La
place de
1-
Marie servante du Seigneur |
![]() Icône de la Vierge à l'Enfant Jésus - Cana (Israël) |
1- Marie servante du Seigneur
Alors Marie dit : "Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait
selon ta parole." (Lc 1, 38)
"Il s'est penché sur son humble servante." (Lc 1, 48)
Parce que le ciel s'est penché vers les hommes, parce que Dieu dans son
infinie miséricorde voulu combler l'humanité de sa divinité,
parce que le Verbe incréé, Fils du Père et Lumière
né de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, voulu s'abaisser
jusqu'à la nature humaine pour la sauver et la racheter, ainsi l'univers
tout entier s'est vu transfiguré par le miracle de l'Incarnation. Et
dans un infiniment petit et pauvre atome du cosmos, sur cette planète
terre, en un village insignifiant, dans un cœur immaculé et préparé
depuis toute éternité, vint s'accomplir la "Merveille",
la grande promesse qui était annoncée, dans la chair et le sang,
l'âme et l'être de Marie, fille d'Israël. Non pas dans un palais,
non pas dans une princesse ou une reine, non pas dans un temple ou dans une
créature céleste, mais dans une jeune fille humble et fidèle,
dans une fille digne de l'Israël de Dieu, dans une femme qui allait devenir
– mais qui l'était déjà dans son immaculée
conception - la Femme qui enfante l'humanité nouvelle, la nouvelle Eve.
Plus encore, bien plus grand et immensément extraordinaire, c'est dans
cette femme anonyme que le Fils de Dieu va venir prendre chair en prenant naissance,
chair, sang et vie en elle, par elle, avec elle, et en faire la "Mère
de Dieu" !
Servante de Dieu, non pas esclave ou même maîtresse de maison, juste
épouse et toute consacrée au Seigneur. Elle a tout reçu
de Dieu, sa vie, son désir de Lui, son élan d'amour pour Lui,
sa consécration, son cœur immaculé. Et bien que ce ne fut
peut-être pas son désir premier, elle fut donnée, offerte,
à Joseph pour se marier. Le désirais-t-elle ? On peut penser que
Marie était toute à l'écoute de la volonté de Dieu
sur elle, et que si être à Lui devait être dans le mariage,
elle le reçu comme une vocation, comme un grand bonheur. "Mère
de toute vocation", pourrais-t-on dire ! Elle qui voulait se donner toute
entière à Dieu et dont on célèbre le geste par la
fête de la Présentation de Marie au Temple, elle du se poser la
question de la façon par laquelle elle serait le plus donnée au
Tout-Puissant. Non, ce ne sera pas en restant célibataire, à servir
dans le Temple, mais dans le mariage. Mais la "toute pure" ne conçue
pas par le fait d'un homme mais par l'Esprit saint. La relation entre un homme
et une femme serait-elle "impure", alors ? Il ne s'agit pas de l'acte,
mais de la "paternité" de Jésus. Si Joseph avait été
le père, Jésus aurait été pleinement enfant de deux
êtres humains. En venant de Dieu, Jésus est l'accomplissement du
désir de Dieu de s'unir à notre humanité, de s'incarner
en Jésus pour être pleinement Dieu et pleinement homme. Il vient
du Père, il n'est pas un être humain possédé de Dieu.
Il est Dieu lui-même qui s'est abaissé jusqu'à nous et prendre
notre condition humaine, jusqu'à la mort. Marie est bien la "servante"
du Seigneur, celle qui fait la volonté du Père, celle qui garde
en son cœur tout ce qu'elle vit et ne comprends pas toujours, dans la foi.
Elle n'est pas là pour régner, pour diriger, décider, elle
n'est que la servante, l'instrument de Dieu pour son oeuvre. Si telle est la
volonté de Dieu sur moi, alors "je suis la servante du Seigneur,
qu'il me soit fait selon ta parole."
Si elle est modèle de vocation, elle est aussi modèle du serviteur.
En elle est né le "serviteur des serviteurs" dans le Christ.
Il a lavé les pieds de ses disciples pour leur montrer ce qu'il fallait
faire. Déjà, en Marie, résidait ce commandement du service
et de l'amour, puisque en elle Jésus avait déposé toute
sa grâce en un cœur immaculé semblable au sien.
Nous sommes les enfants de ta servante, Seigneur, comme le dit le psaume. Enfants
de Marie à la suite de notre grand frère Jean au pied de la croix.
