu orthodoxe, des règles déroutantes, un humanisme peut-être trop "religieux", pas de projets constructifs à long terme, ...etc. Nos associations font avec les moyens du bord, nous ne sommes pas Médecins du Monde ou des organisations bien équipées pour une rentabilité maximum. La rentabilité ne fait pas partie de notre action, mais plutôt le cas par cas, parfois au détriment d'une organisation plus moderne.
  • Aller servir les pauvres ? on y va aussi pour ça, c'est évident, donner un coup de mains. Mais ce qui est le plus déroutant, c'est quand on vous dit : "on n'a pas besoin de vous !" Forcément ça remet les choses à leur place ! Alors pourquoi on est là ? "Venez, mais nous n'avons pas besoin de votre aide". Les gens sur place n'ont pas attendu les volontaires pour faire tourner les centres. Accueillir par contre fut une priorité de Mère Teresa, c'est aussi la notre pour donner à tous la possibilité de toucher les pauvres, donner directement de la main à la main, plutôt qu'envoyer un chèque. Les pauvres ont besoin aussi d'amour et d'attention. Servir n'est donc pas l'essentiel, par contre être proche d'eux l'est peut-être un peu plus.
  • Curiosité ? Allez voir, mais si vous ne rentrez pas dans la démarche vous ressortirez vite ! Comme l'Inde en général, on adore ou on part en courant. Prévoyez alors d'aller ailleurs, le voyage coûte cher juste pour regarder un après-midi ! Certains l'ont fait, ils sont repartis au bout de 4 jours ! Ca fait cher la visite.
  • Tourisme ? Certains passent par Calcutta et viennent voir les "fameux centres de Mère Teresa" ou l'association du coin de la rue. Je ne sais pas si c'est utile d'y travailler un jour ou deux en passant. Vous trouverez ça dur, vous n'aurez pas le temps de découvrir. Restez touriste ! Laissez un peu d'argent sera votre meilleur geste de voyageur de passage, toutes les associations manquent cruellement de fonds.
  • Ras le bol ? Votre vie vous ennuie, vous avez le désir irrésistible d'envoyer tout balader, de trouver de nouvelles valeurs, aller à l'essentiel ? Ne vous inquiétez pas, on y va tous un peu pour ça aussi. Mais ne croyez pas y régler vos problèmes. Un temps de pause ne fait pas de mal, une remise à l'heure des pendules, découvrir d'autres valeurs essentielles, une spiritualité de vie qui suinte de ce pays, vous trouverez tout cela si votre esprit est ouvert au changement ! N'allez pas travailler dans une association que pour ça, voyez plus loin ce que vous y cherchez !!!! Réfléchissez-y avant de partir, même si vous ne savez pas trop ce que vous allez trouver.
  • Régler des problèmes de vie ? Séparation, boulot, famille, bêtises, ... et tout ce qui encombre votre vie au quotidien. Ce n'est pas parce que vous irez à l'autre bout du monde en fuyant vos soucis, qu'ils seront réglés, ils vont vous rattraper, matériellement ou dans votre tête. Pas bon du tout, donc, d'aller là-bas pour ça. Attendez de trouver d'autres raisons plus positives. Les pauvres ont d'autres soucis plus importants à gérer au quotidien que de porter et subir les vôtres ! Les organisateurs occidentaux sur place ne sont pas des psy et ne sont surtout pas là pour "soigner" leurs concitoyens en mal de vivre.
  • Un peu tout, quoi ? On a tous une case fêlée, et pour aller en Inde aider les pauvres il faut forcément être estropié ou avoir un oeil de travers. On ne va pas là-bas que si on est parfait, en paix avec soit-même, voulant tout donner pour ces pauvres, donner tout son amour sans penser à soi, être l'ange blanc qui va porter le salut à ces "pauvres-pauvres" ! Ça ne vous rappelle pas un air colonialiste, ça, à vous ?

Alors pourquoi il faut y aller ? Il n'y a que vous qui le savez, et si vous vous sentez attiré comme un aimant sans savoir pourquoi, c'est que vous avez peut-être la bonne raison d'y aller ! On n'y va pas pour soit d'abord, ni pour "aider" les pauvres. Ça c'est pour les ONG et il y en a plein dans le monde. Dans ces centres ou ses associations on y va pour "toucher les pauvres" comme dit Mère Teresa. Vous allez rassasier une soif d'amour ! Celle des pauvres qui, même s'il n'y a plus grand chose à faire, ont besoin d'exister en tant qu'hommes, femmes, ne serait-ce qu'un instant avant de mourir. Il y a aussi votre propre soif d'amour, et c'est le lieu où on vous demande la permission de vous aimer !!!! Et ce sont les pauvres qui veulent vous aimer, ceux qui n'ont quasiment jamais cet amour, veulent le donner à vous, laissez-leur la possibilité de le faire, S.V.P. ! Et puis, pour les croyants, il y a ce "j'ai soif" de Jésus sur la croix que Mère Teresa a affiché à côté des crucifix de tous ses Centres. Dieu à soif de notre amour, les pauvres nous l'apprennent. Nous sommes aimés de Dieu.
Demandez à vos amis, à des connaissances, peut-être à votre famille, de vous renvoyer cette image de vous : "suis-je fait pour aller là-bas ? dois-je le faire ?" Vous serez surpris de leur réponse bien souvent, mais n'écoutez que la petite voix au fond de vous, c'est celle-là la vrai qui vous correspond.

Qu'est-ce qui peut vous empêcher de partir ? Pas de passeport valide, pas de visa à temps, une maladie. Vous direz peut-être : "Ah, aider les pauvres, se sentir utile ! Je peux tout faire, c'est mon rêve, ... mais il y a des choses que je ne supporterais pas ...".
Problème, s'il y a un "mais ...". Car il y a aussi des choses à mettre de côté obligatoirement avant de partir : peur des petites bêtes (cafards, rats, corbeaux, chiens galeux, ...), peur des maladies (tuberculose, malaria ...), horreur des plaies infectées, de voir des enfants handicapés, de voir des gens qui dorment dans la rue ... être exigeant sur la propreté, l'hygiène, avoir un certain confort (pour dormir, le silence, se balader, aller dans les cafés ou les boîtes de nuit, voyager confortablement), ... etc, etc, etc. Enfin vous voyez de quoi je veux parler ! Alors si vous entrez dans ces catégories ... alors n'y allez pas, car vous serez confronté à tout cela. Faites de l'humanitaire sur la Côte d'Azur ou à la porte de chez Maxim's, mais n'allez pas en Inde ! Si ces petits inconvénients "épidermiques" ne vous rassurent pas, sachez qu'en Inde vous serez étonné de voir des murs entiers de votre personnalité s'éfondrer et vous montrer que finalement vous n'étiez pas tant que ça, peureux, timide, fainéant, émotif, ... et vous rencontrerez un nouvel être : vous-même. Vous verrez, c'est impressionnant ! Vous êtes prêt à faire le grand saut ? (sur vous-même j'entend)

A voir et à lire avant de partir :

- Le film et/ou le livre sur "la Cité de la Joie" de Dominique Lapierre est une excellente introduction à Calcutta et à la pauvreté dans les rues. Certaines scènes vont peut-être vous affoler, mais, bien que ça existe, Calcutta n'est pas un repaire d'assassins, de mafia et d'horreur (enfin, pas que cela). (Vous pouvez les trouver sur Amazon.fr) INCONTOURNABLE !

