A
savoir absolument pour ne pas être perdu !
Le petit Guide du premier voyageur
en Inde
Voici
le petit guide humoristique du parfait volontaire en Inde.
Beaucoup d'infos (en vrac) mais qui peuvent vous rassurer
dans les moments les plus difficiles de votre vie : circuler
en bus dans Calcutta, manger avec les doigts ou aller aux
wc sans papier toilette, et autres milliers de choses qui
ne sont pas tout à fait comme chez nous. Voici donc
une introduction à l'Inde que j'ai divisée en
trois parties : avant de partir, sur place et retour. Principalement
rédigé à partir de Calcutta, Bénarès,
Delhi et le reste de l'Inde sont du même genre en gros.
Du vécu, de la patience, de l'humour, ça devrait
vous aider à survivre.
Prêts au départ ? N'ayez pas peur, ... mais ça
va être difficile ! Courage ! Le texte est long !!!
Avant
de partir
Vaccinations
: aucune n'est obligatoire, mais il est bon d'être à
jour. Typhoïde et Hépatite B sont très
conseillées.
Santé
: Etre en bonne santé. Pollution, fatigue, maladies
diverses (malaria, tuberculose, maladies de peau, ...) sont
courantes, mais il semble qu'elles ne touchent que les personnes
faibles. Il n'est pas à négliger de faire attention
néanmoins !
Prévoir une petite pharmacie personnelle : l'"Ercefuryl"
est très bien pour stabiliser votre ventre à
la nouvelle alimentation, "Smecta", "Arestal"
si diarrhées (assez fréquent à cause
du changement d'alimentation et les infections diverses très
fréquentes), "Vogalène" pour les nausées,
Aspirine ou Doliprane pour la fièvre, ... voir avec
votre médecin les petites choses essentielles. (Les
noms des médicaments sont à titre d'information,
il y a aussi des génériques et d'autres produits
similaires. Ceux-là ont été testés
mais ne sont pas uniques.)
Pansements, désinfectants, "eau salée"
pour nettoyer le nez à cause de la pollution, ... Savarine
ou assimilé pour le paludisme. Bien que ce soit une
zone II, il est conseillé d'en prendre ... si vous
la supportez ! Beaucoup de touristes et volontaires n'en prennent
pas.
Pour ceux qui portent des lunettes, prévoir la casse
!...mais facile de se faire faire de nouvelles paires. Pensez
qu'elle sont fabriquées en Inde.
Avion
: Vous trouverez des vols de la plus part des grandes
villes de France mais avec des tarifs parfois très
différents, Paris étant le plus intéressant.
Il est parfois préférable, selon où vous
êtes, de partir d'un pays voisin (Espagne, Belgique,
Suisse, Angleterre, Italie). Les vols de Londres sont assez
fréquents à cause de la forte population indienne
qui fait souvent le trajet. Il faut parfois prévoir
des escales à Amsterdam ou Amman en Jordanie, Dubaï
ou autres lieux qui dépaysent ! Vous pouvez choisir
d'arriver à Bombay (Mumbai) ou Dehli ou Calcutta. Bénarès
se situe en gros entre Dehli et Calcutta, mais Calcutta est
un peu moins loin. Les tarifs peuvent être plus intéressants
de Dehli ou de Bombay mais vous avez le trajet à faire
encore en train (entre 15 et 25 h) ou prendre un autre avion
("domestique") qui vous en coutera encore 100 €uros
de plus environ. Le billet raisonnable, aller-retour, se situe
autour de 500 et 800 €uros (+ ou -). Les vols à
1000 €uros ou plus sont excessifs et ne correspondent
à rien. Un billet à 300 €uros ... est à
étudier, est-il fiable et pourquoi est-il si peu honéreux
? Regardez sur Internet les offres, les tarifs changent très
vite selon les jours et les saisons (octobre, février
ou août sont "pleine saison"). En gros, je
trouve pour Paris/Delhi avec escale, des vols toute l'année
aux environs de 450 à 500 €. Renseignez-vous bien
2 ou 3 mois à l'avance pour avoir des prix ! Prévoyez
une 10ne d'heures de vol.
Pour
se rendre à Bénarès vous pouvez prendre
un autre avion (domestique) ou prendre le train de nuit. Pour
le train il vous faut vous rendre à la station de New
Delhi (ne pas confondre à celle de Delhi), pres de
Paharganj New market (c'est la rue à touristes et hôtels),
au bureau des Foreigns tickets à l'étage. Un
ticket de passage et un formulaire à remplir. 600 roupies
pour Bénarès/Varanasi (en fait gare de Mandhuadi),
on peut avoir des places en sleeper pour le soir même
si on y va le matin. Les places en wagon AC, air conditionné,
sont le double du prix ! pour un drap en plus et un rideau...
et l'air conditionné bien sur. En sleeper normal ce
sont des ventilateurs. Depuis Calcutta en gros pareil, mais
le service des tickets est en ville. Possible d'aller dans
une agence mais moins de garantie de places ou de prix normaux.
Commission en supplément bien sur.
Décalage
Horaire :
Selon si nous sommes en heure d'été ou d'hiver,
il vous faudra avancer votre horloge de 3h30 ou 4h30. Ce décalage
est valable pour l'ensemble de l'Inde, bien qu'elle soit sur
plusieurs fuseaux. 30 mn, me direz-vous, pourquoi ? Mystère
de l'orient !
Passeport
: A jour et valable la durée de votre séjour.
Visa
: s'adresser à VFS, agence unique pour faire faire
vos visas. Eh-visas pour 2 mois, Visas de 3, 6 mois, 1 an
mais difficile à avoir. Il ne faut pas rester plus
de 90 jours dans le pays, donc si vous avez 6 mois prévoyez
une sortie au Népal ou Thaïlande.(toujours penser
à demander un visa "multiples entrée")
Vous ne pouvez plus vous adresser directement
à l'Ambassade de l'Inde à Paris !
Vous pouvez aller directement à VFS à Clichy
déposer votre demande avec votre passeport, ou l'envoyer
en recommandé. Mais il vous faut avant remplir le formulaire
sur Internet ! Il y a des agences VFS à Lyon,
Bordeaux et Marseille. Pensez qu'il vous faut deux photos
d'identité de format carré. Certains photomatoms
de supermarché le prévoit g(Inde et USA). Sinon
possible dans les agences VFS. Le visa 6 mois a augmenté
considérablement et est passé à 120€
en moyenne (dépend si vous avez un retour courrier).
Cas à prévoir : Si vous avez prévu d'aller
en Inde pour 6 mois, par exemple du 25 du mois de janvier
et que vous allez chercher votre passeport vers le 20 janvler
mais que votre visa à été donné
par l'ambassade le 14, sachez que le visa à déja
commencé depuis le 14 et il sera valide pour 6 mois,
donc jusqu'au 14 juin. Si vous avez votre avion le 20 juin,
vous n'avez plus de visa valable pendant 6 jours ! Si vous
pensiez pouvoir le faire prolonger ....ce n'est plus possible,
sauf cas extrèmes mais non garantis. Les amendes de
jours dépassées sont énormes, à
éviter absolument.
Si vous vouliez rester plus de 6 mois, il vous faudra sortir
du pays et refaire un nouveau visa mais il est possible que
ce ne soit pas possible de suite.
Le
sac à dos : Il est préférable
de prendre un sac à dos plutôt qu'une valise
(ou des valises !!!). N'emportez que le nécessaire,
vous n'allez pas sous les tropiques version bungalows et piscine,
plages et hôtel de luxe. Enfin, j'espère, c'est
pas le même genre ! C'est toujours les tropiques et
les cocotiers, mais la grande ville, la pollution, la chaleur
parfois écrasante, le service dans les centres pour
malades, handicapés ou orphelins. Les tenues de soirées
sont plutôt rares, mais si vous voulez vous habiller
correctement pour une sortie culturelle ou aller chez des
indiens, prévoyez malgré tout un minimum simple.
Pensez que sur place il est facile de trouver de très
belles choses, et même des vètements agréables
comme chemises, pantalons, robes ... pour très peu
cher !
Prenez des affaires légères (sandales passe-partout,
bermuda (2 ou 3 suffisent), tee-shirts (2 ou 3 aussi). Déconseillé,
le débardeur ! Bien que les hommes dans la rue ont
pour costume le "marcel indien", les indiens sont
en général essez choqués de voir des
femmes un peu trop déshabillées (dos nu ou bras
et jambes trop découverts, même si chez nous
cela est normal en été. Tenue correcte oblige,
à l'extérieur comme à l'intérieur.
Un indien en débardeur ce n'est pas un occidental en
débardeur ! Pour les femmes, oubliez totalement
la tenue sexy ou "déshabillée", le
décolleté plongeant et même les épaules
nues (bras oui !), robes courtes, mini-jupes, bref tout ce
qui peut être provoquant pour un indien qui n'est pas
de notre société ! La femme occidentale est
très mal considérée par les indiens,
ils la considère par principe comme vulgaire, sans
moeurs honnêtes, fille facile. (Petit aparté
culturel : Mesdames, ne vous étonnez pas d'être
bousculé plus que d'habitude par les hommes sur les
trottoirs, ou d'avoir des mains baladeuses intentionnées
! Nos flirts et diverses aventures amoureuses nous ont donné
dans ces pays là l'image de débauche. Un indien
ne sort qu'avec une seule fille et qui deviendra par évidence
(si, si !) sa future épouse. Cela n'empêche pas
les girls friends, mais en secret et très souvent juste
un petit bisou volé de temps en temps. Mais les moeurs
changent vite ! Vous voyez donc pourquoi nous passons pour
un peuple immoral. De même, les bisous amoureux ne sont
pas autorisés en public, à éviter donc
si vous ne voulez pas avoir la police qui débarque.)