Comment serions-nous plus grands que notre mère ? Parce que nous aurions
échappé à la vile condition de serviteur pour nous élever
socialement ? Notre orgueil et notre péché nous font croire qu'il
y a eu une "évolution" de notre condition. C'est vrai que Jésus
nous a rétabli dans le Jardin d'Eden, c'est vrai qu'en Lui nous sommes
héritiers du Royaume, que par notre baptême nous sommes devenus
prêtres, prophètes et roi. Tout cela est vrai. Bien plus encore,
Marie fut élevée au ciel, comme "seconde" créature
ressuscitée dans la Gloire du Père. Elle fut couronnée
Reine des Anges, Mère de Dieu. Combien notre condition devient alors
bien indigne de nous, pauvres pêcheurs. Elle qui mérite toute les
louanges et la royauté auprès de son Fils, Roi de l'Univers, elle
n'a pas perdu ce qu'elle était néanmoins. C'est en cela que Dieu
est merveilleux et digne d'adoration, car en ses créatures qu'il a sanctifié,
il a déposé et gardé en eux l'humilité, la douceur
et la tendresse, malgré qu'il les ai élevé à la
gloire du ciel.
Un saint François n'est pas devenu riche au ciel, ni une sainte Thérèse
de l'Enfant Jésus est devenue grande, ils demeurent petits et aimant
comme ici-bas, serviteurs et servantes du Seigneur, mais pleinement comblés
maintenant de la vision du Créateur, de leur Bien-Aimé, et en
cela ils sont devenus riches et grands. Marie demeure à jamais cette
servante du Seigneur, celle qui ne fait rien sans que son Maître ne le
lui dise.
Il ne nous reste plus qu'à suivre son exemple, nous faire disciple de
notre mère pour obéir au commandement de Jésus qui est
de servir nos frères, nous faire serviteurs du Maître jusqu'à
ce qu'il revienne. Mais trouvera-t-il encore la foi, serons-nous en train de
veiller, serons-nous resté de fidèles serviteurs ? Jésus
pose la question dans l'Evangile, à nous de veiller et prier pour rester
à notre place, avec Marie. Chaque fois que nous entendons à l'Angélus
ces paroles : "je suis la servante du Seigneur", nous devons nous
rappeler notre place, qui auprès de Marie est de servir avant tout.
Tout comme nous devons nous redire le plus grand commandement : "Tu aimeras
ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, ...etc.", et plusieurs
fois par jour, comme nous le disons avec Marie dans le Magnificat, nous devons
aussi dire l'angélus 3 fois dans la journée, comme une cloche
qui nous rappelle notre condition de serviteurs, et combien cela a porté
des fruits puisque c'est dans cette attitude de serviteur que le Christ s'est
fait chair.
2- A côté de Jésus, debout, à la Croix
Marie, mère de Jésus et servante du Seigneur, est toujours
là à ses côtés. Même s'il elle n'y est
pas toujours physiquement, elle y est par son coeur. |
![]() La Vierge au pied de la croix (St Sépulcre - Jérusalem) |
Prés
de la croix ! Marie est tout prés, au plus prés qu'elle puisse.
C'est là qu'elle peut contempler, adorer, porter son Fils. Marie ne s'est
pas retirée avec les disciples, elle est restée avec le plus jeune,
le plus aimé de Jésus aussi. Là, Jésus confie l'un
à l'autre, et il nous remet tous dans la compagnie de Marie. Non pas
en tant que femme, mais en tant que mère, sa mère, et plus encore
elle devient là notre mère. Celle que Jésus a choisie de
toute éternité pour être sa mère, il la donne à
notre humanité, il la remet comme toute son incarnation entre nos mains.
Il a livré son Corps entre les mains des pêcheurs, il remet délicatement
Marie sa mère entre les mains de son disciple préféré.
Il donne sa mère comme il donne toute sa vie.
Marie est debout. Sa foi n'est pas limitée à quelques moment particuliers,
toute la vie de Jésus est un acte de foi pour Marie. Même si elle
ne comprend pas pourquoi il reste dans le Temple à l'âge de douze
ans pour être avec son Père, même si elle ne saisit pas ce
que veulent dire les paroles : "mon Corps est une vraie nourriture, mon
Sang est une vraie boisson" et tant d'autres choses qui s'éclaireront
peu à peu à la lumière de la Résurrection, malgré
les interrogations, elle sait que tout cela a un sens et que Jésus est
Fils de Dieu. Marie debout au pied de la croix où son Fils souffre, c'est
Marie qui demeure dans la contemplation du Mystère de Dieu et la confiance.
Au delà de la souffrance et de la mort, elle tient debout parce qu'elle
porte en elle cette nouvelle Eve. Elle naît du côté transpercé
de Jésus, elle devient là la nouvelle création, celle qui
s'appellera l'Eglise du Christ.
En quoi trouve-t-elle sa place dans notre propos de vie ? C'est parce qu'elle
est justement cette Eglise, cette mère de la nouvelle création,
qu'elle est capable de nous faire demeurer au pied de la croix, et en même
temps rester debout avec elle et Jean. C'est dans sa maternité qu'elle
nous fait être enfants de Dieu, par son Fils. Nous sommes enfants de Marie,
parce que Jésus nous l'a donnée comme mère, tout en étant
Mère de Dieu. Nous ne pouvons pas rester debout si nous n'avons pas Marie
pour nous y aider. Elle seule a sut garder la foi, la confiance et l'amour pour
rester debout devant son Fils crucifié. Quand nous servons les plus pauvres,
nous aurions tendance à nous écrouler, à flancher devant
tant de misère. L'Homme ne tient plus debout et entraîne les autres
à se suite. Le nouvel Adam nous relève, nous ressuscite, nous
tire vers le haut. La nouvelle Eve nous enfante à une vie nouvelle, elle
nous fait vivre de l'Esprit et nous tient debout, car l'Homme n'a plus de raison
d'être anéantit, puisque c'est la mort et le péché
qui ont été détruit, qui sont retournés au néant.