- Le récit de Marc Boulet, journaliste français, de son expérience à Bénarès "dans la peau d'un intouchable". Un livre idéal pour comprendre un peu la vie des plus pauvres, des mendiants, leur quotidien, leur difficile vie de "sous-hommes", "d'impurs", de moins que rien, ....par un regard très français et journalistique. Une belle approche (même courte) qui fait parfois froid dans le dos et qui nous donne de la compasion pour ces exclus, qui nous aide à les comprendre malgré leurs défaults. INCONTOURNABLE aussi ! Certains n'aiment pas le côté "j'ai fait ma petite expérience de pauvre", mais il a le mérite de l'avoir fait et de nous la partager. (cliquez ici pour le trouver sur Amazon.fr)

- Trouvez quelques ouvrages sur Mère Teresa pour mieux comprendre sa démarche auprès des plus pauvres parmi les pauvres. Certains ouvrages sont polémiques et descendent Mère Teresa, mais il est plus facile de trouver les erreurs, les détails que nous ne comprenons pas toujours que de voir les bons côtés !

- Xavier Zunigo, "Volontaires chez Mère Teresa", une étude sociologique des volontaires intéressante, mais ne donne pas l'image réelle de la vie intèrieure à laquelle tout volontaire est confrontée. Un bon ouvrage pour "étudier" le milieu volontaire chez Mère Teresa. A lire de préférence après votre retour ! (disponible sur Amazon.fr, Fnac, ...etc)

- Guides sur l'Inde : Le "Lonely Planet" semble le meilleur guide actuel, le "Guide du Routard" pas mal aussi, différent. Utiles pour savoir un peu où on va !

- Se renseigner sur la culture indienne, leur religion (l'hindouisme est très particulier !), le Cinéma indien, l'histoire avec les anglais, l'indépendance et la partition !!! (voir le livre de Collins et Lapierre "Cette nuit la liberté"), ... bref, vous serez moins surpris et vous vous adapterez plus vite à la vie quotidienne. L'Inde n'est pas le Boulevard Hausmann à Paris !, bien que le quartier indien à côté de la gare du Nord y ressemble fortement. (voir les choses à savoir sur place dans la rubrique "sur place").

- la musique indienne traditionelle superbe (sitar, tablas, flute ...) et celle moderne et plus populaire que l'on entend un peu partout dans les rues, à la radio, à la TV.

- surfer sur Internet pour découvrir des sites sur l'Inde, Calcutta, Bénarès, les grands sites touristiques (Rajasthan, Kérala, Agra, Goa ...) ou archéologiques ou religieux (Bénarès-Varanasi, Sarnath, Bodhgaya, Ajanta, Khajuraho, ...)... voir notre page Liens pour quelques sites clés.

- l'album (de 2005) de Zazie tourné en Inde : "Rodéo Indien". Se plonger dans l'Inde tout en ayant nos références musicales françaises.
.....etc

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Sur place

Pour une arrivée à Calcutta. Delhi, Mumbay, je ne connais pas, mais c'est en gros la même chose, vous êtes en INDE !
Aéroport de Calcutta :

A l'arrivée, il vous faudra passer aux guichets de l'immigration. Hall minable où l'accueil n'est pas au mieux. Chaleur moite, attente. Pourtant l'aéroport côté départ est beaucoup plus agréable, curieuse façon d'accueillir le touriste ! Prenez un papier spécial étranger et remplissez-le dans la file d'attente, ça fait gagner du temps, à moins que vous ne l'ayez rempli dans l'avion. Pour ce qui est de l'hôtel où vous descendez (ils le réclament partout, même quand vous changez d'hôtel, de quel endroit vous venez et où vous allez !), si vous ne savez pas, marquez "Hôtel Maria, Sudder Street" par exemple. De toute façon, libre à vous d'aller dans l'hôtel que vous voulez ensuite. Précisez que vous êtes là en touriste, ne marquez pas "humanitaire" ou "mère teresa", ce n'est pas forcément bien vue, de toute façon vous n'êtes pas là pour faire du commerce ou de la politique !
Changez quelques Roupies pour le taxi au moins, guichet avant de sortir de l'aéroport. 1 €uro = 54 Roupies en gros. Prévoir par exemple 500 Rps (10 €uros)
Si on vous propose un petit verre de "chay" en sortant de l'aéroport, c'est 10 Rps maxi, on peut en trouver à 3 Rps. Ne faites pas comme Marie qui l'a payé 50 Rps !!!! A Calcutta-ville ça coûte 3 Rps.
A savoir, les non-voyageurs ne peuvent pas entrer dans le hall de l'aéroport, n'attendez pas un ami à l'intèrieur, il risque de vous voir passer 50 fois sans pouvoir se signaler à vous.
Pour le taxi jusqu'en ville (à Mother-House ou à Sudder Street) demandez 200 Rps, éventuellement allez jusqu'à 250 mais pas plus ! Ce n'est pas tout à fait le même tarif que les taxis à Paris. Bus, métro, rickshaws ? Il n'y en a pas à l'aéroport et vous êtes à 17 kms du centre. Donc, pas le choix, à moins que vous ne vouliez marcher 2 kms pour trouver la première gare de bus dans le quartier de Dum Dum ... Bon courage.

Où aller dans Calcutta ?
Vous arrivez en pleine nuit (vers 2 ou 3h du matin), prenez un taxi pour Calcutta mais tous les hôtels sont fermés à cette heure là si vous n'avez pas fait une réservation. Soit vous acceptez n'importe quel hôtel que le chauffeur de taxi ne va pas manquer de vous proposer, soit vous dormez à l'aéroport en attendant 6h du matin. Si vous pouvez, avant de partir, réservez un hôtel par téléphone à partir de la France pour qu'on vienne vous chercher à l'aéroport. Vous pouvez toujours en changer le lendemain. Les hôtels de Sudder Street (la rue où il y a tous les étrangers) sont corrects et vous pouvez vous laisser amener par un taxi sans trop de crainte. Préférez un hôtel à 150 ou 200 Rs, ceux qui sont plus cher ne sont pas forcément mieux ou alors beaucoupl plus chers !!!!
Vous arrivez à Calcutta et sortez de l'aéroport :
Le mieux est d'aller directement depuis l'aéroport à un hôtel (pour poser ses bagages, peut-être rencontrer des volontaires qui vous guideront !).
Direction Sudder Street ! C'est la rue principale où il y a la plus part des hôtels pour touristes.
Premier contact avec l'Inde, la voiture ! Vieux tacot des années 50 de marque indienne, remis sans cesse à neuf à l'indienne, conduite plus que sportive, vitres ouvertes, essayez de ne pas trop vous angoisser pour vos bagages dans la malle qui ne ferme pas bien (chaîne ou ficelle) et rassurez-vous, ce n'est pas encore votre dernière heure (normalement !). On ne sait pas si le chauffeur à son permis, mais l'entrée en ville est à celui qui passe le premier, et ce n'est que le début ! Profitez de l'entrée dans Calcutta pour prendre les premiers chocs visuels et odorants (vaches, mendiants, pauvreté, camions, foule, odeurs, etc...). BIENVENUE EN INDE !

Vous êtes arrivés ! A gérer de suite :

- faire de la monnaie en Roupies : si vous ne l'avez déjà fait à l'aéroport (il vaut mieux le faire en ville pour de plus grosses sommes !), allez dans un bureau de Change pour convertir quelques Traveller's ou €uros en Roupies. Il y en a plusieurs dans la rue, regardez les taux de changes, prenez le plus avantageux, ça change parfois de l'un à l'autre. En 2005, 1€uro = 57 Roupies en gros, mais l'€uro peut tomber à du 51. Ne changez pas trop d'argent à la fois et portez-le sur vous, avec votre passeport, 10 ou 20 €uros suffiront largement pour l'instant. Sur l'Avenue de Mother House (Bose Road), il y a non loin des soeurs, un distributeur par Carte bancaire. Ça peut servir. Sur Park Street aussi, mais tous ne fonctionnent pas avec nos cartes. Prévoir de laisser 150 ou 200 Rps pour l'hôtel à la prise de la chambre pour la première nuit. On paie souvent jour par jour.