Pour la mousson (juillet-août- septembre) prévoir
un mini-parapluie pour circuler sans être trempé
jusqu'aux os en 2 mn !
Pour ce qui est des petites choses à avoir dans vos
affaires : une brosse dure pour nettoyer vos pieds le soir
(la saleté est particulièrement tenace dans
les rues) et une crême surtout pour assouplir la peau
du talon, un produit pour désinfecter au cas où
vous auriez une coupure (surtout aux mains ou aux pieds),
des pansements, des médicaments contre la diarrhée
(souvent), le mal au ventre, la fièvre. Tout peut se
trouver sur place, et même en mieux et moins cher !
Savons, reminéralisation, ... sont faciles à
trouver sur place, à moins que vous ne pouviez vous
passer de votre marque préférée (et plus
chère sûrement !), papier toilette facile à
trouver dans les zones touristiques, mais pensez qu'ils n'en
utilisent pas eux-mêmes !!!!
Le duvet est un peu chaud pour le climat, pensez qu'il fait
jusqu'à 40° en Mai/Juin la nuit, mais qu'en plein
hiver Décembre/Janvier il fait 25° la journée,
10° la nuit, parfois moins. Le mieux est un "sac
à viande", simple drap léger. Moi j'ai
acheté à Décathlon un drap pour les zones
tropicales (pour le camping en fait), et c'était parfait
en Novembre. Ne comptez pas toujours sur des draps à
l'hôtel ! Vous aurez juste un drap de dessous et une
housse d'oreiller (et pas toujours). Prévoyez un réveil,
on se lève tôt en Inde, entre 5h30 et 6h.
Argent
: certains emportent tout leur argent liquide en €uros,
mais à leurs risques et périls. Bien que l'Inde
soit peut-être un endroit plus tranquille (disons plutôt
"où il y a moins de délinquence")
que chez nous, il ne faut pas tenter le diable ! C'est possible
aussi de se faire tout voler. Prévoir une carte bancaire
si vous aviez besoin de plus d'argent sur place, mais ne comptez
pas que sur elle, au cas où elle ne fonctionnerait
pas ! Donc à vous de voir, mais prévoyez les
imprévus. Si vous devez changer de l'argent, essayez
de le faire dans les grands villes comme Delhi ou Calcutta
ou Bombay, les petites villes ont des taux moins intéressants.
Evitez au maximum les aéroports pour changer, ou alors
juste à peine pour prendre un taxi pour le centre ville,
changez par exemple pour 1000 roupies maxi.
Attention, les prix aéroports sont allucinants !
Sur place vous aurez besoin en gros de 250 à 300 Roupies
par jour (5 à 6 €uros, hors prix de la chambre),
mais on peut faire moins, ... comme beaucoup plus si vous
allez dans des grands hôtels, mangez dans des restos
plus chers, faites des courses tous les jours, prenez des
transports genres taxis ou rickshaws, etc... (voir rubrique
"sur place !")
La
question fondamentale ! : Pourquoi partez-vous
? Humanitaire, service, curiosité, tourisme,
ras le bol, régler des choses, un peu tout ..., et
pourquoi je n'irais pas ?
Sachez
que vous serez accueilli en général partout
tel que vous êtes (du moment que vous ne faites pas
scandale). Mais par expérience, je vous conseillerais
:
- Humanitaire
? il y a d'autres lieux mieux adaptés que les
Missionnaires de la Charité ou notre association
pour ça ! Vous risquez d'y trouver des attitudes
révoltantes, de l'hygiène peu orthodoxe, des
règles déroutantes, un humanisme peut-être
trop "religieux", pas de projets constructifs
à long terme, ...etc. Nos associations font avec
les moyens du bord, nous ne sommes pas Médecins du
Monde ou des organisations bien équipées pour
une rentabilité maximum. La rentabilité ne
fait pas partie de notre action, mais plutôt le cas
par cas, parfois au détriment d'une organisation
plus moderne.
- Aller
servir les pauvres ? on y va aussi pour ça, c'est
évident, donner un coup de mains. Mais ce qui est
le plus déroutant, c'est quand on vous dit : "on
n'a pas besoin de vous !" Forcément ça
remet les choses à leur place ! Alors pourquoi on
est là ? "Venez, mais nous n'avons pas besoin
de votre aide". Les gens sur place n'ont pas attendu
les volontaires pour faire tourner les centres. Accueillir
par contre fut une priorité de Mère Teresa,
c'est aussi la notre pour donner à tous la possibilité
de toucher les pauvres, donner directement de la main à
la main, plutôt qu'envoyer un chèque. Les pauvres
ont besoin aussi d'amour et d'attention. Servir n'est donc
pas l'essentiel, par contre être proche d'eux l'est
peut-être un peu plus.
- Curiosité
? Allez voir, mais si vous ne rentrez pas dans la démarche
vous ressortirez vite ! Comme l'Inde en général,
on adore ou on part en courant. Prévoyez alors d'aller
ailleurs, le voyage coûte cher juste pour regarder
un après-midi ! Certains l'ont fait, ils sont repartis
au bout de 4 jours ! Ca fait cher la visite.
- Tourisme
?
Certains passent par Calcutta et viennent voir les "fameux
centres de Mère Teresa" ou l'association du
coin de la rue. Je ne sais pas si c'est utile d'y travailler
un jour ou deux en passant. Vous trouverez ça dur,
vous n'aurez pas le temps de découvrir. Restez touriste
! Laissez un peu d'argent sera votre meilleur geste de voyageur
de passage, toutes les associations manquent cruellement
de fonds.
- Ras
le bol ?
Votre vie vous ennuie, vous avez le désir irrésistible
d'envoyer tout balader, de trouver de nouvelles valeurs,
aller à l'essentiel ? Ne vous inquiétez pas,
on y va tous un peu pour ça aussi. Mais ne croyez
pas y régler vos problèmes. Un temps de pause
ne fait pas de mal, une remise à l'heure des pendules,
découvrir d'autres valeurs essentielles, une spiritualité
de vie qui suinte de ce pays, vous trouverez tout cela si
votre esprit est ouvert au changement ! N'allez pas travailler
dans une association que pour ça, voyez plus
loin ce que vous y cherchez !!!! Réfléchissez-y
avant de partir, même si vous ne savez pas trop ce
que vous allez trouver.
- Régler
des problèmes de vie ? Séparation, boulot,
famille, bêtises, ... et tout ce qui encombre votre
vie au quotidien. Ce n'est pas parce que vous irez à
l'autre bout du monde en fuyant vos soucis, qu'ils seront
réglés, ils vont vous rattraper, matériellement
ou dans votre tête. Pas bon du tout, donc, d'aller
là-bas pour ça. Attendez de trouver d'autres
raisons plus positives. Les pauvres ont d'autres soucis
plus importants à gérer au quotidien que de
porter et subir les vôtres ! Les organisateurs occidentaux
sur place ne sont pas des psy et ne sont surtout pas là
pour "soigner" leurs concitoyens en mal de vivre.
- Un
peu tout, quoi ? On a tous une case fêlée,
et pour aller en Inde aider les pauvres il faut forcément
être estropié ou avoir un oeil de travers.
On ne va pas là-bas que si on est parfait, en paix
avec soit-même, voulant tout donner pour ces pauvres,
donner tout son amour sans penser à soi, être
l'ange blanc qui va porter le salut à ces "pauvres-pauvres"
! Ça ne vous rappelle pas un air colonialiste, ça,
à vous ?
Alors
pourquoi il faut y aller ? Il n'y a que vous qui le savez,
et si vous vous sentez attiré comme un aimant sans
savoir pourquoi, c'est que vous avez peut-être la bonne
raison d'y aller ! On n'y va pas pour soit d'abord, ni pour
"aider" les pauvres. Ça c'est pour les ONG
et il y en a plein dans le monde. Dans ces centres ou ses
associations on y va pour "toucher les pauvres"
comme dit Mère Teresa. Vous allez rassasier une soif
d'amour ! Celle des pauvres qui, même s'il n'y a plus
grand chose à faire, ont besoin d'exister en tant qu'hommes,
femmes, ne serait-ce qu'un instant avant de mourir. Il y a
aussi votre propre soif d'amour, et c'est le lieu où
on vous demande la permission de vous aimer !!!! Et ce sont
les pauvres qui veulent vous aimer, ceux qui n'ont quasiment
jamais cet amour, veulent le donner à vous, laissez-leur
la possibilité de le faire, S.V.P. ! Et puis, pour
les croyants, il y a ce "j'ai soif" de Jésus
sur la croix que Mère Teresa a affiché à
côté des crucifix de tous ses Centres. Dieu à
soif de notre amour, les pauvres nous l'apprennent. Nous sommes
aimés de Dieu.
Demandez à vos amis, à des connaissances, peut-être
à votre famille, de vous renvoyer cette image de vous
: "suis-je fait pour aller là-bas ? dois-je le
faire ?" Vous serez surpris de leur réponse bien
souvent, mais n'écoutez que la petite voix au fond
de vous, c'est celle-là la vrai qui vous correspond.
Qu'est-ce
qui peut vous empêcher de partir ? Pas de passeport
valide, pas de visa à temps, une maladie. Vous direz
peut-être : "Ah, aider les pauvres, se sentir utile
! Je peux tout faire, c'est mon rêve, ... mais il y
a des choses que je ne supporterais pas ...".