3- Et je vis un signe dans le ciel ...
Il
ne peut y avoir de vraie vocation chrétienne que si elle est d'Eglise.
En Marie, nous avons celle qui nous apprend à tout faire en restant
dans la volonté du Père, en restant dans l'obéissance
de l'Eglise. "Un grand signe apparut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, qui avait la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête." (Ap 12, 1) Dans cette vision, st Jean nous montre l'Eglise du Christ revêtue de lumière et maîtrisant tout ce qui est changeant (la lune) pour établir une stabilité dans le Christ. L'Eglise des hommes, fondée sur les douze apôtres, trouve en Marie la figure de cette Jérusalem céleste, signe de notre espérance, et en même temps l'Eglise d'aujourd'hui, l'Eglise terrestre, qui ne cesse de puiser en la Mère de Dieu l'eau de la Source divine. C'est dans la contemplation de ce mystère que nous devons rester, admiration de la merveille réalisée par le Christ en faisant naître l'Eglise universelle. Marie doit demeurer au coeur de notre coeur pour pouvoir sans cesse nous tourner vers son Fils. Dans notre église, notre chapelle, elle doit être "au milieu de nous" pour adorer le Dieu Tout-Puissant. Non pas au centre, non pas en avant, mais au milieu de nous ou sur le côté; c'est elle "la servante du Seigneur", celle qui nous donne le Christ, celle qui nous le présente comme à la crèche ou même comme au pied de la croix dans ses bras. Elle est revêtue du soleil parce qu'elle fut couverte du Saint-Esprit, elle fut "comblée de grâce" par l'Incarnation du Verbe en elle. C'est donc cette lumière que nous devons regarder, remonter à la source de cette lumière, et être à notre tour la "lumière du monde" en tant que disciples de celui qui est la vraie "Lumière du monde". Marie en est le reflet, irradiée de la Gloire de Dieu qu'elle contemple. Si nos inconstances, nos mouvements de va et vient vers le Seigneur, nous empêchent de "rester dans la grâce", avec Marie nous apprenons jour après jours à maîtriser notre amour, notre esprit, notre coeur, notre chair, pour les conduire à ne plus bouger mais être centrés sur le Christ seul, trouver la stabilité qui nous permet d'avancer vers un seul but, ne pas nous détourner, ni à droite ni à gauche, de Jésus. Ces douze étoiles qui brillent comme une couronne sur la tête de Marie et de l'Eglise, ce sont les piliers de notre foi, ce sont les apôtres qui nous ont devancés dans la vie chrétienne et nous l'ont transmise. Marie est la mère de l'Eglise, la reine des apôtres, elle nous renvoie sans cesse à l'Eglise, à l'obéissance à ses pasteurs, à l'unité en un seul corps. |
![]() Marie à la Rue du Bac "Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous." |
4- Bienheureuse, Mère de Dieu
"Toutes
les générations me diront bienheureuse" nous dit Marie dans
son Magnificat. Oui, bienheureuse Vierge Marie, car elle fut choisie pour être
la mère du Sauveur, elle fut choisie par son propre fils pour être
sa mère.
Marie nous invite à la joie et au désir de la béatitude
en Dieu. Notre vocation, comme l'a montré la servante de Dieu Claire
de Castelbajac, est le bonheur en Dieu. Nous devons donc rechercher cette joie
dans l'Esprit qui est un des critères que l'Esprit Saint demeure en nous.
Etre rempli de grâce, comme Marie, c'est accueillir le don de Dieu en
nous et en vivre. Non seulement être les dépositaires de ce précieux
don, mais être comme les serviteurs fidèles qui ont fait fructifier
leur bien. Marie, n'a pas seulement reçue le Christ en sa chair, mais
elle l'a offerte au monde, elle l'a porté, écouté et elle
gardait en son coeur tout ce qu'il disait. Elle a conformé sa vie à
l'école de son propre fils, elle a fait de sa maison le Royaume de Dieu,
puisque Dieu lui-même en avait fait sa demeure parmi les hommes.
Marie nous invite et nous apprend à recevoir d'elle cette béatitude.