- où loger ? A moins de connaître des indiens, le mieux est d'aller à l'hôtel. N'imaginez pas un hôtel comme sur la côte d' Azur ou comme dans un Club-Méd. au Maroc. Vous allez apprendre à vous dépouiller d'un certain nombre d'acquis occidentaux. Le mieux est d'aller dans la rue principale où il y a la plus part des hôtels pour touristes : Sudder Street. Si vous avez vu le film "la Cité de la Joie", le héros débarque dans Sudder Street au début du film, dans un hôtel de luxe : le Fairlown Hotel. Déconseillé si vous allez servir au près des plus pauvres, ça fait très décalé ! C'est un hôtel assez cher et très anglais de style. Mais une petite pause boisson ou thé n'est pas mal du tout dans la verdure du jardin !
Donc, les hôtels habituels sont des chambres "single" ou en dortoirs. Hôtels Paragon, Maria, Modern Lodge, sont les plus courants (dans une ruelle perpendiculaire.) A vous de voir. Le coût est de 150 à 200 roupies pour une chambre seule ou à deux, moins pour les dortoirs (70 à 80 Rs). Les prix peuvent être plus ou moins élevés, mais en gros c'est ça. N'hésitez pas à en faire plusieurs (la rue n'est pas très longue), à voir les chambres (indispensable) et les prix. Pensez qu'il n'y a pas d'eau chaude (ou c'est bien rare !), qu'il n'y a pas forcément une salle de bain ou un wc dans les chambres, les lits sont le plus souvent des planches ou des plaques métalliques (pas de sommier à lattes, si c'est ce que vous voulez savoir, pas vu en tout cas), et les matelas peuvent varier du centimètre d'épaisseur (j'ai testé, c'est limite) à 10 cm. Amoureux des lits durs, vous êtes des rois ! Ventilateurs quasi obligatoires (ou alors vous êtes dans un hôtel vraiment pourri), la plus part de l'année, vous les ferez tourner avec plaisir toute la nuit. Pas forcément de vitres aux fenêtres, les indiens ne connaissent que très peu, ils font l'effort pour les touristes, mais pas toujours, c'est surtout pour la pluie à la mousson. Les wc sont souvent à la turque. La propreté des salles de bains ou des chambres peut aller du correct au franchement dégueulasse, âme sensibles s'abstenir ! Mais ce n'est pas parce que vous payerai 800 Rps votre chambre que ce sera mieux ! Pas trop le choix, d'où l'intêret d'en voir plusieurs. Peur des petites bêtes, des cafards, des rats, des fourmis ? Réfléchissez alors avant de partir. C'est rare, mais pas inconnu. Même si les moustiques ne sont pas en bandes à cause certainement de la pollution, il y en a quelques uns. Les fourmis minuscules aiment bien parfois traverser la chambre, il suffit de déplacer le lit pour ne pas couper leur trajet. Minuscules, mais sacrément voraces, elles piquent sans ménagement, évitez d'être sur leur passage comme déjà dit ! Les "petits" cafards (non, je rigole, ils mesurent à peu près 5 à 7 cm !!!!) se baladent des fois, on en trouve aussi dans les restaurants ... (j'espère que je ne vous fait pas peur !). Les rats circulent dans certains endroits, laissez-les passer, mais surveillez les zones à risque. Autre chose à savoir, les prises électriques ne sont pas une évidence dans les chambres. Recharger vos batteries de téléphone, votre mobile, vos piles d'appareil photo, votre rasoir électrique ... bref plein de choses dont on ne se soucie pas chez nous .... là, pas de prises. En général on peut les recharger à l'accueil, mais pas toujours !!! Avantage, ce sont pas tout à fait les mêmes que chez nous mais ça marche, mais ça ne tient pas toujours bien dedans ! (ce ne sont pas des prises "anglaises" non plus, il ne faut pas croire que les anglais ont laissé une trace indélébile en Inde, ce serait plustôt le contraire, même la langue n'est pas monnaie courante !) Donc pour les prises pas trop de soucis. On vous donnera, non une clé de chambre, mais un "cadenas de chambre". Le mieux c'est de s'acheter un cadenas perso (il y en a partout en vente) et de mettre le vôtre, ça vous rassurera. Les hôtels semblent assez sûrs, on ne vous fait pas le lit le matin ! Jamais entendu dire qu'il y avait eu des vols, même en dortoirs !
Utilisez votre drap "sac à viande", car on vous donnera comme seuls draps un drap de dessous et une house d'oreiller, mais pas toujours propre ou bien souvent à trous ! (Je vous disait qu'il fallait abandonner tous ces petits trucs d'occidentaux sur l'hygiène, la propreté, la norme hôtelière ,etc ... !). Pensez qu'ils n'utilisent pas de papier toilette. Il rigolent même de nous qui en avons besoin ! Un sceau d'eau est toujours disponible à côté. Si vous ne vous y faites pas, promenez-vous avec votre papier, il y en a en vente dans Sudder Street pour les touristes ! Comment font-ils alors ? Ben, la main gauche impure, c'est pas à cause de la superstition .... mais parce qu'ils s'essuient avec !  La plus part des résidents à l'année, même étrangers s'y sont mis. Pratique, mais difficile au début (si, si !), puis on s'y fait ... comme tout (plus ou moins).
Pour les hôtels, il faut payer d'avance en général ou le jour même. Vous pouvez payer une semaine d'avance, mais soyez sûr de rester là. Le mieux est de tester un hôtel un ou deux jours, et s'il vous convient vous pouvez payer quelques jours d'avance. On découvre parfois, par les autres volontaires, des endroits beaucoup mieux et moins chers. Le choix des chambres n'est parfois pas possible le jour même, il faut attendre qu'une se libère, à traquer si nécessaire (à partir de 10h en général), la demande est grande !
Lorsque vous partez, il faut libérer en général vers 09h ou 10h. Certains hôtels possèdent des terrasses agréables où tous les volontaires se retrouvent (par exemple au Paragon) mais cela veut dire aussi qu'il y a du bruit assez tard, mais c'est très sympa. Faut choisir !) Salvation Army (l'Armée du Salut) est le lieu le moins cher, mais tout le monde en dortoir. Quelques rares chambres doubles très sympas, spacieuses, mais très difficiles à avoir forcément. D'autres très petites, simples, mais rares. Propre, calme, TV dans le salon du haut. Il y aurait un projet pour le remplacer par un hôtel de luxe, une vrai catastrophe pour beaucoup de volontaires peu fortunés !!! Peut-être une simple réhabilitation mais les tarifs risques de monter.
Vous constaterez que beaucoup d'indiens dorment dans la rue, à même le sol. Pratique, le climat le permet, c'est aussi parce qu'ils n'ont pas les moyens de louer un appartement. La pauvreté commence là, même si ce n'est pas la pire. Les "dortoirs" de trottoirs sont très organisés, vous les découvrirez vers minuit ou tôt le matin. Vous comprenez alors que vous n'êtes plus en Europe ! et que vous êtes privilégié de dormir à l'hôtel, vous !

Si vous restez plusieurs mois, il devient interressant de trouver un petit appartement ou une chambre chez un particulier. Vous paierez moins cher (environ 2000 Rs le mois pour les moins chers) mais très difficile à trouver. Renseignez-vous auprès des autres volontaires ou d'indiens si vous en connaissait. Le centre de Calcutta est assez cher, les quartiers périphériques beaucoup moins (Kalighat, Dum Dum, Howrah, Tollygunje) mais loins de tout et de tout le monde !