Problème, s'il y a un "mais ...". Car il
y a aussi des choses à mettre de côté
obligatoirement avant de partir : peur des petites bêtes
(cafards, rats, corbeaux, chiens galeux, ...), peur des maladies
(tuberculose, malaria ...), horreur des plaies infectées,
de voir des enfants handicapés, de voir des gens qui
dorment dans la rue ... être exigeant sur la propreté,
l'hygiène, avoir un certain confort (pour dormir, le
silence, se balader, aller dans les cafés ou les boîtes
de nuit, voyager confortablement), ... etc, etc, etc. Enfin
vous voyez de quoi je veux parler ! Alors si vous entrez dans
ces catégories ... alors n'y allez pas, car vous serez
confronté à tout cela. Faites de l'humanitaire
sur la Côte d'Azur ou à la porte de chez Maxim's,
mais n'allez pas en Inde ! Si ces petits inconvénients
"épidermiques" ne vous rassurent pas, sachez
qu'en Inde vous serez étonné de voir des murs
entiers de votre personnalité s'éfondrer et
vous montrer que finalement vous n'étiez pas tant que
ça, peureux, timide, fainéant, émotif,
... et vous rencontrerez un nouvel être : vous-même.
Vous verrez, c'est impressionnant ! Vous êtes prêt
à faire le grand saut ? (sur vous-même j'entend)
A
voir et à lire avant de partir :
-
Le film et/ou le livre sur "la Cité de la
Joie" de Dominique Lapierre est une excellente
introduction à Calcutta et à la pauvreté
dans les rues. Certaines scènes vont peut-être
vous affoler, mais, bien que ça existe, Calcutta
n'est pas un repaire d'assassins, de mafia et d'horreur
(enfin, pas que cela). (Vous pouvez les trouver sur Amazon.fr)
INCONTOURNABLE !
-
Le récit de Marc Boulet, journaliste français,
de son expérience à Bénarès
"dans la peau d'un intouchable". Un livre
idéal pour comprendre un peu la vie des plus pauvres,
des mendiants, leur quotidien, leur difficile vie de "sous-hommes",
"d'impurs", de moins que rien, ....par un regard
très français et journalistique. Une belle
approche (même courte) qui fait parfois froid dans
le dos et qui nous donne de la compasion pour ces exclus,
qui nous aide à les comprendre malgré leurs
défaults. INCONTOURNABLE aussi ! Certains n'aiment
pas le côté "j'ai fait ma petite expérience
de pauvre", mais il a le mérite de l'avoir fait
et de nous la partager. (cliquez ici pour le trouver sur
Amazon.fr)
-
Trouvez quelques ouvrages sur Mère Teresa
pour mieux comprendre sa démarche auprès des
plus pauvres parmi les pauvres. Certains ouvrages sont polémiques
et descendent Mère Teresa, mais il est plus facile
de trouver les erreurs, les détails que nous ne comprenons
pas toujours que de voir les bons côtés !
- Xavier Zunigo, "Volontaires chez Mère Teresa",
une étude sociologique des volontaires intéressante,
mais ne donne pas l'image réelle de la vie intèrieure
à laquelle tout volontaire est confrontée.
Un bon ouvrage pour "étudier" le milieu
volontaire chez Mère Teresa. A lire de préférence
après votre retour ! (disponible sur Amazon.fr, Fnac,
...etc)
- Guides sur l'Inde : Le "Lonely Planet"
semble le meilleur guide actuel, le "Guide du Routard"
pas mal aussi, différent. Utiles pour savoir un peu
où on va !
- Se renseigner sur la culture indienne, leur religion
(l'hindouisme est très particulier !), le Cinéma
indien, l'histoire avec les anglais, l'indépendance
et la partition !!! (voir le livre de Collins et Lapierre
"Cette nuit la liberté"), ... bref, vous
serez moins surpris et vous vous adapterez plus vite à
la vie quotidienne. L'Inde n'est pas le Boulevard Hausmann
à Paris !, bien que le quartier indien à côté
de la gare du Nord y ressemble fortement. (voir les choses
à savoir sur place dans la rubrique "sur
place").
- la musique indienne traditionelle superbe (sitar,
tablas, flute ...) et celle moderne et plus populaire que
l'on entend un peu partout dans les rues, à la radio,
à la TV.
- surfer sur Internet pour découvrir des sites
sur l'Inde, Calcutta, Bénarès, les grands
sites touristiques (Rajasthan, Kérala, Agra, Goa
...) ou archéologiques ou religieux (Bénarès-Varanasi,
Sarnath, Bodhgaya, Ajanta, Khajuraho, ...)... voir notre
page Liens
pour quelques sites clés.
- l'album (de 2005) de Zazie tourné en Inde : "Rodéo
Indien". Se plonger dans l'Inde tout en ayant nos références
musicales françaises.
.....etc
retour
en haut
Sur place
Pour une arrivée à Calcutta. Delhi, Mumbay,
je ne connais pas, mais c'est en gros la même chose,
vous êtes en INDE !
Aéroport de Calcutta :
A l'arrivée, il vous faudra passer aux guichets de
l'immigration. Hall minable où l'accueil n'est pas
au mieux. Chaleur moite, attente. Pourtant l'aéroport
côté départ est beaucoup plus agréable,
curieuse façon d'accueillir le touriste ! Prenez un
papier spécial étranger et remplissez-le dans
la file d'attente, ça fait gagner du temps, à
moins que vous ne l'ayez rempli dans l'avion. Pour ce qui
est de l'hôtel où vous descendez (ils le réclament
partout, même quand vous changez d'hôtel, de quel
endroit vous venez et où vous allez !), si vous ne
savez pas, marquez "Hôtel Maria, Sudder Street"
par exemple. De toute façon, libre à vous d'aller
dans l'hôtel que vous voulez ensuite. Précisez
que vous êtes là en touriste, ne marquez pas
"humanitaire" ou "mère teresa",
ce n'est pas forcément bien vue, de toute façon
vous n'êtes pas là pour faire du commerce ou
de la politique !
Changez quelques Roupies pour le taxi au moins, guichet
avant de sortir de l'aéroport. 1 €uro = 54 Roupies
en gros. Prévoir par exemple 500 Rps (10 €uros)
Si on vous propose un petit verre de "chay"
en sortant de l'aéroport, c'est 10 Rps maxi, on peut
en trouver à 3 Rps. Ne faites pas comme Marie qui l'a
payé 50 Rps !!!! A Calcutta-ville ça coûte
3 Rps.
A savoir, les non-voyageurs ne peuvent pas entrer dans le
hall de l'aéroport, n'attendez pas un ami à
l'intèrieur, il risque de vous voir passer 50 fois
sans pouvoir se signaler à vous.
Pour le taxi jusqu'en ville (à Mother-House ou à
Sudder Street) demandez 200 Rps, éventuellement allez
jusqu'à 250 mais pas plus ! Ce n'est pas tout à
fait le même tarif que les taxis à Paris. Bus,
métro, rickshaws ? Il n'y en a pas à l'aéroport
et vous êtes à 17 kms du centre. Donc, pas le
choix, à moins que vous ne vouliez marcher 2 kms pour
trouver la première gare de bus dans le quartier de
Dum Dum ... Bon courage.
Où
aller dans Calcutta ?
Vous arrivez en pleine nuit (vers 2 ou 3h du matin), prenez
un taxi pour Calcutta mais tous les hôtels sont fermés
à cette heure là si vous n'avez pas fait une
réservation. Soit vous acceptez n'importe quel hôtel
que le chauffeur de taxi ne va pas manquer de vous proposer,
soit vous dormez à l'aéroport en attendant 6h
du matin. Si vous pouvez, avant de partir, réservez
un hôtel par téléphone à partir
de la France pour qu'on vienne vous chercher à l'aéroport.
Vous pouvez toujours en changer le lendemain. Les hôtels
de Sudder Street (la rue où il y a tous les étrangers)
sont corrects et vous pouvez vous laisser amener par un taxi
sans trop de crainte. Préférez un hôtel
à 150 ou 200 Rs, ceux qui sont plus cher ne sont pas
forcément mieux ou alors beaucoupl plus chers !!!!
Vous arrivez à Calcutta et sortez de l'aéroport
:
Le mieux est d'aller directement depuis l'aéroport
à un hôtel (pour poser ses bagages, peut-être
rencontrer des volontaires qui vous guideront !).
Direction Sudder Street ! C'est la rue principale où
il y a la plus part des hôtels pour touristes.
Premier contact avec l'Inde, la voiture ! Vieux tacot des
années 50 de marque indienne, remis sans cesse à
neuf à l'indienne, conduite plus que sportive, vitres
ouvertes, essayez de ne pas trop vous angoisser pour vos bagages
dans la malle qui ne ferme pas bien (chaîne ou ficelle)
et rassurez-vous, ce n'est pas encore votre dernière
heure (normalement !). On ne sait pas si le chauffeur à
son permis, mais l'entrée en ville est à celui
qui passe le premier, et ce n'est que le début ! Profitez
de l'entrée dans Calcutta pour prendre les premiers
chocs visuels et odorants (vaches, mendiants, pauvreté,
camions, foule, odeurs, etc...). BIENVENUE EN INDE !
Vous
êtes arrivés ! A gérer de suite :
-
faire de la monnaie en Roupies : si vous ne l'avez
déjà fait à l'aéroport (il vaut
mieux le faire en ville pour de plus grosses sommes !), allez
dans un bureau de Change pour convertir quelques Traveller's
ou €uros en Roupies. Il y en a plusieurs dans la rue,
regardez les taux de changes, prenez le plus avantageux, ça
change parfois de l'un à l'autre. En 2005, 1€uro
= 57 Roupies en gros, mais l'€uro peut tomber à
du 51. Ne changez pas trop d'argent à la fois et portez-le
sur vous, avec votre passeport, 10 ou 20 €uros suffiront
largement pour l'instant. Sur l'Avenue de Mother House (Bose
Road), il y a non loin des soeurs, un distributeur par Carte
bancaire. Ça peut servir. Sur Park Street aussi, mais
tous ne fonctionnent pas avec nos cartes. Prévoir de
laisser 150 ou 200 Rps pour l'hôtel à la prise
de la chambre pour la première nuit. On paie souvent
jour par jour.