En ce monde où la souffrance, la peine, les difficultés sont souvent
à l'encontre de cette spiritualité, la Vierge est pour nous le
modèle de la vie chrétienne qui doit au-delà du mal et
de la tristesse nous établir dans la contemplation de Dieu et de son
Royaume. Jésus ne dit-il pas que le Royaume est déjà là
? Qu'en est-il ? Déjà par la simple présence du Christ
ressuscité parmi nous, par sa présence eucharistique, Dieu a établi
son règne. Le pouvoir de la mort et des ténèbres n'a plus
de prise sur le monde. Croire que le mal triomphe est un leurre que le démon
nous soumet pour nous persuader que le mal règne en maître sur
l'humanité et ce temps. Lorsque Jésus nous dit que nous sommes
la lumière du monde et le sel de la terre, c'est bien pour nous indiquer
que nous avons une mission particulière envers nos prochains. Porter
la lumière, être ce sel qui donne goût à la vie, voilà
la vrai vocation du chrétien.
"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis",
nous dit Jésus. On pourrait dire aussi : il n'y a pas de plus grand amour
et de plus grande joie. Car l'amour provoque la joie et la paix, une béatitude
qui nous attire et nous fait désirer ce besoin d'amour. Alors, les plus
grands saints auraient du avoir une vie merveilleuse et paisible, dans une joie
totale puisqu'ils étaient dans cette communion avec le divin. Pourtant
la plus part on vécu de grandes souffrances, des nuits obscures terribles.
C'est que nous nous ne sommes pas des anges et que nous sommes encore enfants
de ce monde. L'amour même provoque en notre chair la souffrance, ne serait-ce
que par amour pour l'autre. Mais c'est aussi nos réticences à
nous donner totalement, nos péchés qui combattent en nous cet
état quasi incompatible avec notre nature humaine, en tout cas le pensons-nous.
L'homme est-il vraiment fait pour la souffrance ? Le Christ est venu nous apporter
la Bonne Nouvelle, c'est à dire que le message de Dieu est que notre
humanité pécheresse est rachetée par l'amour de Dieu et
qu'il nous fait héritiers du Royaume puisque nous devenons enfants, fils
et filles adoptifs de Dieu. Notre nature humaine, transfigurée par la
résurrection du Christ, n'est plus vouée à la mort mais
à la vie, à la joie. Notre évangélisation doit passer
essentiellement par cet annonce, nous sommes invités à enfin prendre
notre vraie nature en main, celle de notre bonheur en Dieu. C'est ici que la
place de Marie est importante, car elle nous mène vers un chemin inconnu
de notre nature, une voie qui ressemble à un chemin d'épines et
de poussière, une route qui a les pierres du chemin de croix. Il est
donc bien difficile de prendre cet itinéraire qui rebute notre conscience
toute humaine. "Que celui qui veut devenir mon disciple renonce à
lui-même, prenne sa croix et qu'il me suive" dit Jésus. Voilà
la voie du bonheur ? Et si c'était la véritable voie du bonheur
! Marie nous montre par l'icône du Perpétuel Secours cette tendresse
qu'elle a pour nous, elle nous donne ses mains pour nous réfugier, prendre
confiance, pour pouvoir nous tourner vers la croix. Jésus le fait et
trouve la joie de pouvoir regarder en face la volonté du Père
: qu'il donne sa vie pour les hommes. En Marie nous trouvons cette même
compassion pour nos corps faibles, nos intelligences toutes humaines. Elle nous
invite à trouver notre joie dans la croix. Ce n'est ni la souffrance,
ni le mal qui vont nous réjouir, soyons-en certain, on ne se plaît
pas à voir le malheur, encore moins à le vivre. La joie qui nous
est proposée réside uniquement dans l'amour, et c'est lui qui
arrive à nous faire supporter le reste. Marie au pied de la croix, bien
qu'elle soit transpercée de douleur, trouve une joie parfaite dans l'abandon
à la volonté du Père, à l'amour pour Dieu au-delà
de la souffrance. Le Royaume est en elle, au fond de son coeur, et, comme le
dit St Paul, cette joie, nul ne peut nous la ravir. Bienheureuse Marie qui porta
le Fils de Dieu, tu porte avec lui l'humanité souffrante pour la conduire
dans son Coeur adorable, pour qu'elle trouve en lui la joie parfaite, celle
des enfants de Dieu. Bienheureuse car Mère de Dieu, Théotokos,
tu transmets la grâce de Dieu par tes mains de mère, tu nous apprends
à tout recevoir de Lui. Cette béatitude ne peux venir de nous-même,
c'est même impossible. Seul Dieu peut communiquer, donner, créer
en nous cette joie parfaite qui fait tout supporter, tout porter, tout donner.
Et parce que Marie est Mère de Dieu, elle est capable de nous éduquer
à ce mystère, elle peut, comme une mère avec son enfant,
nous apprendre ce qui est bon pour nous, nous apprendre à vivre dans
la joie divine. Epouse de l'Esprit Saint, elle l'invoque sur nous, elle le prie
pour qu'il vienne nous couvrir, nous guider et vivre en nous. A nous de le demander
à notre tour, de l'accueillir, d'en vivre et de le laisser demeurer en
nous, nous transfigurer dans sa lumière. Bienheureuse Mère de
Dieu, prie l'Esprit Saint de venir nous transformer en Lui, nous remplir de
sa joie et de sa paix !