- où manger ? Si vous êtes encore attachés à votre vieille europe, vous avez un certain nombre de petits restos dans la rue de Sudder Street. Spécialités indiennes, chinoises, mais assez facile à manger quand on est pas habitué. Si vous voulez goûter à d'autres spécialités plus locales, d'autres restaurants vous offriront les plats indiens plus originaux (à manger avec les doigts, plus épicés ou plus curieux), népalais (goûtez les momo's !), etc. Enfin, si vous voulez faire comme les indiens et les volontaires plus "volontaires", la rue est idéale. De petites boutiques de "chay" (thé indien au lait), de pâtes et de riz assaisonnés, végétariens ou au "chiken" (poulet), soupes et sortes de "nems" frits pour pas cher, bordent les trottoirs des petites rues perpendiculaires, et dans toute l'Inde. Attention, certaines heures sont parfois plus favorables pour avoir telle ou telle nourriture, les indiens mangent à des heures bizarres : 16h, 22h ...mais rien n'est fixe !
Dans un restaurant, comptez 50 à 80 roupies votre repas avec un plat et un dessert. Dans la rue, vous en aurez pour 15 à 20 Rps ! Mais dans la rue vous n'avez pas de table, vous êtes assis sur un banc en bois ou sur une pierre le long du caniveau, parfois rien, et vous avez les voitures qui passent à 10 cm de votre assiette ! Dans les restos, forcément vous avez une table, une chaise ou un banc, le ventilo et un local fermé. Mais ne regardez pas les cuisines, vous risquez de préférer la cuisine directe dans la rue !!!
Vous pouvez manger de la viande dans le quartier musulman tout proche, le byriani est très bon, c'est du riz excellent avec des patates et du beef, et pour 15 Rps si vous trouvez le bon resto. C'est sur, faut pas avoir peur de la viande qui vient forçément des étals de bouchers que vous avez croisés dans la rue. Si ça peut vous rassurer, j'en suis pas mort et j'y ai pas attrapé de saloperies .... mais il suffit d'une fois.
C'est comme pour l'eau, dans ces restos musulmans on vous sert un verre d'eau (pas minérale). Il semble que ce ne soit pas par là qu'on attrape la fameuse diarrhée inévitable, mais évitez si possible. Par forte chaleurs, ne vous passez pas de boire sous prétexte d'eau non minérale. Vaut-il mieux aller à l'hôpital pour déshydratation ou pour un mal au ventre qui vient peut-être de la nourriture plutôt ?

- comment se déplacer ? Certains vous feront de grands discours sur l'exploitation de ces pauvres "hommes-chevaux" qui tirent leur rickshaw et d'autres des bus qui ressemblent plus à des boîtes de sardines à trous qu'à des moyens de transport. Vous êtes en Inde ou vous n'y êtes pas ! Selon le lieu où vous voulez aller, plusieurs moyens de locomotion sont disponibles :
- à pied si vous connaissez bien le trajet et le temps que vous avez. Par exemple, les volontaires qui sont sur Sudder Street vont tous à pied à Mother House (maison mère des Missionnaires de la Charité). Compter 15 à 20 mn de marche. Très bien aussi pour découvrir la vie de la rue ! On arrive à faire 9 à 10 km par jour à pied si on veut.
- en rickshaw : spécialité de Calcutta, sortes de pouss-pouss tirés par des indiens. Le rickshaw fait 80 kg environ, avec des roues de charrettes. En plus d'être pittoresque, c'est le meilleur moyen de se déplacer en ville quand vous avez un gros sac ou que vous avez tellement mal aux pieds que vous ne pouvez plus marcher. Déculpabilisez-vous de l'exploitation, vous les faites manger aussi ! S'ils font ce métier, c'est qu'ils n'ont rien d'autre ou que ça leur coûterai trop de conduire un rickshaw à moteur (genre de solex à 3 ou 4 place) ou à vélo (assez physique aussi. Vous trouverez des familles qui "campent" sur les trottoirs sous leur bâche et dont l'homme est conducteur de rickshaw, il dort dessous la nuit. Regardez "la Cité de la joie", vous saurez de quoi je parle ! Moyen de transport assez cher pour un petit trajet (40 à 100 Rps) selon la distance ... et le poids (le vôtre ou celui de vos sacs). Tout est relatif, quand je parle de "cher" ! Ils ne sont pas exploités, au contraire la course est assez chère. Ils vous tirent directement en marchant au lieu de pédaler ou conduire un auto-rickshaw. Si vous avez pitié, pensez d'abord à ceux qui tirent les longs chariots à deux roues avec quelques centaines de kilos de briques ou de sable ... et qui ne sont pas aussi bien payés. L'inconvénient des rickshaws à bras c'est qu'ils n'ont pas de travail et qu'ils "mendient" sans cesse pour une course.
- en rickshaw à moteur : pas donné non plus, mais plus rigolo, vous découvrirez peut-être une facette du "tunning indien" : lumières clignotantes, musique à fond, décorations bariolées. Pas mal pour aller vite, si vous n'avez pas peur de la vitesse et de leur conduite. Attention, toutes les rues ne leur sont pas autorisées, comme pour les rickshaws à bras.
- taxi : nécessaire quand on arrive de l'aéroport (250 Rps env.), utile pour transporter plusieurs personnes assez loin. Assez onéreux aussi. Confort relatif.
- le bus : à prendre absolument pour découvrir le monde de l'Inde. En ville c'est le transport le plus courant. Flanqués de tôles, petites fenêtres découpées aux formes indiennes, plancher pas toujours uniforme (on voit parfois le macadam défiler), côtoyez les indiens, apprenez à laisser votre place aux dames dans les parties "ladies", pas réservées mais prévues ! Accrochez vous bien car la conduite est spéciale, unique, sportive et ... impressionnante. C'est en général le sport matinal pour aller dans les centres ! N'ayez pas peur, bien que la première fois vous aurez l'impression que c'est le dernier moment de votre vie ! C'est normal. Pour le tarif, 4 à 5 Rps, difficile à battre.
- le tram : des lignes pas toujours sur les bonnes directions. A tester une fois. Vous irez à 5 km à l'heure (à pied on va plus vite !), vous aurez le bruit d'un wagon de marchandise en pleine ville (unique !), une carcasse de bois, on dirait un jouet, et contrairement aux trams de nos grandes villes, ici le tram s'arrête chaque fois qu'il y a un bus, une voiture, un piéton qui lui coupe la route ! Ce qui est relativement fréquent lorsque vous aurez pris connaissance de la circulation sur les boulevards ! Donc, ne soyez pas pressés, mais pour 2 Rps on ne peut pas demander la lune !!! Intéressant pour visiter la ville.
- le métro : si, si, il y a un métro à Calcutta ! Son usage est très intéressant, car il conduit au centre de Kalighat, au sud de la ville. Réservé aux gens "riches", il ne vous en coûtera que 4 Rps, la différence se joue parfois à très peu. Mendiants et indiens mal vêtus sont acceptés dans le métro mais ne le prennent pas, comme si c'était un endroit qui n'était pas pour eux !!! Mendier est par contre interdit, donc pas de gens errants dans le métro ou qui vous ennuient. Pour 4 Rps, pas de quoi s'en passer, mais si vous étiez à Mother House le matin, il vous faudra prendre le bus, le métro est à l'autre bout de Sudder Street sur le Maidan ! Intéressant pour revenir de Kalighat à Sudder Street. A savoir, le métro n'ouvre qu'à 15h le Dimanche ! La ligne fait Nord-Sud. Vous pouvez prendre le métro pour vous rendre dans les lieux à visiter : cathédrale et Victoria Mémorial au sud, les temples Jaïns, le quartier des sculpteurs au nord. La ligne pour l'instant fait le nord au sud. Il est prévu un allongement un peu plus au nord de DumDum.