- où loger ? A moins de connaître des
indiens, le mieux est d'aller à l'hôtel. N'imaginez
pas un hôtel comme sur la côte d' Azur ou comme
dans un Club-Méd. au Maroc. Vous allez apprendre à
vous dépouiller d'un certain nombre d'acquis occidentaux.
Le mieux est d'aller dans la rue principale où il y
a la plus part des hôtels pour touristes : Sudder Street.
Si vous avez vu le film "la Cité de la Joie",
le héros débarque dans Sudder Street au début
du film, dans un hôtel de luxe : le Fairlown Hotel.
Déconseillé si vous allez servir au près
des plus pauvres, ça fait très décalé
! C'est un hôtel assez cher et très anglais de
style. Mais une petite pause boisson ou thé n'est pas
mal du tout dans la verdure du jardin !
Donc, les hôtels habituels sont des chambres "single"
ou en dortoirs. Hôtels Paragon, Maria, Modern Lodge,
sont les plus courants (dans une ruelle perpendiculaire.)
A vous de voir. Le coût est de 150 à 200 roupies
pour une chambre seule ou à deux, moins pour les dortoirs
(70 à 80 Rs). Les prix peuvent être plus ou moins
élevés, mais en gros c'est ça. N'hésitez
pas à en faire plusieurs (la rue n'est pas très
longue), à voir les chambres (indispensable) et les
prix. Pensez qu'il n'y a pas d'eau chaude (ou c'est bien rare
!), qu'il n'y a pas forcément une salle de bain ou
un wc dans les chambres, les lits sont le plus souvent des
planches ou des plaques métalliques (pas de sommier
à lattes, si c'est ce que vous voulez savoir, pas vu
en tout cas), et les matelas peuvent varier du centimètre
d'épaisseur (j'ai testé, c'est limite) à
10 cm. Amoureux des lits durs, vous êtes des rois !
Ventilateurs quasi obligatoires (ou alors vous êtes
dans un hôtel vraiment pourri), la plus part de l'année,
vous les ferez tourner avec plaisir toute la nuit. Pas forcément
de vitres aux fenêtres, les indiens ne connaissent que
très peu, ils font l'effort pour les touristes, mais
pas toujours, c'est surtout pour la pluie à la mousson.
Les wc sont souvent à la turque. La propreté
des salles de bains ou des chambres peut aller du correct
au franchement dégueulasse, âme sensibles s'abstenir
! Mais ce n'est pas parce que vous payerai 800 Rps votre chambre
que ce sera mieux ! Pas trop le choix, d'où l'intêret
d'en voir plusieurs. Peur des petites bêtes, des cafards,
des rats, des fourmis ? Réfléchissez alors avant
de partir. C'est rare, mais pas inconnu. Même si les
moustiques ne sont pas en bandes à cause certainement
de la pollution, il y en a quelques uns. Les fourmis minuscules
aiment bien parfois traverser la chambre, il suffit de déplacer
le lit pour ne pas couper leur trajet. Minuscules, mais sacrément
voraces, elles piquent sans ménagement, évitez
d'être sur leur passage comme déjà dit
! Les "petits" cafards (non, je rigole, ils mesurent
à peu près 5 à 7 cm !!!!) se baladent
des fois, on en trouve aussi dans les restaurants ... (j'espère
que je ne vous fait pas peur !). Les rats circulent dans certains
endroits, laissez-les passer, mais surveillez les zones à
risque. Autre chose à savoir, les prises électriques
ne sont pas une évidence dans les chambres. Recharger
vos batteries de téléphone, votre mobile, vos
piles d'appareil photo, votre rasoir électrique ...
bref plein de choses dont on ne se soucie pas chez nous ....
là, pas de prises. En général on peut
les recharger à l'accueil, mais pas toujours !!! Avantage,
ce sont pas tout à fait les mêmes que chez nous
mais ça marche, mais ça ne tient pas toujours
bien dedans ! (ce ne sont pas des prises "anglaises"
non plus, il ne faut pas croire que les anglais ont laissé
une trace indélébile en Inde, ce serait plustôt
le contraire, même la langue n'est pas monnaie courante
!) Donc pour les prises pas trop de soucis. On vous donnera,
non une clé de chambre, mais un "cadenas de chambre".
Le mieux c'est de s'acheter un cadenas perso (il y en a partout
en vente) et de mettre le vôtre, ça vous rassurera.
Les hôtels semblent assez sûrs, on ne vous fait
pas le lit le matin ! Jamais entendu dire qu'il y avait eu
des vols, même en dortoirs !
Utilisez votre drap "sac à viande", car on
vous donnera comme seuls draps un drap de dessous et une house
d'oreiller, mais pas toujours propre ou bien souvent à
trous ! (Je vous disait qu'il fallait abandonner tous ces
petits trucs d'occidentaux sur l'hygiène, la propreté,
la norme hôtelière ,etc ... !). Pensez qu'ils
n'utilisent pas de papier toilette. Il rigolent même
de nous qui en avons besoin ! Un sceau d'eau est toujours
disponible à côté. Si vous ne vous y faites
pas, promenez-vous avec votre papier, il y en a en vente dans
Sudder Street pour les touristes ! Comment font-ils alors
? Ben, la main gauche impure, c'est pas à cause de
la superstition .... mais parce qu'ils s'essuient avec !
La plus part des résidents à l'année,
même étrangers s'y sont mis. Pratique, mais difficile
au début (si, si !), puis on s'y fait ... comme tout
(plus ou moins).
Pour les hôtels, il faut payer d'avance en général
ou le jour même. Vous pouvez payer une semaine d'avance,
mais soyez sûr de rester là. Le mieux est de
tester un hôtel un ou deux jours, et s'il vous convient
vous pouvez payer quelques jours d'avance. On découvre
parfois, par les autres volontaires, des endroits beaucoup
mieux et moins chers. Le choix des chambres n'est parfois
pas possible le jour même, il faut attendre qu'une se
libère, à traquer si nécessaire (à
partir de 10h en général), la demande est grande
!
Lorsque vous partez, il faut libérer en général
vers 09h ou 10h. Certains hôtels possèdent des
terrasses agréables où tous les volontaires
se retrouvent (par exemple au Paragon) mais cela veut dire
aussi qu'il y a du bruit assez tard, mais c'est très
sympa. Faut choisir !) Salvation Army (l'Armée du Salut)
est le lieu le moins cher, mais tout le monde en dortoir.
Quelques rares chambres doubles très sympas, spacieuses,
mais très difficiles à avoir forcément.
D'autres très petites, simples, mais rares. Propre,
calme, TV dans le salon du haut. Il y aurait un projet pour
le remplacer par un hôtel de luxe, une vrai catastrophe
pour beaucoup de volontaires peu fortunés !!! Peut-être
une simple réhabilitation mais les tarifs risques de
monter.
Vous constaterez que beaucoup d'indiens dorment dans la rue,
à même le sol. Pratique, le climat le permet,
c'est aussi parce qu'ils n'ont pas les moyens de louer un
appartement. La pauvreté commence là, même
si ce n'est pas la pire. Les "dortoirs" de trottoirs
sont très organisés, vous les découvrirez
vers minuit ou tôt le matin. Vous comprenez alors que
vous n'êtes plus en Europe ! et que vous êtes
privilégié de dormir à l'hôtel,
vous !
Si vous restez plusieurs mois, il devient interressant de
trouver un petit appartement ou une chambre chez un particulier.
Vous paierez moins cher (environ 2000 Rs le mois pour les
moins chers) mais très difficile à trouver.
Renseignez-vous auprès des autres volontaires ou d'indiens
si vous en connaissait. Le centre de Calcutta est assez cher,
les quartiers périphériques beaucoup moins (Kalighat,
Dum Dum, Howrah, Tollygunje) mais loins de tout et de tout
le monde !
-
où manger ? Si vous êtes encore attachés
à votre vieille europe, vous avez un certain nombre
de petits restos dans la rue de Sudder Street. Spécialités
indiennes, chinoises, mais assez facile à manger quand
on est pas habitué. Si vous voulez goûter à
d'autres spécialités plus locales, d'autres
restaurants vous offriront les plats indiens plus originaux
(à manger avec les doigts, plus épicés
ou plus curieux), népalais (goûtez les momo's
!), etc. Enfin, si vous voulez faire comme les indiens et
les volontaires plus "volontaires", la rue est idéale.
De petites boutiques de "chay" (thé indien
au lait), de pâtes et de riz assaisonnés, végétariens
ou au "chiken" (poulet), soupes et sortes de "nems"
frits pour pas cher, bordent les trottoirs des petites rues
perpendiculaires, et dans toute l'Inde. Attention, certaines
heures sont parfois plus favorables pour avoir telle ou telle
nourriture, les indiens mangent à des heures bizarres
: 16h, 22h ...mais rien n'est fixe !
Dans un restaurant, comptez 50 à 80 roupies votre repas
avec un plat et un dessert. Dans la rue, vous en aurez pour
15 à 20 Rps ! Mais dans la rue vous n'avez pas de table,
vous êtes assis sur un banc en bois ou sur une pierre
le long du caniveau, parfois rien, et vous avez les voitures
qui passent à 10 cm de votre assiette ! Dans les restos,
forcément vous avez une table, une chaise ou un banc,
le ventilo et un local fermé. Mais ne regardez pas
les cuisines, vous risquez de préférer la cuisine
directe dans la rue !!!