5- Mère des Pauvres
Marie couvre
ses enfants de son manteau, pour qu'aucun ne tombe dans les mains du Malin,
pour nous garder auprès d'elle. Et qui est son enfant le plus cher, si
ce n'est le pauvre. Comme la gardienne particulière des plus pauvres,
celle qui demeure avec eux dans leurs souffrances, leurs peines, leurs humiliations,
leurs craintes, leur faim, Marie est celle qui participe à leur vie,
comme elle fut là pour le chemin de croix de Jésus. Elle est celle
qui suit la croix, qui nous la montre, qui la porte par son coeur, qui souffre
avec le plus pauvre, avec chacun de nous. Marie est mère de Jésus,
mère donnée à Jean, mère de l'Eglise du Christ,
mère de chaque chrétien, mère de chaque pauvre.
Mais comment peut-elle être mère plus spécialement des pauvres
? Par l'Incarnation du Verbe de Dieu en elle, elle est devenue la Nouvelle Eve,
la mère des Vivants. Elle enfante l'Eglise et elle enfante aussi tous
les croyants. Le pauvre n'est pas forcément croyant, mais comme il est
figure du Christ souffrant malgré lui, il est aussi l'invité aux
Noces à la place de ceux qui n'ont pas voulu venir parce que trop occupés
aux affaires du monde, il est l'Eglise que les serviteurs sont allés
chercher en dehors du peuple choisit, il est celui que Marie enfante par son
humilité, sa discrétion, sa maternité dans une étable
de Bethléem. En étant pauvre avec les plus simples, la Ste Famille
s'est approchée des plus pauvres, Dieu a choisit de vivre avec eux en
prenant une famille humble et pauvre de Nazareth en Marie et Joseph. Tous les
pauvres font partis de cette famille de Jésus incarné, celle de
Marie et celle de Joseph. "Qui est ma mère, mon frère, ma
soeur ? C'est celui qui fait la volonté de Dieu." Le pauvre qui
est associé mystiquement au corps du Christ dans sa Passion, devient
aussi le frère de Jésus, l'enfant de Marie, tout particulièrement.
Ce n'est donc pas seulement que Marie s'occupe plus spécialement des
pauvres, mais elle est proche d'eux parce qu'ils font partis de sa famille.
Dieu s'est fait petit et pauvre dans une crèche, l'annonce fut faite
à des bergers, c'était pour signifier que la Bonne Nouvelle était
annoncée aux pauvres en étant pauvre lui-même.
6- Tout au Cœur de Jésus par le Cœur de Marie
L'amour
pousse a se donner à l'autre, le plus possible, et ça devient
une nécessité pour pouvoir faire grandir encore plus cet amour.
L'amour de Dieu pousse donc à vouloir lui donner notre vie, notre coeur.
Et quel meilleur endroit que le Coeur Sacré de Jésus pour déposer
tout notre amour, puisque c'est là que réside l'Amour divin.
Il faut tout remettre dans ce Coeur, TOUT, jusqu'à nos infirmités
spirituelles ou physiques, lui remettre nos faiblesses et nos péchés,
nos misères et nos difficultés, et bien sur nos joies, notre action
de grâce, notre amour, notre désir de sainteté. Tout cela
est offert, donné, d'un bon sentiment, mais nous nous apercevons que
notre indignité est telle face à Dieu, que notre offrande n'est
même pas présentable. Nous n'osons pas paraître devant Dieu
avec une telle âme. Lui présenter quoi que ce soit ne nous vient
même pas à l'esprit, nous n'avons même pas franchis le seuil
du Temple.
C'est là que Marie vient à notre secours, elle prend notre offrande
pour la présenter elle-même à Jésus. Son amour pour
nous est tel qu'elle veut bien nous présenter à son Fils, offrir
son propre Coeur immaculé au Coeur Sacré de Jésus pour
nous. Autant le Coeur de Jésus est l'offrande parfaite pour le Salut
du monde, autant le Coeur de Marie est l'offrande pure par Grâce, l'action
de grâce au nom de l'humanité dont elle est issue, à Dieu.
Tout, toute notre offrande doit passer par le coeur de Marie pour le Coeur de
Jésus. Il ne s'agit pas de tout offrir à Marie et puis elle en
fait ce qu'elle veut, éventuellement l'offrir à Jésus.
Marie ne doit pas être celle à qui on offre, mais dans le coeur
duquel on dépose, on confie, pour qu'elle soit la médiatrice auprès
de son Fils. Ce n'est pas une obligation comme certains l'ont prêché
–en dehors de Marie point de salut !- mais Marie est le perpétuel
secours des pécheurs et elle reçoit toujours notre demande avec
joie. Elle n'est pas non plus celle dont on se sert quand on en a besoin, mais
plutôt celle qui est à nos côtés, et tout spécialement
quand nous nous approchons de Jésus. Elle nous conseille, nous rassure,
nous guide et elle est là pour nous si nous avons besoin de son aide.