Pour aller sur le pont d'Howrah, la gare d'Howrah et la ville d'Howrah (second quartier de Calcutta, de l'autre côté de la rivière Hoogly) il faut le bus !
Il y a aussi une autre gare, celle de Sealdha, pour les directions vers le nord du Bengale.

Les habitudes indiennes et les choses à savoir :
Dans la rue, faites attention, vous n'ètes pas à Paris ou même en Corrèze ! Les indiens ne vivent pas tout à fait comme nous. A savoir donc, ça aide :

- Petit vocabulaire bengali (50% de la population le parle à Calcutta, sinon c'est l'hindi ou une des multiples langues de l'Inde)
- les voitures roulent à gauche ! comme les anglais.
- les piétons aussi, en tout cas j'ai remarqué que si on se croise à pied à gauche ça passait mieux qu'à droite. Par contre si vous hésitez, c'est collision à coup sûr !
- n'hésitez pas à marcher sur la rue, faites attention seulement aux voitures et taxis (klaxons divers), vélos (sonneries diverses aussi, vous serez surpris des milliers de sons qu'ils inventent pour se différencier les uns des autres), rickshaws à bras (grelot ou vocal), à moteur (sonneries électroniques), charrettes (vocal uniquement, mais poussez-vous vite, c'est lourd !), bus (mais on ne circule pas au milieu des avenues, c'est pas viable ! On peut traverser en courant.)
- dans les rues et ruelles, vous pouvez marcher normalement, vous vous ferez certainement bousculé froidement d'un coup de coude, volontaire ou non, pensez qu'ils ne demandent pas pardon, ce n'est pas dans leur vocabulaire de politesse habituel ! Ne vous en vexez pas ! Par contre vous pouvez dire ce que vous pensez si le coup de coude est plus que recherché, surtout pour les dames occidentales !!!
- sur les boulevards, marchez sur les trottoirs. Sur l'avenue, la vitesse et la conduite sont impressionnantes. Ça passe ou ça casse ! Ne servez pas de cible. Traversez rapidement en regardant des deux côtés. Les grandes avenues sont séparées par des barrières centrales, sûrement pour éviter qu'on puisse faire demi-tour. Mais dans la journée, le sens de circulation change par endroits. Ne vous habituez pas à un seul sens !
- le passage clouté sert de décoration au sol, ne vous y fiez pas ! Les feux rouges aussi ne sont pas toujours utilisés pour arrêter les voitures.  Petite anecdote en passant en certains lieux : vous remarquerez que le petit bonhomme rouge est asexué, alors que le vert est sexué !
- Si vous fréquentez les quartiers plus riches (Park Street par exemple), les règles ne sont pas les mêmes. Boutiques, gens dans la rue, voitures modernes, réglementation, feux rouges et passages piétons, sont en général comme chez nous, vous ne serez plus tout à fait en Inde. C'est fou comme un peu d'occidentalisation change un monde (mais pas toujours dans le bon sens !). Pensez que la rue d'à côté ne fonctionne pas obligatoirement de la même manière.
- les formules de politesse classiques : bonjour, au revoir, pardon, excusez-moi, s'il vous plait, ... ne sont pas utilisées en général par les indiens. S'ils le font, c'est par respect pour une personne importante ou pour des relations d'amitié ou par respect pour vous, occidental qui en avez l'usage habituel. Vous entendrez par contre souvent le fameux "hello !" (prononcé "hallo") qui vous est forcément attribué. Namasté (ou Nomoskar en bengali) est le bonjour hindi, mais vous ne l'entendrez pas souvent à Calcutta. A Bénarès par contre il est quasi permanent. Ca fait un peu de bien de la politesse. Les mains jointes pour la salutation est plus usité, mais c'est quand même un signe de respect. A comparer chez nous avec le lever du chapeau dans le temps passé. On ne saluait pas n'importe qui comme ça. Tout cela ne vous empêche pas d'être poli avec eux en utilisant vos formules occidentales, ils font très bien la différence entre leur culture et la vôtre !
- Pour dire bonjour le salut main jointe est respectueux. Vous pouvez dire "namasté" ou "namaskar" qui sont les bonjours indiens (ainsi qu'au revoir !).
- Il faut savoir que OUI se traduit en indien par un geste de la tête et non par le mot "oui". Ils inclinent sur le côté de l'épaule (droite ou gauche) pour dire "oui", "d'accord". Ne croyez pas qu'ils font ça pour se débarrasser de vous ou pour accepter sans enthousiasme. Vous vous habituerez vite, même si cela est déconcertant au début. N'attendez donc pas un "oui" franc ! Oui se dit en hindi "haa !". Surprenant, un peu bestial pour nous, mais c'est la langue. Pour le non c'est comme chez nous, ils remuent la tête de droite à gauche. Non se dit "nehi".
- Ne vous habillez pas comme eux, ça fait toujours carnaval ! Un indien qui porte la chemise longue indienne ou musulmane (panjabi) à un autre look que si c'est vous. De même le tissus que portent les hommes autour de la taille (le loungui) à une fonction pratique dans leur travail journalier, mais sur vous ça ne le fera pas ! Et pourtant il y en a qui le font ! Les femmes occidentales en sari font un peu décalé, ce n'est pas si beau que ça sur elles, les femmes indiennes le portent beaucoup mieux. Préférez le sarwal (chemise longue et pantalon, plus une écharpe sur la poitrine) qui passe nettement mieux. Restez vous-même, même si vous vous adaptez au climat chaud. N'imitez pas, adaptez vous à votre aise, mais dans des tenues correctes pour eux ! Tee-shirt et panta-courts ou bermudas passent assez bien. Pour les filles, éviter les robes, pour les femmes plus âgées ça passe. Mais ça ne changera pas le regard méprisant des indiens sur la femme occidentale, considérée comme une p.... N'ayez pas peur de faire baba-cool (c'est le pays !), ça passe inaperçu ici. Pantalons en cotons et chemises avec des "om" ou des écritures hindis seront très agréables à porter. Evitez les jeans ou les habits synthétiques : ça colle à la peau et c'est trop chaud.
- il est d'usage de discuter le prix des choses. Ce n'est pas comme en Afrique, mais c'est courant de le faire. Par principe vous avez de l'argent, des Dollars (ouahhh !!!!). Ils vous réclament d'office 10 fois plus que le prix raisonnable. Convertis en €uros, vous vous apercevez que ça ne coûte rien. Ne réfléchissez pas comme ça ! Adaptez vos achats au pays. Pensez en roupies et non en €uros. Vous pouvez essayer d'imaginer le prix des choses en le convertissant en francs. Par exemple un sari à 300 Rs, dites-vous qu'il coûte en France l'équivalent de 300 Frs, c'est à dire 45 €uros environ. Si vous vous dites que ça ne fait que 6 €uros, vous n'avez pas finit de vous faire arnaquer, votre voyage n'est pas pour enrichir l'Inde, mais pour vivre au milieu d'eux. Même si 6 Rs n'est pas grand chose, pensez qu'un sari très simple n'en vaut que 3 €uros. Donc imaginez la qualité pour 6 vrais €uros ! (la conversion roupies/francs fonctionne assez bien, mais pas toujours, les produits très chers comme voiture, Cds, avion, appareils photos, ... sont au tarif occidental d'office, n'espérez pas des occasions d'acheter moins cher en Inde !).
- le soir (c'est à dire à la tombée de la nuit vers 18h ou 17h en hiver, nous sommes sous les tropiques !), certaines rues ne sont pas éclairées. Ce n'est pas une panne, juste une non-nécessité. Comme les voitures qui n'allument les phares que lorsque c'est utile, ou pour faire un appel de phare en complément du klaxons. De petites leds bleues et rouges clignotantes vous persuaderons que les phares servent avant tout de décoration avant de servir d'éclairage !
- Bénarès est réputée pour ses coupures fréquentes d' électricité. Toujours surprenant dans une grande ville, lorsque tout le quartier est dans le noir. S'allument alors de petites bougies dans les commerces, les enfants jouent avec des feux de bengales (normal, c'est le pays !), ambiance particulières. Et puis les indiens vont de suite vous rassurer par leur éternel "no problem" ! A Bénarès, en général, il n'y a pas d'électricité dans la ville de 9h du matin à 14h (très pratique en été quand il fait plus de 50°C et que les fans (les ventilateurs) ne peuvent pas tourner ! Il peut y en avoir aussi le soir ou la nuit, mais moins longtemps. A Calcutta les coupures sont assez rares maintenant.
- on croise parfois un panneau "interdit de klaxonner". Sachez que le panneau ne sert à rien ou n'a plus court à Calcutta ou peut-être n'est pas assez explicite pour indiquer l'interdit. Les klaxons commencent le matin vers 5h jusqu'au soir 0h ou 1 h du matin, et si possible tous ensemble et sans arrêt. Le chauffeur à une main sur le volant et l'autre sur le klaxon, il sert pour dire qu'on est là, qu'on veut passer, que l'autre gène (ou va bientôt gêner), qu'on arrive, qu'il faut se pousser et que plus tôt on est avertit, plus vite on dégagera. Bref, le klaxon sert à tout, il est aux véhicules (tous !) ce que la respiration est à notre corps, du camion au bus, du tram au taxis, des voitures au rickshaw, à moteur, à bras ou à vélos. Il n'y a que les piétons qui ne disent rien. Mais je suis sur que tout indien est né avec un claxon intégré dans le doigt qui ne demande qu'à servir, ça les démangent en permanence. Imaginez la souffrance de ces pauvres indiens !