Vous pouvez manger de la viande dans le quartier musulman
tout proche, le byriani est très bon, c'est du riz
excellent avec des patates et du beef, et pour 15 Rps si vous
trouvez le bon resto. C'est sur, faut pas avoir peur de la
viande qui vient forçément des étals
de bouchers que vous avez croisés dans la rue. Si ça
peut vous rassurer, j'en suis pas mort et j'y ai pas attrapé
de saloperies .... mais il suffit d'une fois.
C'est comme pour l'eau, dans ces restos musulmans on vous
sert un verre d'eau (pas minérale). Il semble que ce
ne soit pas par là qu'on attrape la fameuse diarrhée
inévitable, mais évitez si possible. Par forte
chaleurs, ne vous passez pas de boire sous prétexte
d'eau non minérale. Vaut-il mieux aller à l'hôpital
pour déshydratation ou pour un mal au ventre qui vient
peut-être de la nourriture plutôt ?
-
comment se déplacer ? Certains vous feront de
grands discours sur l'exploitation de ces pauvres "hommes-chevaux"
qui tirent leur rickshaw et d'autres des bus qui ressemblent
plus à des boîtes de sardines à trous
qu'à des moyens de transport. Vous êtes en Inde
ou vous n'y êtes pas ! Selon le lieu où vous
voulez aller, plusieurs moyens de locomotion sont disponibles
:
- à pied si vous connaissez bien le trajet et le temps
que vous avez. Par exemple, les volontaires qui sont sur Sudder
Street vont tous à pied à Mother House (maison
mère des Missionnaires de la Charité). Compter
15 à 20 mn de marche. Très bien aussi pour découvrir
la vie de la rue ! On arrive à faire 9 à 10
km par jour à pied si on veut.
- en rickshaw : spécialité de Calcutta, sortes
de pouss-pouss tirés par des indiens. Le rickshaw fait
80 kg environ, avec des roues de charrettes. En plus d'être
pittoresque, c'est le meilleur moyen de se déplacer
en ville quand vous avez un gros sac ou que vous avez tellement
mal aux pieds que vous ne pouvez plus marcher. Déculpabilisez-vous
de l'exploitation, vous les faites manger aussi ! S'ils font
ce métier, c'est qu'ils n'ont rien d'autre ou que ça
leur coûterai trop de conduire un rickshaw à
moteur (genre de solex à 3 ou 4 place) ou à
vélo (assez physique aussi. Vous trouverez des familles
qui "campent" sur les trottoirs sous leur bâche
et dont l'homme est conducteur de rickshaw, il dort dessous
la nuit. Regardez "la Cité de la joie", vous
saurez de quoi je parle ! Moyen de transport assez cher pour
un petit trajet (40 à 100 Rps) selon la distance ...
et le poids (le vôtre ou celui de vos sacs). Tout est
relatif, quand je parle de "cher" ! Ils ne sont
pas exploités, au contraire la course est assez chère.
Ils vous tirent directement en marchant au lieu de pédaler
ou conduire un auto-rickshaw. Si vous avez pitié, pensez
d'abord à ceux qui tirent les longs chariots à
deux roues avec quelques centaines de kilos de briques ou
de sable ... et qui ne sont pas aussi bien payés. L'inconvénient
des rickshaws à bras c'est qu'ils n'ont pas de travail
et qu'ils "mendient" sans cesse pour une course.
- en rickshaw à moteur : pas donné non plus,
mais plus rigolo, vous découvrirez peut-être
une facette du "tunning indien" : lumières
clignotantes, musique à fond, décorations bariolées.
Pas mal pour aller vite, si vous n'avez pas peur de la vitesse
et de leur conduite. Attention, toutes les rues ne leur sont
pas autorisées, comme pour les rickshaws à bras.
- taxi : nécessaire quand on arrive de l'aéroport
(250 Rps env.), utile pour transporter plusieurs personnes
assez loin. Assez onéreux aussi. Confort relatif.
- le bus : à prendre absolument pour découvrir
le monde de l'Inde. En ville c'est le transport le plus courant.
Flanqués de tôles, petites fenêtres découpées
aux formes indiennes, plancher pas toujours uniforme (on voit
parfois le macadam défiler), côtoyez les indiens,
apprenez à laisser votre place aux dames dans les parties
"ladies", pas réservées mais prévues
! Accrochez vous bien car la conduite est spéciale,
unique, sportive et ... impressionnante. C'est en général
le sport matinal pour aller dans les centres ! N'ayez pas
peur, bien que la première fois vous aurez l'impression
que c'est le dernier moment de votre vie ! C'est normal. Pour
le tarif, 4 à 5 Rps, difficile à battre.
- le tram : des lignes pas toujours sur les bonnes directions.
A tester une fois. Vous irez à 5 km à l'heure
(à pied on va plus vite !), vous aurez le bruit d'un
wagon de marchandise en pleine ville (unique !), une carcasse
de bois, on dirait un jouet, et contrairement aux trams de
nos grandes villes, ici le tram s'arrête chaque fois
qu'il y a un bus, une voiture, un piéton qui lui coupe
la route ! Ce qui est relativement fréquent lorsque
vous aurez pris connaissance de la circulation sur les boulevards
! Donc, ne soyez pas pressés, mais pour 2 Rps on ne
peut pas demander la lune !!! Intéressant pour visiter
la ville.
- le métro : si, si, il y a un métro à
Calcutta ! Son usage est très intéressant, car
il conduit au centre de Kalighat, au sud de la ville. Réservé
aux gens "riches", il ne vous en coûtera que
4 Rps, la différence se joue parfois à très
peu. Mendiants et indiens mal vêtus sont acceptés
dans le métro mais ne le prennent pas, comme si c'était
un endroit qui n'était pas pour eux !!! Mendier est
par contre interdit, donc pas de gens errants dans le métro
ou qui vous ennuient. Pour 4 Rps, pas de quoi s'en passer,
mais si vous étiez à Mother House le matin,
il vous faudra prendre le bus, le métro est à
l'autre bout de Sudder Street sur le Maidan ! Intéressant
pour revenir de Kalighat à Sudder Street. A savoir,
le métro n'ouvre qu'à 15h le Dimanche ! La ligne
fait Nord-Sud. Vous pouvez prendre le métro pour vous
rendre dans les lieux à visiter : cathédrale
et Victoria Mémorial au sud, les temples Jaïns,
le quartier des sculpteurs au nord. La ligne pour l'instant
fait le nord au sud. Il est prévu un allongement un
peu plus au nord de DumDum.
Pour
aller sur le pont d'Howrah, la gare d'Howrah et la ville d'Howrah
(second quartier de Calcutta, de l'autre côté
de la rivière Hoogly) il faut le bus !
Il y a aussi une autre gare, celle de
Sealdha, pour les directions vers le nord du Bengale.
Les
habitudes indiennes et les choses à savoir :
Dans la rue, faites attention, vous n'ètes pas à
Paris ou même en Corrèze ! Les indiens ne vivent
pas tout à fait comme nous. A savoir donc, ça
aide :
- Petit vocabulaire bengali (50% de la population le
parle à Calcutta, sinon c'est l'hindi ou une des multiples
langues de l'Inde)
- les voitures roulent à gauche ! comme les anglais.
- les piétons aussi, en tout cas j'ai remarqué
que si on se croise à pied à gauche ça
passait mieux qu'à droite. Par contre si vous hésitez,
c'est collision à coup sûr !
- n'hésitez pas à marcher sur la rue, faites
attention seulement aux voitures et taxis (klaxons divers),
vélos (sonneries diverses aussi, vous serez surpris
des milliers de sons qu'ils inventent pour se différencier
les uns des autres), rickshaws à bras (grelot ou vocal),
à moteur (sonneries électroniques), charrettes
(vocal uniquement, mais poussez-vous vite, c'est lourd !),
bus (mais on ne circule pas au milieu des avenues, c'est pas
viable ! On peut traverser en courant.)
- dans les rues et ruelles, vous pouvez marcher normalement,
vous vous ferez certainement bousculé froidement d'un
coup de coude, volontaire ou non, pensez qu'ils ne demandent
pas pardon, ce n'est pas dans leur vocabulaire de politesse
habituel ! Ne vous en vexez pas ! Par contre vous pouvez dire
ce que vous pensez si le coup de coude est plus que recherché,
surtout pour les dames occidentales !!!
- sur les boulevards, marchez sur les trottoirs. Sur l'avenue,
la vitesse et la conduite sont impressionnantes. Ça
passe ou ça casse ! Ne servez pas de cible. Traversez
rapidement en regardant des deux côtés. Les grandes
avenues sont séparées par des barrières
centrales, sûrement pour éviter qu'on puisse
faire demi-tour. Mais dans la journée, le sens de circulation
change par endroits. Ne vous habituez pas à un seul
sens !
- le passage clouté sert de décoration au sol,
ne vous y fiez pas ! Les feux rouges aussi ne sont pas toujours
utilisés pour arrêter les voitures. Petite
anecdote en passant en certains lieux : vous remarquerez que
le petit bonhomme rouge est asexué, alors que le vert
est sexué !
- Si vous fréquentez les quartiers plus riches (Park
Street par exemple), les règles ne sont pas les mêmes.
Boutiques, gens dans la rue, voitures modernes, réglementation,
feux rouges et passages piétons, sont en général
comme chez nous, vous ne serez plus tout à fait en
Inde. C'est fou comme un peu d'occidentalisation change un
monde (mais pas toujours dans le bon sens !). Pensez que la
rue d'à côté ne fonctionne pas obligatoirement
de la même manière.