Comme une amie, plus encore, comme une mère, elle nous présente
à son Fils et nous introduit auprès de Lui, elle nous aide à
aller au bout de notre offrande. Elle porte pour nous ce que nous voulons lui
confier, elle est de toute façon de notre côté tout en étant
par évidence de celui de Dieu. Nous devons rechercher l'offrande de notre
vie par son coeur immaculé, car elle saura mieux que quiconque, et que
nous-même, la lui offrir plus dignement, infiniment plus saintement, que
nous ne saurions le faire. Se donner tout entier au Coeur de Jésus, c'est
tout donner à Dieu en déposant notre offrande dans les mains de
Marie, dans son coeur pour qu'elle l'offre pour nous tous les jours comme il
faut, quand il faut, où il faut. Elle transformera notre offrande maladroite
en un trésor purifié et saint –même si ce sont nos
péchés- aux pieds du Roi.
7- Cause de notre joie. Coeur
Immaculé de Marie, cause de notre joie. Parce que le coeur de Marie
résonne du Magnificat sans cesse, avec elle nous entrons dans la
louange et l'action de grâce. Le Magnificat de Marie devient notre
joie, associée à la sienne. Parce que Dieu a créé
en Marie une créature sainte et pure, un coeur immaculé,
à l'image parfaite de la création qu'il désirait
au commencement, notre joie réside dans la merveille réalisée
en Marie. Elle est le modèle, la création transfigurée,
déjà sauvée et renouvelée dans le Christ,
elle la Nouvelle Eve, celle qui enfante les enfants de Dieu. Parce qu'elle
est ce modèle, cela signifie que nous devons l'imiter, plus encore
devenir comme elle. Et notre joie est dans ce coeur immaculé. Dieu
veut que notre coeur soit comme celui de Marie, pur et saint, conforme
à sa création et à sa volonté –ce qui
revient au même ici- qu'il soit tout don et tout comblé des
grâces de l'Esprit. C'est notre promesse, notre avenir, notre "homme
nouveau" tel que Dieu le prévoit. |
![]() Marie - statue dans la grotte de Ste Anne (lieu supposé de la naissance de la Vierge près de la piscine probatique à Jérusalem) |
8- Celle qui enseigne dans le silence
Marie ne parle pas beaucoup dans l'Evangile, pourtant elle nous montre l'attitude de la servante de Dieu : elle gardait tout dans son cœur. Elle nous enseigne par le silence et la méditation dans son cœur des évènements. Elle n'est pas passive, elle n'est pas non plus égoïste, elle observe, vit, laisse vivre le Seigneur dans son existence. Elle est tout abandonnée dans les mains de son Dieu, c'est Lui seul qui sait ce qui est bon, elle le laisse conduire sa vie. Elle est le contraire d'Eve qui a voulu prendre en main sa vie en décidant ce qu'elle estimait bon et juste de faire, à l'encontre même des avertissements de Dieu. Marie, elle, Lui remet tout. Quoi qu'il arrive, elle le reçoit de Dieu, elle le lui offre, elle rend grâce pour l'œuvre de Dieu en elle, à travers elle, en Jésus. L'Esprit seul conduit Marie et lui donne le chemin. A la Visitation chez Elisabeth sa cousine, l'Esprit qui l'a conduit là, se met à exulter en elle. Et c'est le Magnificat : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. Ce n'est pas Marie qui soudainement voudrait "s'extérioriser", mais bien l'Esprit qui prie en elle, à travers elle. La seule vraie prière est celle qui vient de Dieu à lui-même. Il dépose en nous la vraie louange, la vraie demande, la vraie supplication, car nous ne savons pas prier. Nos prières sont souvent destinées à nous-même, pour nous rassurer, pour nous aider à exprimer notre désir. une bonne prière nous remonte le moral, nous avons pu dire ce qui restait enfermé dans notre cœur. Mais à qui l'avons-nous adressée ? Est-ce aux murs ? Bien souvent hélas, car nous récitons machinalement, nous n'arrêtons pas de répéter les mêmes demandes au cas où quelqu'un entendrait et répondrait. Mais avons-nous pesé le poids de chaque mots prononcé, les avons-nous destinés à quelqu'un de bien particulier, présent, là, devant nous, pas comme une bouteille à la mer, en espérant qu'elle soit repêchée un jour par hasard ? Dieu est-il vraiment quelqu'un de réel, qui écoute, à qui on parle comme on parle à un ami, à un frère ? Attendons-nous alors une réponse de cet ami ? Comment ? Marie est non seulement toute tournée vers Dieu, mais elle vit de Lui. Bien sur, le Fils de Dieu se fait chair en elle, et elle est donc participante de cette vie. Elle le forme, elle le nourrit, puis ensuite elle l'élèvera (au sens d'éduquer, mais aussi de le faire grandir et elle diminuer, au sens aussi de le montrer). Marie, toujours aujourd'hui, nous enseigne, nous éduque à Jésus. Comment ? Ce ne sont pas par de grands discours. Parfois par des paroles simples mais justes, souvent par le silence de sa présence. Elle nous apprend le silence. Silence intérieur et silence extérieur. La prière elle-même doit se faire silence. Notre vocation n'est pas de demander sans cesse ou de réciter des milliers de fois les mêmes mots. Nous sommes, avec les anges, appelés à adorer Dieu. Et l'adoration ne se fait que dans le silence. On contemple, on écarquille les yeux devant tant de Gloire, on regarde l'Infini, on s'émerveille devant la Sainteté, on dépose tout ce que l'on est, on offre son cœur et son être en silence devant le Trône de Dieu. Marie nous apprend à purifier notre prière, pour qu'elle soit davantage pure et vraie. Cela n'empêche pas les prières, les demandes, les pleurs, mais ils doivent conduire à ce que l'Esprit seul vienne en nous déposer la prière réelle de Dieu. Un peu comme si Dieu qui sait d'avance ce qu'il nous faut, avait rédigé le texte pour nous et qu'il nous disait : je connais ta demande, mais dis-la moi avec ces mots là, ils sont plus justes que les tiens qui sont désordonnés. Non, Dieu ne nous enlève pas les mots de la bouche, il en saisit au contraire l'essentiel, le purifie à sa sainteté, et nous les rend. Ils sont alors efficaces puisqu'ils sont ce qu'il nous faut vraiment. Marie sait mieux que personne ce que veut dire le silence du cœur qui prie.