- à propos, les gens ont l'habitudes de s'interpeller dans la rue (ils sont un peu méditerranéens !). Pour s'appeller il y a des expressions comme "hé, babou" ou "hé, boundou"(bengali) qui veut dire en gros "hé, ami" ou hé, mon gars". Il y a aussi le "hé bay" pour "hé, mon frère". Remarquez le "hé" très caractéristique de la langue, utilisé aussi pour les dieux. Toute appellation de quelqu'un commence par "Hé, ...". Ils peuvent aussi s'appeler (ou vous aussi) par un "smac" comme pour appeler un chien. Ne croyez pas que c'est du dédain, juste un moyen de faire un bruit qui capte l'attention. Vous aurez aussi certainement des injures ou des obcénités en hindi, tout en vous faisant croire qu'ils vous disent bonjour. C'est la chance de ne pas connaître la langue !
- Il est interdit de photographier les ponts (même celui d'Howrah, célèbre à Calcutta), les gares et le métro. Allez savoir pourquoi, on voit les ponts de partout, mais évitez de faire des photos sous le nez d'un policier, ça ne sert à rien de se retrouver au poste avec des policiers indiens pas commodes.
- les indiens adorent être photographié et ce sont eux parfois qui vous demanderont de les prendre en photo (même si vous ne voulez pas, faites la photo quand même, ils se vexent facilement). Mais demandez toujours avant, certains n'apprécient pas du tout, d'autres vous réclameront des roupies. Ne faites pas les japonais à tout photographier, sachez ne pas leur voler leur vie privée ou leur "âme", demandez, ils acceptent souvent sans problème. Photographier avec un zoom permet de prendre de superbes scènes, ... discrètement.
- une remarque : acheter à manger dans la rue et manger tout en marchant ne passe pas inaperçu. Simple constatation. Un étranger n'est pas regardé comme une bête curieuse, ils y sont même indifférents, mais il y a quelques attitudes qui les surprennent, comme manger en marchant ???
- Ne posez pas votre main sur la tête de quelqu'un sans y mettre un sens. C'est pour eux à la fois un geste de bénédiction ou de donner un coup et certains ne comprennent pas pourquoi vous le faites. Faites-le par affection, si la personne s'incline à vos pieds (toucher vos pieds, pour eux est un geste de vénération, posez vos mains sur leur tête sera alors un signe de protection, de bénédiction). Si la personne refuse, retirez vous aussitôt, elle ne veut pas !
- les hommes se tiennent souvent par la main dans la rue. C'est un geste fraternel, d'amitié, n'y voyait pas de l'homosexualité. Elle est d'ailleurs interdite en Inde ! Ne faites pas de même, le sens pour eux pourrait être vu différemment. Des amis indiens vous prendront le petit doigt peut-être pour marquer que vous êtes vraiment leur best-friend. Laissez-vous faire, ça les vexent sinon. Pour les filles, attention, la drague est ouverte et quasi systématique. Ne vous faites pas abuser.
- ne serrez pas la main à quelqu'un avec la main gauche ou ne mangez pas avec la main gauche ! Vous risquez de les choquer, car ils mangent avec les doigts ... de la main droite. La gauche est mise sous la table ou de côté, car c'est la main qui sert à s'essuyer aux toilettes !!!! Il n'y a pas de papier aux wc en Inde, juste de l'eau ! Il paraît que c'est plus hygiénique, mais à condition de se laver les mains au savon après, ce qui est rarement le cas.
- lorsqu'on vous proposes une boisson supplémentaire, un cadeau en plus, "un plus" quoi, méfiez-vous, il est rare que ce soit un cadeau ... gratuit. Leur amabilité est très souvent empreinte de commercial. Le total contient en général l'intégralité de ce qui vous a été offert. Par contre n'essayez pas de payer à tout prix ce que l'on vous offre réellement, ils le prennent mal.
- Comme dans les magasins, regarder un certain nombre de produits, ne signifie pas pour eux "regarder", mais "intéressé", donc potentiellement "acheteur". Si vous ne faites que regarder et demander les prix, ne vous étonnez pas qu'ils baissent incroyablement les prix lorsque vous voulez partir sans rien acheter. A vous de feinter !
- la fin de semaine, les commerçants doivent boucler leur budget, et ils cherchent à écouler un maximum de marchandise. Ils baissent alors les prix plus facilement qu'en début de semaine.
- certains fruits sont bon-marché comme les bananes (1 Rps pièce, les petites !), par contre les pommes sont à 50 Rps le kg car elles viennent du Rajasthan, vous aurez du mal à descendre le tarif.
- les chiens ne sont pas domestiques à Calcutta. Ce sont des chiens errants, tous de la même race. Parfois en meute, les plus gros se postent de chaque côte de la rue. Les chiots sont souvent gardés par les enfants de la rue, le temps qu'ils grandissent. La gale est leur malheur et certains chiens n'ont plus un poil sur le dos ! Evitez de les toucher, ils comprennent les gestes de la main comme un coup que vous allez leur donner. Ils ont si souvent l'habitude qu'ils enticipent. Bien qu'ils soient affectueux et remuent la queue en vous voyant, ne vous y trompez pas, ce sont des animaux sauvages. Quelques chats errent mais sont parfois domestiqués dans les hôtels. Au Paragon, par exemple il y avait "quel con" et "dégage", ce qui vous donne une idée des relations avec les chats ! Les combats de rue entre chiens sont fréquents, pour une chienne ou pour un territoire, éviter d'être au milieu ! Les indiens les écartent systématiquement.
- pour ce qui est des animaux dans la rue, ne pas oublier les vaches (assez peu nombreuses à Calcutta, TRES nombreuses à Bénarès), les géckos, les rats et les corbeaux (peu à Bénarès, ENORMEMENT à Calcutta), les singes à Bénarès. Les vaches errent dans les rues, en liberté, mais parfois elles sont attachées à une corde. Les géckos ou "guilguiti" en bengali, sont de petits lézards tropicaux qui chassent les insectes. Assez gros, blancs, ils circulent dans les chambres d'hôtel, essayez de les oublier, ils chassent en paix. Les rats ne sortent que la nuit et font les poubelles (nombreuses dans les rues). On en trouve aussi dans les petits cinémas, parfois un qui passe dans un restaurant. Il faut s'habituer, que dire d'autre ! Les corbeaux sont la deuxième source de bruit de la ville de Calcutta. Des millions de corbeaux coâssent toute la journée, cohabitant avec quelques milans (rapaces) que les indiens appellent aigles. Les corbeaux sont les ennemis des rats, c'est ce qui vous les fera peut-être un peu plus apprécier. La sourdine est souhaitable bien souvent, Calcutta est une ville fatigante en grande partie pour le bruit continuel. A Bénarès, ce sont les singes la plaie locale. Ils circulent en bande, le chef étant toujours très agressif. Evitez à tout pris de vous en approcher trop près : ça mord. Ils jouent souvent sur les fils électriques et sur les terrasses et balcons. Les dessous féminins servent souvent de jeux à nos cousins sans gène.
- Pour le silence (tant recherché dans les villes), le Jardin Botanique de Calcutta est un lieu de paix et de fraîcheur très recherché. A Bénarès c'est immanquablement les bords du Gange et les ghats. Il y a aussi l'Université et ses grands jardins ou le lieu historique de Sarnath où Bouddha fit le premier sermon fondateur du bouddhisme il y a 2500 ans.
- l'eau chaude à l'hôtel est une rareté mais dont on se passe assez bien en raison du climat. A midi, si l'eau est chaude ce sont les tuyaux qui ont chauffés au soleil. Evitez de consommer une énorme quantité d'eau, par exemple en lavant beaucoup de linge. Des réservoirs sur les toits diffusent l'eau dans les maisons, il est possible de vider un réservoir qui n'est pas plein. Ça m'est arrivé ! L'hiver (décembre et janvier) vous pouvez demander des seaux d'eau chaude.
Pour boire, ne buvez pas d'eau courante si possible ! Les systèmes de purifications ne sont pas très au point, et vous n'imaginez pas la quantité de choses qui se promènent. Dans certains bâtiments, existent des fontaines avec des filtres. L'idéal ! Sinon, achetez de l'eau en bouteille, cachetée, on en trouve un peu partout. 10 à 12 Rps. Demandez-la fraîche, mais sachez que dans 1/2 h elle sera tiède en plein été ! Evitez tout ce qui est fruits découpés au préalable dans la rue et qui sont aspergés d'eau, les légumes crus, les boissons comme le jus de citron où ils rajoutent de l'eau, les fontaines ....etc. Mais un verre d'eau dans un resto indien peut se boire si vous mourrez de soif. L'eau est traitée malgré tout mais c'est pas le top. Pensez à boire beaucoup, pas d'excuses d'hygiène ou trop cher pour vous. Il faut boire au moins 3 litres d'eau par jour et 4 ou 5 en été.
- l'anglais n'est pas parlé par tous les indiens. Les plus pauvres parlent leur idiome. Ils connaissent en général quelques mots qui servent tous les jours en anglais comme : hello, good morning, one rice, my family in Bangladesh, les nombres en anglais pour vendre... Les mendiants ont des formules toutes faites et si vous posez des questions en anglais ils vous répondront yes, yes, mais sans rien comprendre ou en répétant comme des machines la même phrase. A Calcutta, la langue est le bengali, mais 50% de la population vient d'autres régions. On trouve entre autre ceux du Bihar, état voisin où ils parlent l'hindi. Pas toujours de compréhension entre eux ! Ne vous sentez pas si étranger que ça ! Vous pouvez apprendre des mots, c'est assez facile, par contre l'écriture... A Bénarès c'est l'hindi, langue normalement officielle du pays.
- A Calcutta, pour reconnaître les bus, la direction est indiquée sur l'avant en haut ou sur les côtés. Mais certains bus sont entièrement écrits en bengali !!! Repérez le numéro du bus à défaut, ou demandez votre direction à l'indien de la porte qui crit les destinations.