- les formules de politesse classiques : bonjour, au revoir,
pardon, excusez-moi, s'il vous plait, ... ne sont pas utilisées
en général par les indiens. S'ils le font, c'est
par respect pour une personne importante ou pour des relations
d'amitié ou par respect pour vous, occidental qui en
avez l'usage habituel. Vous entendrez par contre souvent le
fameux "hello !" (prononcé "hallo")
qui vous est forcément attribué. Namasté
(ou Nomoskar en bengali) est le bonjour hindi, mais vous ne
l'entendrez pas souvent à Calcutta. A Bénarès
par contre il est quasi permanent. Ca fait un peu de bien
de la politesse. Les mains jointes pour la salutation est
plus usité, mais c'est quand même un signe de
respect. A comparer chez nous avec le lever du chapeau dans
le temps passé. On ne saluait pas n'importe qui comme
ça. Tout cela ne vous empêche pas d'être
poli avec eux en utilisant vos formules occidentales, ils
font très bien la différence entre leur culture
et la vôtre !
- Pour dire bonjour le salut main jointe est respectueux.
Vous pouvez dire "namasté" ou "namaskar"
qui sont les bonjours indiens (ainsi qu'au revoir !).
- Il faut savoir que OUI se traduit en indien par un geste
de la tête et non par le mot "oui". Ils inclinent
sur le côté de l'épaule (droite ou gauche)
pour dire "oui", "d'accord". Ne croyez
pas qu'ils font ça pour se débarrasser de vous
ou pour accepter sans enthousiasme. Vous vous habituerez vite,
même si cela est déconcertant au début.
N'attendez donc pas un "oui" franc ! Oui se dit
en hindi "haa !". Surprenant, un peu bestial pour
nous, mais c'est la langue. Pour le non c'est comme chez nous,
ils remuent la tête de droite à gauche. Non se
dit "nehi".
- Ne vous habillez pas comme eux, ça fait toujours
carnaval ! Un indien qui porte la chemise longue indienne
ou musulmane (panjabi) à un autre look que si c'est
vous. De même le tissus que portent les hommes autour
de la taille (le loungui) à une fonction pratique dans
leur travail journalier, mais sur vous ça ne le fera
pas ! Et pourtant il y en a qui le font ! Les femmes occidentales
en sari font un peu décalé, ce n'est pas si
beau que ça sur elles, les femmes indiennes le portent
beaucoup mieux. Préférez le sarwal (chemise
longue et pantalon, plus une écharpe sur la poitrine)
qui passe nettement mieux. Restez vous-même, même
si vous vous adaptez au climat chaud. N'imitez pas, adaptez
vous à votre aise, mais dans des tenues correctes pour
eux ! Tee-shirt et panta-courts ou bermudas passent assez
bien. Pour les filles, éviter les robes, pour les femmes
plus âgées ça passe. Mais ça ne
changera pas le regard méprisant des indiens sur la
femme occidentale, considérée comme une p....
N'ayez pas peur de faire baba-cool (c'est le pays !), ça
passe inaperçu ici. Pantalons en cotons et chemises
avec des "om" ou des écritures hindis seront
très agréables à porter. Evitez les jeans
ou les habits synthétiques : ça colle à
la peau et c'est trop chaud.
- il est d'usage de discuter le prix des choses. Ce n'est
pas comme en Afrique, mais c'est courant de le faire. Par
principe vous avez de l'argent, des Dollars (ouahhh !!!!).
Ils vous réclament d'office 10 fois plus que le prix
raisonnable. Convertis en €uros, vous vous apercevez
que ça ne coûte rien. Ne réfléchissez
pas comme ça ! Adaptez vos achats au pays. Pensez en
roupies et non en €uros. Vous pouvez essayer d'imaginer
le prix des choses en le convertissant en francs. Par exemple
un sari à 300 Rs, dites-vous qu'il coûte en France
l'équivalent de 300 Frs, c'est à dire 45 €uros
environ. Si vous vous dites que ça ne fait que 6 €uros,
vous n'avez pas finit de vous faire arnaquer, votre voyage
n'est pas pour enrichir l'Inde, mais pour vivre au milieu
d'eux. Même si 6 Rs n'est pas grand chose, pensez qu'un
sari très simple n'en vaut que 3 €uros. Donc imaginez
la qualité pour 6 vrais €uros ! (la conversion
roupies/francs fonctionne assez bien, mais pas toujours, les
produits très chers comme voiture, Cds, avion, appareils
photos, ... sont au tarif occidental d'office, n'espérez
pas des occasions d'acheter moins cher en Inde !).
- le soir (c'est à dire à la tombée de
la nuit vers 18h ou 17h en hiver, nous sommes sous les tropiques
!), certaines rues ne sont pas éclairées. Ce
n'est pas une panne, juste une non-nécessité.
Comme les voitures qui n'allument les phares que lorsque c'est
utile, ou pour faire un appel de phare en complément
du klaxons. De petites leds bleues et rouges clignotantes
vous persuaderons que les phares servent avant tout de décoration
avant de servir d'éclairage !
- Bénarès est réputée pour ses
coupures fréquentes d' électricité. Toujours
surprenant dans une grande ville, lorsque tout le quartier
est dans le noir. S'allument alors de petites bougies dans
les commerces, les enfants jouent avec des feux de bengales
(normal, c'est le pays !), ambiance particulières.
Et puis les indiens vont de suite vous rassurer par leur éternel
"no problem" ! A Bénarès, en général,
il n'y a pas d'électricité dans la ville de
9h du matin à 14h (très pratique en été
quand il fait plus de 50°C et que les fans (les ventilateurs)
ne peuvent pas tourner ! Il peut y en avoir aussi le soir
ou la nuit, mais moins longtemps. A Calcutta les coupures
sont assez rares maintenant.
- on croise parfois un panneau "interdit de klaxonner".
Sachez que le panneau ne sert à rien ou n'a plus court
à Calcutta ou peut-être n'est pas assez explicite
pour indiquer l'interdit. Les klaxons commencent le matin
vers 5h jusqu'au soir 0h ou 1 h du matin, et si possible tous
ensemble et sans arrêt. Le chauffeur à une main
sur le volant et l'autre sur le klaxon, il sert pour dire
qu'on est là, qu'on veut passer, que l'autre gène
(ou va bientôt gêner), qu'on arrive, qu'il faut
se pousser et que plus tôt on est avertit, plus vite
on dégagera. Bref, le klaxon sert à tout, il
est aux véhicules (tous !) ce que la respiration est
à notre corps, du camion au bus, du tram au taxis,
des voitures au rickshaw, à moteur, à bras ou
à vélos. Il n'y a que les piétons qui
ne disent rien. Mais je suis sur que tout indien est né
avec un claxon intégré dans le doigt qui ne
demande qu'à servir, ça les démangent
en permanence. Imaginez la souffrance de ces pauvres indiens
!
- à propos, les gens ont l'habitudes de s'interpeller
dans la rue (ils sont un peu méditerranéens
!). Pour s'appeller il y a des expressions comme "hé,
babou" ou "hé, boundou"(bengali) qui
veut dire en gros "hé, ami" ou hé,
mon gars". Il y a aussi le "hé bay"
pour "hé, mon frère". Remarquez le
"hé" très caractéristique de
la langue, utilisé aussi pour les dieux. Toute appellation
de quelqu'un commence par "Hé, ...". Ils
peuvent aussi s'appeler (ou vous aussi) par un "smac"
comme pour appeler un chien. Ne croyez pas que c'est du dédain,
juste un moyen de faire un bruit qui capte l'attention. Vous
aurez aussi certainement des injures ou des obcénités
en hindi, tout en vous faisant croire qu'ils vous disent bonjour.
C'est la chance de ne pas connaître la langue !
- Il est interdit de photographier les ponts (même celui
d'Howrah, célèbre à Calcutta), les gares
et le métro. Allez savoir pourquoi, on voit les ponts
de partout, mais évitez de faire des photos sous le
nez d'un policier, ça ne sert à rien de se retrouver
au poste avec des policiers indiens pas commodes.
- les indiens adorent être photographié et ce
sont eux parfois qui vous demanderont de les prendre en photo
(même si vous ne voulez pas, faites la photo quand même,
ils se vexent facilement). Mais demandez toujours avant, certains
n'apprécient pas du tout, d'autres vous réclameront
des roupies. Ne faites pas les japonais à tout photographier,
sachez ne pas leur voler leur vie privée ou leur "âme",
demandez, ils acceptent souvent sans problème. Photographier
avec un zoom permet de prendre de superbes scènes,
... discrètement.
- une remarque : acheter à manger dans la rue et manger
tout en marchant ne passe pas inaperçu. Simple constatation.
Un étranger n'est pas regardé comme une bête
curieuse, ils y sont même indifférents, mais
il y a quelques attitudes qui les surprennent, comme manger
en marchant ???
- Ne posez pas votre main sur la tête de quelqu'un sans
y mettre un sens. C'est pour eux à la fois un geste
de bénédiction ou de donner un coup et certains
ne comprennent pas pourquoi vous le faites. Faites-le par
affection, si la personne s'incline à vos pieds (toucher
vos pieds, pour eux est un geste de vénération,
posez vos mains sur leur tête sera alors un signe de
protection, de bénédiction). Si la personne
refuse, retirez vous aussitôt, elle ne veut pas !
- les hommes se tiennent souvent par la main dans la rue.
C'est un geste fraternel, d'amitié, n'y voyait pas
de l'homosexualité. Elle est d'ailleurs interdite en
Inde ! Ne faites pas de même, le sens pour eux pourrait
être vu différemment. Des amis indiens vous prendront
le petit doigt peut-être pour marquer que vous êtes
vraiment leur best-friend. Laissez-vous faire, ça les
vexent sinon. Pour les filles, attention, la drague est ouverte
et quasi systématique. Ne vous faites pas abuser.