9- Prie pour nous qui avons recours à toi A
la Rue du Bac, à Paris, en 1830, la Vierge apparaît à
une jeune sœur dans son couvent. Elle lui montre une médaille
à faire frapper où elle est les bras ouverts et répandant
des rayons de lumières par ses bagues. Une prière est inscrite
tout le tour : Ô Marie conçue sans péché, priez
pour nous qui avons recours à vous. |
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10- Dispensatrice des dons de l'Esprit.
S’il
y a bien une créature qui ait été bénie par Dieu
et comblée de l’Esprit Saint, c’est bien la Vierge Marie.
D’ailleurs, l’Ange du Seigneur, en apparaissant à l’Annonciation
l’appelle non pas de son nom de « Marie » ou par un nouveau
nom que pour Jacob-Israël ou Abram-Abraham ou Simon-Pierre, mais par ce
qui la définie dans le Cœur de Dieu : « comblée de
grâce ». De par sa place privilégiée dans le sein
de la Sainte Trinité, elle est souvent considérée comme
« co-rédemptrice » avec son Fils. Bien que cette appellation
ne soit pas totalement juste (il n’y a qu’un Rédempteur,
c’est le Christ !), mais en tant que mère et Mère de Dieu,
elle participe en quelque sorte par son « fiat » (son « oui
») à l’œuvre du Salut. On l’appelle aussi «
dispensatrice de toute grâce », elle répand les dons de l’Esprit
en tant qu’Epouse de l’Esprit. Parler de Marie, c’est parler
de l’Esprit. Marie n’est ce qu’elle est que par rapport à
Dieu évidemment, elle est ce qu’elle est aussi par les dons particuliers
que Dieu lui a conférés pour en faire une créature tout
à fait exceptionnelle, comblée de grâces que Dieu n’avait
jamais accordées à personne d’autres avant et sûrement
personne après.
A la Rue du Bac à Paris, Marie se présente les bras ouverts, des
rayons de lumière partant de ses doigts, ou plus exactement de bagues
qui brillent plus ou moins selon les demandes des fidèles. Immaculée
Conception est son titre de gloire. Déjà, cette révélation
n’est pas banale, l’Arche de l’Alliance Nouvelle est conçue
parfaite pour porter le Saint des Saints. Mais ce n’est pas seulement
« un contenant », mais bien une créature qui aime, qui donne,
qui écoute, qui souffre, …. L’Arche n’est pas un lieu
mais maintenant une ambassadrice, une gardienne du secret de Dieu. Marie ne
fut pas seulement le « moyen » que le Verbe s’incarne. Marie
a un rôle comme celui d’un Ange. « Ange » signifie «
envoyé » et Marie a ce rôle aussi d’être une
envoyée de Dieu.