A savoir : de Mother House, le bus pour Kalighat le matin est le n°45B ou le 204.
A Bénarès assez peu de bus, souvent scolaires. Le transport principal est le rickshaw à vélo (il y en a des milliers qui font "gling gling"). 20 Rs en général dans le centre de la ville (et non 100 ou 200 Rs comme ils réclament).
- pour correspondre avec la France : internet, il y a des boutiques un peu partout. 15 Rs de l'heure souvent, 10 la 1/2h. A Bénarès c'est 20 Rs l'heure ! Au Sikkim (état du nord du bengale) c'est 70 Rs !!!) Attention, toute heure commencée (même de 5mn) est payée !
Téléphoner est assez simple, il vous en coûtera 60 à 70 Rps pour une 10e de mn pour la France, mais les communications ne fonctionnent pas toujours bien. Evitez votre portable, ça fait 40 €uros (pas Roupies, €uros !) environ pour le même temps, surprise au retour ! Les textos sont un peu plus cher qu'en métropole, 30 cts au lieu de 15 cts je crois, mais c'est bien pratique et rapide. Sur internet, il est possible d'avoir un compte "Skype" qui permet de téléphoner sur un fixe en France pour seulement 0,017 ct €uros.(imbattable !)
Le courrier postal fonctionne (15 Rps de timbre pour une lettre), mais elle peut mettre une semaine comme un mois pour arriver ! Et même pas du tout ! A prévoir ! Pensez à mettre "par avion" (by airmail) si vous voulez que le courrier arrive. Sans ça, peut-être qu'un pauvre indien est partis à pied à travers le pays, le Pakistan, le Moyen-Orient, à traversé la Méditerranée à la nage, ... et c'est pour ça que vous attendez toujuors votre lettre quelques années plus tard ! Il a du se noyer !
Vous pouvez vous faire envoyer du courrier ou des colis à votre hôtel si vous savez que vous y restez longtemps ou à la Maison Mère des soeurs si vous êtes volontaires, elles acceptent.
- A visiter sur place à Calcutta : le Jardin Botanique pour prendre un peu d'air frais et de silence, le marché aux fleurs sous le pont d'Howrah (le matin), les monuments anglais si ça vous dit (jardins impeccables, gros bâtiments colonialistes), le Victoria Memorial et la cathédrale anglicane, les prairies du Maidan pour souffler un peu sur de l'herbe, le cimetière anglais du XVIIIe de Park Street, havre de paix dans ce monde de brute !, les temples Jaïns au nord de la ville et le quartier des sculpteurs, le Muséum au coin de Sudder Street pour ceux qui aiment la sculpture indienne (le plus important d'Inde, mais tout le monde n'aime pas les musées !), le Temple de Kali à Kalighat, poumon hindous de la ville et origine de la ville (un Centre de Mère Teresa est contre). Donc, pas énormément de choses à voir en tant que touriste, plutôt des choses ou des lieux à découvrir en plus des ruelles. Calcutta est un formidable mélange de l'Inde.
A Bénarès il ne faut pas rater le Gange et ses ghats, les pujas (prières) du soir, les temples hindous un peu partout, le fameux Golden Temple, véritable bombe entre musulmans et hindous puisqu'il y a une mosquée au milieu du temple !, les ateliers de soie, le fort du Maharaja à Ramnagar de l'autre côté du Gange, les jardins de l'Université, le Maa Baratha Mandir où se trouve la carte de l'Inde en pierres de chaque région et que Gandhi est venu inaugurer, le showk, quartier ancien et typique de la ville, Sarnath à 10 kms au nord de Bénarès, où Bouddha fit son premier sermon après son illumination à Bodhgaya à 4h de train de là. La ville la plus sainte de l'Inde (ville de Shiva) ne manquera pas de vous dépayser par ses rituels millénaires et son lever de soleil sur le Gange très sacré.
Plus loin, pour ceux qui restent longtemps et qui veulent s'échapper une semaine ou deux, les Sundarbans, réserve naturelle au Sud de Calcutta dans le delta au bord de l'océan, Darjeeling au nord, au pied de l'Himalaya à 700 km, avec la région du Sikkim et le Kenchenjunga, plus haut sommet d'Inde et 3e au monde. A l'est, le Bangladesh n'offre pas beaucoup d'intéret, puis les autres destinations (Rajasthan, Agra, Kérala, Goa) sont à l'autre bout de l'Inde, mais pourquoi pas, c'est peut-être l'occasion, ou même l'Indonésie pour les plages paradisiaques (bien que le séisme de fin 2004 ait eu lieu dans ces régions là). Au nord de Bénarès on accède au Népal et à Kathmandou. La région du Bihar (entre Bénarès et Calcutta), réputée la plus pauvre de l'Inde, est fortement déconseillée à cause des brigands.