- ne serrez pas la main à quelqu'un avec la main gauche
ou ne mangez pas avec la main gauche ! Vous risquez
de les choquer, car ils mangent avec les doigts ... de la
main droite. La gauche est mise sous la table ou de côté,
car c'est la main qui sert à s'essuyer aux toilettes
!!!! Il n'y a pas de papier aux wc en Inde, juste de l'eau
! Il paraît que c'est plus hygiénique, mais à
condition de se laver les mains au savon après, ce
qui est rarement le cas.
- lorsqu'on vous proposes une boisson supplémentaire,
un cadeau en plus, "un plus" quoi, méfiez-vous,
il est rare que ce soit un cadeau ... gratuit. Leur amabilité
est très souvent empreinte de commercial. Le total
contient en général l'intégralité
de ce qui vous a été offert. Par contre n'essayez
pas de payer à tout prix ce que l'on vous offre réellement,
ils le prennent mal.
- Comme dans les magasins, regarder un certain nombre de produits,
ne signifie pas pour eux "regarder", mais "intéressé",
donc potentiellement "acheteur". Si vous ne faites
que regarder et demander les prix, ne vous étonnez
pas qu'ils baissent incroyablement les prix lorsque vous voulez
partir sans rien acheter. A vous de feinter !
- la fin de semaine, les commerçants doivent boucler
leur budget, et ils cherchent à écouler un maximum
de marchandise. Ils baissent alors les prix plus facilement
qu'en début de semaine.
- certains fruits sont bon-marché comme les bananes
(1 Rps pièce, les petites !), par contre les pommes
sont à 50 Rps le kg car elles viennent du Rajasthan,
vous aurez du mal à descendre le tarif.
- les chiens ne sont pas domestiques à Calcutta. Ce
sont des chiens errants, tous de la même race. Parfois
en meute, les plus gros se postent de chaque côte de
la rue. Les chiots sont souvent gardés par les enfants
de la rue, le temps qu'ils grandissent. La gale est leur malheur
et certains chiens n'ont plus un poil sur le dos ! Evitez
de les toucher, ils comprennent les gestes de la main comme
un coup que vous allez leur donner. Ils ont si souvent l'habitude
qu'ils enticipent. Bien qu'ils soient affectueux et remuent
la queue en vous voyant, ne vous y trompez pas, ce sont des
animaux sauvages. Quelques chats errent mais sont parfois
domestiqués dans les hôtels. Au Paragon, par
exemple il y avait "quel con" et "dégage",
ce qui vous donne une idée des relations avec les chats
! Les combats de rue entre chiens sont fréquents, pour
une chienne ou pour un territoire, éviter d'être
au milieu ! Les indiens les écartent systématiquement.
- pour ce qui est des animaux dans la rue, ne pas oublier
les vaches (assez peu nombreuses à Calcutta, TRES nombreuses
à Bénarès), les géckos, les rats
et les corbeaux (peu à Bénarès, ENORMEMENT
à Calcutta), les singes à Bénarès.
Les vaches errent dans les rues, en liberté, mais parfois
elles sont attachées à une corde. Les géckos
ou "guilguiti" en bengali, sont de petits lézards
tropicaux qui chassent les insectes. Assez gros, blancs, ils
circulent dans les chambres d'hôtel, essayez de les
oublier, ils chassent en paix. Les rats ne sortent que la
nuit et font les poubelles (nombreuses dans les rues). On
en trouve aussi dans les petits cinémas, parfois un
qui passe dans un restaurant. Il faut s'habituer, que dire
d'autre ! Les corbeaux sont la deuxième source de bruit
de la ville de Calcutta. Des millions de corbeaux coâssent
toute la journée, cohabitant avec quelques milans (rapaces)
que les indiens appellent aigles. Les corbeaux sont les ennemis
des rats, c'est ce qui vous les fera peut-être un peu
plus apprécier. La sourdine est souhaitable bien souvent,
Calcutta est une ville fatigante en grande partie pour le
bruit continuel. A Bénarès, ce sont les singes
la plaie locale. Ils circulent en bande, le chef étant
toujours très agressif. Evitez à tout pris de
vous en approcher trop près : ça mord. Ils jouent
souvent sur les fils électriques et sur les terrasses
et balcons. Les dessous féminins servent souvent de
jeux à nos cousins sans gène.
- Pour le silence (tant recherché dans les villes),
le Jardin Botanique de Calcutta est un lieu de paix et de
fraîcheur très recherché. A Bénarès
c'est immanquablement les bords du Gange et les ghats. Il
y a aussi l'Université et ses grands jardins ou le
lieu historique de Sarnath où Bouddha fit le premier
sermon fondateur du bouddhisme il y a 2500 ans.
- l'eau chaude à l'hôtel est une rareté
mais dont on se passe assez bien en raison du climat. A midi,
si l'eau est chaude ce sont les tuyaux qui ont chauffés
au soleil. Evitez de consommer une énorme quantité
d'eau, par exemple en lavant beaucoup de linge. Des réservoirs
sur les toits diffusent l'eau dans les maisons, il est possible
de vider un réservoir qui n'est pas plein. Ça
m'est arrivé ! L'hiver (décembre et janvier)
vous pouvez demander des seaux d'eau chaude.
Pour boire, ne buvez pas d'eau courante si possible ! Les
systèmes de purifications ne sont pas très au
point, et vous n'imaginez pas la quantité de choses
qui se promènent. Dans certains bâtiments, existent
des fontaines avec des filtres. L'idéal ! Sinon, achetez
de l'eau en bouteille, cachetée, on en trouve un peu
partout. 10 à 12 Rps. Demandez-la fraîche, mais
sachez que dans 1/2 h elle sera tiède en plein été
! Evitez tout ce qui est fruits découpés au
préalable dans la rue et qui sont aspergés d'eau,
les légumes crus, les boissons comme le jus de citron
où ils rajoutent de l'eau, les fontaines ....etc. Mais
un verre d'eau dans un resto indien peut se boire si vous
mourrez de soif. L'eau est traitée malgré tout
mais c'est pas le top. Pensez à boire beaucoup, pas
d'excuses d'hygiène ou trop cher pour vous. Il faut
boire au moins 3 litres d'eau par jour et 4 ou 5 en été.
- l'anglais n'est pas parlé par tous les indiens. Les
plus pauvres parlent leur idiome. Ils connaissent en général
quelques mots qui servent tous les jours en anglais comme
: hello, good morning, one rice, my family in Bangladesh,
les nombres en anglais pour vendre... Les mendiants ont des
formules toutes faites et si vous posez des questions en anglais
ils vous répondront yes, yes, mais sans rien comprendre
ou en répétant comme des machines la même
phrase. A Calcutta, la langue est le bengali, mais 50% de
la population vient d'autres régions. On trouve entre
autre ceux du Bihar, état voisin où ils parlent
l'hindi. Pas toujours de compréhension entre eux !
Ne vous sentez pas si étranger que ça ! Vous
pouvez apprendre des mots, c'est assez facile, par contre
l'écriture... A Bénarès c'est l'hindi,
langue normalement officielle du pays.
- A Calcutta, pour reconnaître les bus, la direction
est indiquée sur l'avant en haut ou sur les côtés.
Mais certains bus sont entièrement écrits en
bengali !!! Repérez le numéro du bus à
défaut, ou demandez votre direction à l'indien
de la porte qui crit les destinations.
A savoir
: de Mother House, le bus pour Kalighat le matin est le n°45B
ou le 204.
A Bénarès assez peu de bus, souvent scolaires.
Le transport principal est le rickshaw à vélo
(il y en a des milliers qui font "gling gling").
20 Rs en général dans le centre de la ville
(et non 100 ou 200 Rs comme ils réclament).
- pour correspondre avec la France : internet, il y a des
boutiques un peu partout. 15 Rs de l'heure souvent, 10 la
1/2h. A Bénarès c'est 20 Rs l'heure ! Au Sikkim
(état du nord du bengale) c'est 70 Rs !!!) Attention,
toute heure commencée (même de 5mn) est payée
!
Téléphoner est assez simple, il vous en coûtera
60 à 70 Rps pour une 10e de mn pour la France, mais
les communications ne fonctionnent pas toujours bien. Evitez
votre portable, ça fait 40 €uros (pas Roupies,
€uros !) environ pour le même temps, surprise au
retour ! Les textos sont un peu plus cher qu'en métropole,
30 cts au lieu de 15 cts je crois, mais c'est bien pratique
et rapide. Sur internet, il est possible d'avoir un compte
"Skype" qui permet de téléphoner sur
un fixe en France pour seulement 0,017 ct €uros.(imbattable
!)
Le courrier postal fonctionne (15 Rps de timbre pour une lettre),
mais elle peut mettre une semaine comme un mois pour arriver
! Et même pas du tout ! A prévoir ! Pensez à
mettre "par avion" (by airmail) si vous voulez que
le courrier arrive. Sans ça, peut-être qu'un
pauvre indien est partis à pied à travers le
pays, le Pakistan, le Moyen-Orient, à traversé
la Méditerranée à la nage, ... et c'est
pour ça que vous attendez toujuors votre lettre quelques
années plus tard ! Il a du se noyer !
Vous pouvez vous faire envoyer du courrier ou des colis à
votre hôtel si vous savez que vous y restez longtemps
ou à la Maison Mère des soeurs si vous êtes
volontaires, elles acceptent.