11- Vénérée dans plusieurs religions
Marie n'est pas l'exclusivité des catholiques. En effet, en tant que Mère de Jésus, elle est reconnue à divers degrés par les orthodoxes, les anglicans et même les protestants (qui ne la considèrent que seulement mère de Jésus). Mais aussi elle prend une grande place chez les musulmans, comme étant la mère très bénie, vierge et mère du Prophète Jésus. De larges pages du Coran lui sont consacrées montrant bien qu'elle n'est pas une simple femme ayant été la mère du plus grand des prophètes pour autant. "Nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, accompagné de signes évidents, et nous l'avons fortifié par l'esprit de sainteté." (Coran, sourate II, v.254). Chez les hindous, la Mère est très importante. Mère nourricière, Maa Kali ou Maa Ganga, sont vénérées comme étant les Mères images de la Terre-Mère. La mère de Jésus, Ma Maryiam, Marie-Mère, revêt un caractère particulier. Marie fait partie de la Révélation comme première ressuscitée après le Christ, image de l'Eglise qui est "assumée" (assomption) par le Christ, assis à la droite du Père. Il est délicat de présenter Marie, Mère de Dieu. Selon la croyance, cela sera mal perçue et fermera tout dialogue. Comme par exemple les musulmans pour qui, Jésus, n'est qu'un homme. Pour les Protestants, la notion de Mère de Dieu est trop forte pour être acceptée, Marie n'est que mère de Jésus. Elle ne peut pas être la Mère de Dieu, Dieu n'ayant pas de Mère qui l'a engendré, Lui qui est de toute éternité. En tout cas, Marie participe à la mission de Jésus et elle garde tous ces évènements dans son coeur. Elle est là, derrière Jésus, le suivant discrètement, laissant l'Esprit faire en elle ce qui est le meilleur. Elle est la servante du Seigneur, qu'il lui soit fait selon sa Volonté. La prière à Marie qui peut prendre diverses formes, parle souvent aux gens et ils aiment à réciter ces prières comme une première approche de la foi. Marie est proche de nous, par son humanité, par sa maternité. Elle nous conduit à regarder Jésus en face, à l'écouter, à le suivre humblement. L'icône de Notre Dame du Perpétuel Secours nous apprend à regarder Jésus comme le signifie la main de la Vierge, à regarder son Coeur. Comme si Marie offrait son Coeur de Mère à Jésus (sa main est sous son sein) et Jésus bénis, touche de sa main cette offrande. Interprétation libre de ce détail, mais qui vaut la peine d'être observé et médité sous cet angle là. Marie montre à Jésus la Croix que lui présente l'ange. Elle est est l'enseignante des mystères divins, elle qui a médité tout au long de sa vie l'oeuvre divine à travers elle, à travers Jésus, à travers les évènements de sa vie. Les autres religions ont soif de cette connaissance de Dieu, et Marie est un chemin privilégié vers cette connaissance, cette approche, ne fus-ce qu'intellectuelle.
12- Mère de consolation et Perpétuel Secours Notre
Dame du Perpétuel Secours, Notre Dame de toute consolation, Notre
Dame refuge des pécheurs ! En elle nous trouvons les consolations
du Seigneur parce que l'Esprit Saint a reposé en plénitude
sur la servante du Seigneur. Elle porte en elle l'Esprit Consolateur,
le Paraclet donné à l'Eglise. "D'où me viendra
le secours ? Le secours me vient de Dieu qui a fait le ciel et la Terre."
dit le Psaume. Marie est le Tabernacle très pur du Saint des saints.
En elle, Le Verbe s'est fait cher et Il est venu habiter au milieu de
son peuple, au milieu des hommes. Lever les yeux vers Marie, ce n'est
par regarder Dieu, mais c'est regarder où Dieu a posé ses
pieds pour régner, où Dieu a voulu habiter pour s'incarner
en notre chair. Lever les yeux vers Marie, c'est la même chose que
les Juifs qui regardaient vers le Temple en vénérant l'Arche
d'Alliance que Dieu avait consacrée comme marchepied de son Trône.
A la rue du Bac à Paris, Marie se montre les bras ouverts, distribuant
de ses mains les grâces divines. Bernadette dira qu'elle l'a vue
aussi de cette manière, "comme sur la Médaille miraculeuse"
qu'elle portait. Marie console, Marie est notre secours dans les épreuves.
En quoi, Marie a-t-elle les attributs de Dieu seul ? Qui peux consoler,
qui peut être le parfait secours ? En Jésus-Christ, les disciples
sont porteurs de la bénédiction de Dieu pour leurs frères.
Au Nom de Jésus, ils peuvent guérir, consoler, soutenir,
relever, enseigner, apporter le salut de Dieu aux hommes. Eux-mêmes
ne sont rien, mais ils ont ordonnés, envoyés en mission
pour cela. La grâce du baptême, la bénédiction
de Jésus, la force de l'Esprit, la consécration au Père,
leur donne ce pouvoir de porter Dieu aux autres. Pouvoir qui n'est pas
de leur fait mais qui est donné à travers eux. Marie est
la disciple parfaite, celle que Dieu a conçue sans péché
pour porter le Saint de Dieu en elle. En elle, toute la bonté de
Dieu est réunie, en elle tous les attributs de Dieu sont présentés
pour servir aux hommes. Pourquoi ? Parce que Dieu a voulu que cette femme
d'Israël soit la Mère de Dieu. Et en tant que mère
elle détient toute la puissance créatrice de Dieu manifestée
en son corps. Le Coeur de Jésus est le coeur formé en Marie,
comme le Coeur de Marie fut formé dans le moule divin de l'Amour
parfait, dés avant la conception du monde, au coeur du Coeur de
Dieu. |
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Patrick
RANCOULE - commencé en 2006 Rajaramtala/Howrah
terminé
à Varanasi 2008 - 2010
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