Climat à Bénarès : L'Hiver (Décembre, Janvier, Février) peut être très froid. C'est un climat continental. Il peut faire 6 à 8°C la nuit. Prévoir des chaussures et des chaussettes. Couvertures seront les bienvenues pour dormir. Les indiens ont l'habitude de se promener le matin avec des couvertures sur le dos et sur la tête. Vous pouvez faire de même, vous passerez inaperçu. Choisissez une guest house avec eau chaude (baquet ou douche) ! Il peut pleuvoir, ce qui rafraîchit encore plus et empêche le linge de sécher. Les beaux jours recommencent vers mi-mars. La journée reste néanmoins assez chaude, tongs et tee-shirts suffisent.
L'Eté se passe vers Avril, Mai et Juin. Les températures nocturnes peuvent stagner à 38°C et la journée à plu de 45°C. Après le froid, la chaleur est insupportable. Que vaut-il mieux ? S'il y a coupure de courant durant votre sieste ou durant la nuit, vous allez comprendre ceque veut dire avoir chaud ! Les guest house possédant un "inverter" (battery autonome garantissant un minimum d'électricité, entre autre le ventilateur) sont très prisées. Buvez beaucoup, beaucoup ! Prévoir 3 à 5 litres d'eau par jour pour éviter la déshydratation.
La mousson succéde à l'été. Les pluies arrivent par l'ouest (Bombay) et font une remontées par le sud et le nord. Il pleut, il pleut ... et le Gange remonte, ... et déborde sur les ghats jusqu'à les rendre impraticables. Les rues sont boueuses (par la poussière du Gange) et glissantes. Attention aux bouses de vaches qui sont de vrais pièges à glissades. La température est redescendue vers 35°C mais l'air est humide et la chaleur est moîte. L'accès à Ramnagar se fait par barques collectives puisque le pont flottant est démonté dés la mi-juin.
L'automne (fin Septembre, octobre à fin novembre) la température, bien que chaude est la meilleure (été indien). 30°C environ, c'est la saison touristique. Le Gange redescend lentement et on nettoie les ghats. La grande plage de la berge opposée reparaît petit à petit.

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Après le retour en France

Le choc du retour se fait en débarquant à Londres déjà ou à Paris. Le climat n'est plus le même, la société occidentale à pris le dessus sur celle que l'on vient de quitter. Déjà les 10 heures d'avion ont commencé à remettre notre monde en place dans notre esprit qui l'avais quitté petit à petit au long du séjour.
Un léger décalage horaire (3h30 en moins ou 4h30 selon les heures d'été ou d'hiver en France) vous fera vous réveiller peut-être à 09h30 du matin alors que vous rêviez de pouvoir dormir jusqu'à midi le lendemain de votre arrivée (en fait dans votre tête il est bien 5h00 du matin, comme tous les jours de là-bas !). Par contre à 09h00 du soir vous serez vraiment claqué, alors que vous avez l'habitude de vous coucher tard ! (oui, mais il est déjà 01h30 du matin en Inde, alors c'est normal que le sommeil se fasse sentir, non ?). Il vous faudra quelques jours ou même une ou deux semaines pour recadrer tout ça et arrêter de penser tout le temps aux rues, aux odeurs, aux visages, aux regards, ... bref à tout ce que vous avez vécu. Hé oui, ça c'est marqué dans votre esprit tout ça, vous n'imaginez pas combien !
Après les heures à regarder pour la centième fois les photos, l'Inde s'éloignera petit à petit. Dommage, me direz-vous ! C'est vrai que ce ne sont pas des souvenirs de vacances aux Caraïbes. Mais soyez certains que quelque chose au fond de vous ne s'effacera pas, jamais. Le vécu si particulier avec les pauvres, avec les gens, est si grand, qu'il a imprimé des valeurs en vous qui sont devenues ineffaçables, elles sont gravées en vous. Soyez en digne en ne les laissant pas moisir au fond de votre vie, de votre coeur, mais en essayant de les exploiter là où vous êtes, aujourd'hui, demain, dans toute votre vie. Et comme je me dis souvent : "souviens-toi de ce que tu as vécu là-bas, ce n'était pas rien." Mais c'est plus facile à dire de mettre en pratique, que de le faire !

Il y a un énorme décalage entre ce qui a été vécu là-bas, auprès des pauvres, des autres volontaires, de la culture indienne, et la société occidentale.
L'inconvénient de ce décalage c'est la difficile réintégration dans ce monde que l'on n'a plus envie de fréquenter. Le passage dans ce monde est toujours déstabilisant car on y acquiert des valeurs autres, essentielles, l'urgence de l'amour et de l'attention à l'autre, le dépouillement des choses matérielles inutiles. Rêver d'une vie libérée de soucis de choses matérielles, au service bénévole des autres, est le "piège" de l'Inde. Outre l'aspect oeuvre-humanitaire, don de soit, qui sont une richesse incomparable, le danger est d'idéaliser sur la vie au service des autres. Le retour à la réalité européenne est donc particulièrement douloureux, éprouvant et déprimant. La plus part des volontaires souhaitent revenir en Inde un jour.
Puis il y a ceux qui ont découvert une vocation et cherchent à y rester un maximum de temps, y revenir souvent selon les possibilités financières, familiales. Ces volontaires là se différencient des autres par un âge plus avancé, une maturité dans la vie différente, qui leur permettent de le faire. Ce sont ceux que l'on retrouve régulièrement à Calcutta ou à Bénarès ou dans d'autres lieux de l'Inde, qui connaissent les petits détails de la journée d'un indien, ses habitudes, ils commencent à penser comme eux.

Au retour, certains tombent malades le premier mois. Fatigues énormes, rhumes, déprime. C'est normal, c'est le contre-coup de ce qui a été vécu là-bas. 15 jours, 3 semaines, 2 mois, 1 an, on tient le rythme assez bien. Mais aussitôt rentré, les nerfs lâchent, le corps laisse tout aller en vrille ! Cela ne vous étonne pas d'avoir pu regarder de telles blessures sans problème ? D'avoir vécu de rien ou presque, alors que chez vous vous ne pourriez pas vous passer de votre salle de bain hyper propre ou de votre bon fauteuil devant la TV ? Il faut bien que tout cela se gère à un moment donné. Le retour est le choc habituel. Par contre certains reviennent avec des virus ou des maladies contractées là-bas. Il faut voir un médecin pour savoir ce que c'est, vous avez fréquentés des malades de la tuberculose, malaria, maladies de peau, et autres saletés qui vous ont suivies ici. En général rien de très grave en fait, mais qui nécessite un traitement pour reprendre son activité normale.

Et comme disait Charles, un volontaire : et maintenant, à vous de diffuser le virus autour de vous ! (celui de l'Inde).

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