- A visiter sur place à Calcutta : le Jardin Botanique
pour prendre un peu d'air frais et de silence, le marché
aux fleurs sous le pont d'Howrah (le matin), les monuments
anglais si ça vous dit (jardins impeccables, gros bâtiments
colonialistes), le Victoria Memorial et la cathédrale
anglicane, les prairies du Maidan pour souffler un peu sur
de l'herbe, le cimetière anglais du XVIIIe de Park
Street, havre de paix dans ce monde de brute !, les temples
Jaïns au nord de la ville et le quartier des sculpteurs,
le Muséum au coin de Sudder Street pour ceux qui aiment
la sculpture indienne (le plus important d'Inde, mais tout
le monde n'aime pas les musées !), le Temple de Kali
à Kalighat, poumon hindous de la ville et origine de
la ville (un Centre de Mère Teresa est contre). Donc,
pas énormément de choses à voir en tant
que touriste, plutôt des choses ou des lieux à
découvrir en plus des ruelles. Calcutta est un formidable
mélange de l'Inde.
A Bénarès il ne faut pas rater le Gange et ses
ghats, les pujas (prières) du soir, les temples hindous
un peu partout, le fameux Golden Temple, véritable
bombe entre musulmans et hindous puisqu'il y a une mosquée
au milieu du temple !, les ateliers de soie, le fort du Maharaja
à Ramnagar de l'autre côté du Gange, les
jardins de l'Université, le Maa Baratha Mandir où
se trouve la carte de l'Inde en pierres de chaque région
et que Gandhi est venu inaugurer, le showk, quartier ancien
et typique de la ville, Sarnath à 10 kms au nord de
Bénarès, où Bouddha fit son premier sermon
après son illumination à Bodhgaya à 4h
de train de là. La ville la plus sainte de l'Inde (ville
de Shiva) ne manquera pas de vous dépayser par ses
rituels millénaires et son lever de soleil sur le Gange
très sacré.
Plus loin, pour ceux qui restent longtemps et qui veulent
s'échapper une semaine ou deux, les Sundarbans, réserve
naturelle au Sud de Calcutta dans le delta au bord de l'océan,
Darjeeling au nord, au pied de l'Himalaya à 700 km,
avec la région du Sikkim et le Kenchenjunga, plus haut
sommet d'Inde et 3e au monde. A l'est, le Bangladesh n'offre
pas beaucoup d'intéret, puis les autres destinations
(Rajasthan, Agra, Kérala, Goa) sont à l'autre
bout de l'Inde, mais pourquoi pas, c'est peut-être l'occasion,
ou même l'Indonésie pour les plages paradisiaques
(bien que le séisme de fin 2004 ait eu lieu dans ces
régions là). Au nord de Bénarès
on accède au Népal et à Kathmandou. La
région du Bihar (entre Bénarès et Calcutta),
réputée la plus pauvre de l'Inde, est fortement
déconseillée à cause des brigands.
Climat
à Bénarès
: L'Hiver (Décembre, Janvier, Février)
peut être très froid. C'est un climat continental.
Il peut faire 6 à 8°C la nuit. Prévoir des
chaussures et des chaussettes. Couvertures seront les bienvenues
pour dormir. Les indiens ont l'habitude de se promener le
matin avec des couvertures sur le dos et sur la tête.
Vous pouvez faire de même, vous passerez inaperçu.
Choisissez une guest house avec eau chaude (baquet ou douche)
! Il peut pleuvoir, ce qui rafraîchit encore plus et
empêche le linge de sécher. Les beaux jours recommencent
vers mi-mars. La journée reste néanmoins assez
chaude, tongs et tee-shirts suffisent.
L'Eté se passe vers Avril, Mai et
Juin. Les températures nocturnes peuvent stagner à
38°C et la journée à plu de 45°C. Après
le froid, la chaleur est insupportable. Que vaut-il mieux
? S'il y a coupure de courant durant votre sieste ou durant
la nuit, vous allez comprendre ceque veut dire avoir chaud
! Les guest house possédant un "inverter"
(battery autonome garantissant un minimum d'électricité,
entre autre le ventilateur) sont très prisées.
Buvez beaucoup, beaucoup ! Prévoir 3 à 5 litres
d'eau par jour pour éviter la déshydratation.
La mousson succéde à l'été.
Les pluies arrivent par l'ouest (Bombay) et font une remontées
par le sud et le nord. Il pleut, il pleut ... et le Gange
remonte, ... et déborde sur les ghats jusqu'à
les rendre impraticables. Les rues sont boueuses (par la poussière
du Gange) et glissantes. Attention aux bouses de vaches qui
sont de vrais pièges à glissades. La température
est redescendue vers 35°C mais l'air est humide et la
chaleur est moîte. L'accès à Ramnagar
se fait par barques collectives puisque le pont flottant est
démonté dés la mi-juin.
L'automne (fin Septembre, octobre à
fin novembre) la température, bien que chaude est la
meilleure (été indien). 30°C environ, c'est
la saison touristique. Le Gange redescend lentement et on
nettoie les ghats. La grande plage de la berge opposée
reparaît petit à petit.
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Après
le retour en France
Le
choc du retour se fait en débarquant à Londres
déjà ou à Paris. Le climat n'est plus
le même, la société occidentale à
pris le dessus sur celle que l'on vient de quitter. Déjà
les 10 heures d'avion ont commencé à remettre
notre monde en place dans notre esprit qui l'avais quitté
petit à petit au long du séjour.
Un léger décalage horaire (3h30 en moins ou
4h30 selon les heures d'été ou d'hiver en France)
vous fera vous réveiller peut-être à 09h30
du matin alors que vous rêviez de pouvoir dormir jusqu'à
midi le lendemain de votre arrivée (en fait dans votre
tête il est bien 5h00 du matin, comme tous les jours
de là-bas !). Par contre à 09h00 du soir vous
serez vraiment claqué, alors que vous avez l'habitude
de vous coucher tard ! (oui, mais il est déjà
01h30 du matin en Inde, alors c'est normal que le sommeil
se fasse sentir, non ?). Il vous faudra quelques jours ou
même une ou deux semaines pour recadrer tout ça
et arrêter de penser tout le temps aux rues, aux odeurs,
aux visages, aux regards, ... bref à tout ce que vous
avez vécu. Hé oui, ça c'est marqué
dans votre esprit tout ça, vous n'imaginez pas combien
!
Après les heures à regarder pour la centième
fois les photos, l'Inde s'éloignera petit à
petit. Dommage, me direz-vous ! C'est vrai que ce ne sont
pas des souvenirs de vacances aux Caraïbes. Mais soyez
certains que quelque chose au fond de vous ne s'effacera pas,
jamais. Le vécu si particulier avec les pauvres, avec
les gens, est si grand, qu'il a imprimé des valeurs
en vous qui sont devenues ineffaçables, elles sont
gravées en vous. Soyez en digne en ne les laissant
pas moisir au fond de votre vie, de votre coeur, mais en essayant
de les exploiter là où vous êtes, aujourd'hui,
demain, dans toute votre vie. Et comme je me dis souvent :
"souviens-toi de ce que tu as vécu là-bas,
ce n'était pas rien." Mais c'est plus facile à
dire de mettre en pratique, que de le faire !
Il
y a un énorme décalage entre ce qui a été
vécu là-bas, auprès des pauvres, des
autres volontaires, de la culture indienne, et la société
occidentale.
L'inconvénient de ce décalage c'est la difficile
réintégration dans ce monde que l'on n'a plus
envie de fréquenter. Le passage dans ce monde est toujours
déstabilisant car on y acquiert des valeurs autres,
essentielles, l'urgence de l'amour et de l'attention à
l'autre, le dépouillement des choses matérielles
inutiles. Rêver d'une vie libérée de soucis
de choses matérielles, au service bénévole
des autres, est le "piège" de l'Inde. Outre
l'aspect oeuvre-humanitaire, don de soit, qui sont une richesse
incomparable, le danger est d'idéaliser sur la vie
au service des autres. Le retour à la réalité
européenne est donc particulièrement douloureux,
éprouvant et déprimant. La plus part des volontaires
souhaitent revenir en Inde un jour.
Puis il y a ceux qui ont découvert une vocation et
cherchent à y rester un maximum de temps, y revenir
souvent selon les possibilités financières,
familiales. Ces volontaires là se différencient
des autres par un âge plus avancé, une maturité
dans la vie différente, qui leur permettent de le faire.
Ce sont ceux que l'on retrouve régulièrement
à Calcutta ou à Bénarès ou dans
d'autres lieux de l'Inde, qui connaissent les petits détails
de la journée d'un indien, ses habitudes, ils commencent
à penser comme eux.
Au
retour, certains tombent malades le premier mois. Fatigues
énormes, rhumes, déprime. C'est normal, c'est
le contre-coup de ce qui a été vécu là-bas.
15 jours, 3 semaines, 2 mois, 1 an, on tient le rythme assez
bien. Mais aussitôt rentré, les nerfs lâchent,
le corps laisse tout aller en vrille ! Cela ne vous étonne
pas d'avoir pu regarder de telles blessures sans problème
? D'avoir vécu de rien ou presque, alors que chez vous
vous ne pourriez pas vous passer de votre salle de bain hyper
propre ou de votre bon fauteuil devant la TV ? Il faut bien
que tout cela se gère à un moment donné.
Le retour est le choc habituel. Par contre certains reviennent
avec des virus ou des maladies contractées là-bas.
Il faut voir un médecin pour savoir ce que c'est, vous
avez fréquentés des malades de la tuberculose,
malaria, maladies de peau, et autres saletés qui vous
ont suivies ici. En général rien de très
grave en fait, mais qui nécessite un traitement pour
reprendre son activité normale.
Et
comme disait Charles, un volontaire : et maintenant, à
vous de diffuser le virus autour de vous ! (celui de l'Inde).
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